Archives

L’Attention au monde : Paysages gravés du XVIIe siècle

L’Attention au monde : Paysages gravés du XVIIe siècle, catalogue d’exposition (Rouen, Maison de l’Université, 29 septembre-4 novembre 2022), avec des essais de H. Brunon, F. Cousinié, A. Domènech, S. Hilaire, L. Pérez-Oramas, D. Ribouillaut, Paris, éd. 1 :1, 132 pages, 2022

Présentation

Si nombre de peintres du XVIIe siècle s’attachèrent au paysage en France, l’histoire de l’art n’a retenu que quelques noms éminents : Le Lorrain, Nicolas Poussin ou Gaspard Dughet avant tout, dont les carrières furent presque exclusivement italiennes. Ajoutons, à Paris, Pierre Patel, Sébastien Bourdon, Henri Mauperché ou Francisque Millet, que complètent quelques plus rares mais précieuses œuvres de Philippe de Champaigne et de Laurent de La Hyre. D’autres « païsagistes », naguère célèbres, Jacques Fouquières, Benoît Dubois, Thomas Pinagier, François Bellin, Michel Lanse, Pierre Forest, Guillerot ou Charles Hérault, ont vu leur production presque entièrement perdue. C’est ailleurs, c’est-à-dire dans la gravure (eau-forte ou burin), qu’abondent les représentations nous permettant d’apprécier ce que fut ce « genre » pictural ou, plus précisément selon André Félibien, ce « talent » particulier, qui s’imposa en France comme dans toute l’Europe au XVIIe siècle.

Plus d’informations sont disponibles sur le site de l’éditeur.

Edvard Munch, états d’âme

Claire MaingonEdvard Munch, états d’âme, Rouen, éditions des Falaises, 80 p., 07/10/2022

Présentation

Peintre de la mélancolie, de la solitude et de l’angoisse mais aussi peintre de l’âme, Edvard Munch est l’un des grands noms de l’art moderne. Le Cri (1893), son chef-d’œuvre, est aussi célèbre que la Nuit étoilée (1889) de son contemporain Van Gogh, artiste génial et torturé auquel il est parfois comparé. Munch aurait bien pu finir comme ce dernier. Constamment au bord de l’abîme, il traverse la vie en étant marqué par le deuil, poursuivi par la maladie et l’insécurité. Le peintre norvégien doit aussi affronter l’incompréhension du public, parfois le scandale. Rejetant le naturalisme, Munch s’inscrit dans la mouvance expressionniste et symboliste. Peintre littéraire (parfois rapproché d’Ibsen), filant des thèmes obsessionnels, Munch est un brillant coloriste, d’un rare intensité psychologique. Exprimant ses émotions profondes, il fait de son art un véritable outil de catharsis, “un examen de conscience et une tentative de comprendre (ses) rapports avec l’existence”.
Cet ouvrage abordera la mélancolie exprimée par Munch à travers son œuvre peint et gravé, ses relations à l’expression de la sensualité et l’érotisme féminin (souvent teinté d’angoisse), ses paysages lyriques et parfois violents.

Plus d’informations sont disponibles sur le site de l’éditeur.

Une prison pour mémoire. Montluc, de 1944 à nos jours

Marc AndréUne prison pour mémoire. Montluc, de 1944 à nos jours, Lyon, coll. Sociétés, Espaces, Temps, ENS éditions, 572 p., 2022

Présentation

Comment des mémoires traumatiques multiples, ancrées dans différentes guerres et devenues concurrentes, peuvent se retrouver dans un récit commun ? Comment réconcilier la mémoire et l’histoire ? Marc André trouve une réponse dans l’histoire de Montluc, une prison marquée par les violences du xxe siècle et les compétitions mémorielles du xxie siècle.

À rebours des logiques concurrentielles révélées lors de la transformation de la prison en Mémorial en 2010 entre les porte-paroles des détenus sous l’occupation allemande, reconnus, et ceux de la guerre d’Algérie, écartés, le livre explore la manière dont la prison a permis aux expériences passées et présentes d’entrer en résonance, d’une guerre à l’autre. Après 1944, des responsables nazis et des miliciens sont emprisonnés à côté d’anciens résistants hostiles à la colonisation ; un militant communiste est enfermé pour sa critique de la guerre d’Indochine dans la cellule même où il était détenu sous Vichy ; des victimes de Klaus Barbie soutiennent des Algériens raflés, torturés, condamnés à mort et finalement guillotinés ; des cérémonies se tiennent devant les plaques commémoratives de la seconde guerre mondiale et servent à condamner la guerre coloniale. Ces collisions temporelles favorisent le scandale et forgent des solidarités imprévues entre les victimes de différentes répressions.

En nous immergeant dans cet espace où les ombres dialoguent, ce livre nous permet de saisir l’ensemble des événements, des pratiques et tout simplement des vies qui ont convergé et fait de Montluc une prison pour mémoire.

Plus d’informations sont disponibles sur le site de l’éditeur.

Sommaire

  • Introduction générale
    Prison, mémoire, solidarité
  • Première partie
    Mémoire dans les murs, mémoires hors les murs
    Résonances franco-françaises (1944-1958)
  • Introduction
    Lucien, d’un enfermement l’autre
  • Chapitre 1
    Commémorer et réprimer
  • Chapitre 2
    Cloisonner l’espace, décloisonner le temps
  • Chapitre 3
    Cas de conscience, objection de conscience, double conscience
  • Conclusion
    « La mémoire brûle »
  • Deuxième partie
    Mémoires sur les murs, mémoires entre les murs
    Résonances franco-algériennes (1958-1962)
  • Introduction
    Salah, d’une résistance l’autre
  • Chapitre 4
    Dispositif algérien, analogies et réminiscences
  • Chapitre 5
    Généalogies résistantes
  • Chapitre 6
    Le temps de la lutte, la lutte contre le temps
  • Conclusion
    Braconnages mémoriels
  • Troisième partie
    Empire de la mémoire et mémoires de l’empire
    Échos français, échos algériens (1962-2022)
  • Introduction
    Pierre, d’une mémoire l’autre
  • Chapitre 7
    De la prison politique à la prison pour droits communs. Transition
  • Chapitre 8
    La séparation des mémoires
  • Chapitre 9
    Un patrimoine palimpseste
  • Conclusion
    Résonances, dissonances
  • Conclusion générale
    Dialogue entre des ombres

Sources
Bibliographie
Index
Liste des sigles
Table des illustrations

Au plus près du peuple. Les voyages politiques de Napoléon III

Rémi Dalisson, Au plus près du peuple. Les voyages politiques de Napoléon III, Paris, Vendémiaire, 340 p., 17/03/2022

Présentation

Entre 1848 et 1870, Louis-Napoléon Bonaparte, élu président de la République puis proclamé empereur, sillonne le territoire français. De Tarascon à Cherbourg en passant par Lyon, Elbeuf, Strasbourg, Angoulême, et même Alger, avec plus de 5 000 kilomètres parcourus, aucune région n’est oubliée. La mise en scène est soignée : à peine sorti du train ou du bateau, le prince-président est accueilli en fanfare par des foules en liesse, selon un protocole empêchant toute velléité d’opposition. Remise de médailles, inauguration de gares ou d’usines, visite d’hôpitaux et d’écoles, secours aux indigents et aux populations sinistrées, récits détaillés relayés dans la presse à grand tirage, rien n’est négligé pour construire la légende d’un chef d’État tout-puissant et omniprésent.
Car sous les sonneries de cloches, les bruits de troupes, de feux d’artifice, la musique des bals et des concerts se dessine un projet politique novateur et d’une redoutable efficacité reposant sur le lien direct entre le peuple et son dirigeant. Cette pratique de populisme itinérant sera reprise sans cesse après le Second Empire par des hommes politiques de tous bords, désireux d’incarner un homme providentiel.
Qui soupçonnerait aujourd’hui que le moindre candidat à l’élection présidentielle orchestrant ses déplacements en province poursuit sans le savoir une stratégie de communication inventée cent cinquante ans plus tôt par un pouvoir autoritaire ?

Plus d’informations sont disponibles sur le site de l’éditeur.

 

Notre-Dame. Une cathédrale dans la ville, des origines à nos jours

B. Bove et C. Gauvard (dir.), Notre-Dame. Une cathédrale dans la ville, des origines à nos jours, Paris, Belin/Humensis, 27/04/2022

Présentation

Dressée au cœur de Paris depuis le xiie siècle, la cathédrale Notre-Dame a été bâtie par et pour la ville, dont elle a modifié le visage. Loin de n’être qu’une construction de pierre, dont les prouesses architecturales et esthétiques ne cessent de fasciner, Notre-Dame constitue avant tout un phénomène historique urbain et global inscrit dans la longue durée, dès avant la cathédrale gothique. C’est de ce constat que sont partis Boris Bove et Claude Gauvard, accompagnés d’une quinzaine de spécialistes, pour retracer l’histoire de cette cathédrale, laquelle, longtemps restée le symbole d’une ville, appartient désormais au patrimoine mondial, au point que la destruction de sa flèche lors du grand incendie de 2019 ait ému la communauté internationale. Plus d’une centaine de documents iconographiques et une dizaine de cartes originales éclairent cet objet d’étude, au croisement de l’histoire religieuse, sociale, politique, culturelle et urbaine.

Plus d’informations sont disponibles sur le site de l’éditeur.

Table des matières

INTRODUCTION : UNE CATHÉDRALE DANS LA VILLE

Boris Bove et Claude Gauvard

PARTIE I – LA GENÈSE DU BÂTIMENT (ive -xive  siècle)

  1. NOTRE-DAME DANS LA CITÉ
    Hélène Noizet
  1. LE CHANTIER DE NOTRE-DAME DE PARIS
    Maxime L’Héritier
  1. L’ICONOGRAPHIE À NOTRE-DAME DE PARIS
    Daniel Russo

PARTIE II – LES FONCTIONS DE LA CATHÉDRALE (xiie -xviiie  siècle)

  1. LE CLERGÉ DE NOTRE-DAME
    Isabelle Brian et Catherine Vincent
  1. L’ÉCOLE CATHÉDRALE
    Thierry Kouamé
  1. LES JUSTICES À NOTRE-DAME
    Julie Claustre
  1. L’HÔTEL-DIEU, HÔPITAL CATHÉDRAL AU CŒUR DE PARIS
    Christine Jéhanno
  1. ENTRETENIR ET RÉNOVER LA CATHÉDRALE
    Étienne Hamon
  1. LA CATHÉDRALE DES PARISIENS ET DES TOURISTES
    Boris Bove et Laurence Croq
  1. NOTRE-DAME DE PARIS ET LE ROI
    Claude Gauvard et Jean-Marie Le Gall

PARTIE III – NOTRE-DAME DANS LE SIÈCLE (1789 à nos jours)

  1. NOTRE-DAME RÉVOLUTIONNÉE
    Hervé Leuwers
  1. LE MOMENT VIOLLET-LE-DUC
    Ségolène Le Men
  1. LES TRANSFORMATIONS DU QUARTIER DE NOTRE-DAME
    Florence Bourillon
  1. L’INCENDIE DE NOTRE-DAME : UNE ÉMOTION PATRIMONIALE ?
    Guillaume Cuchet

Dictionnaire des Conventionnels 1792-1795

Michel Biard, Philippe Bourdin et Hervé Leuwers (dir.), Dictionnaire des Conventionnels 1792-1795, Centre international d’étude du XVIIIe siècle – c18, 2022, 2 volumes, xxxiv + 1310 p.

Présentation

De l’entrée en république, le 21 septembre 1792, jusqu’à l’amnistie qui espérait une nouvelle fois clore la Révolution, le 4 brumaire an IV (26 octobre 1795), quelque neuf cents hommes ont siégé sur les bancs de la Convention nationale. Ensemble, non sans de profondes divisions, ils ont élaboré les bases d’une constitution démocratique mort-née (juin 1793), établi un «gouvernement révolutionnaire» destiné à «fonder» la république en période de guerre extérieure et intérieure (octobre 1793), puis inventé une république des «meilleurs», celle du Directoire, par la Constitution de l’an III (août 1795).

Les hommes qui ont écrit l’histoire de ces trois années majeures demeuraient pour une partie d’entre eux méconnus. Depuis le Dictionnaire des Conventionnels de Kuscinski (1916), œuvre remarquable, mais inachevée et posthume, aucun travail d’ampleur n’avait permis d’examiner leurs parcours. Ces dernières années, les publications du Dictionnaire des Constituants (1991), puis du Dictionnaire des Législateurs (2007), sous la direction d’Edna Lemay, rendaient cette lacune plus visible encore. C’est pour la combler que ce Dictionnaire des Conventionnels, élaboré par une cinquantaine d’auteurs, a été conçu dans le cadre d’un projet financé par l’Agence nationale de la recherche; il retrace le parcours politique de ces fondateurs de la Première République, leurs missions dans les départements ou auprès des armées, leur travail dans les comités, leurs prises de position, leurs conflits et parfois leurs décès tragiques, en mettant les années 1792-1795 en perspective, par la présentation de leur cheminement, avant et après la Convention.

Plus d’informations sont disponibles sur le site de l’éditeur.

Table des matières

Tome I

  • Auteurs
  • Principales abréviations
  • Introduction
  • Repères chronologiques
  • Conventionnels Alard-Izoard

Tome II

  • Principales abréviations
  • Conventionnels Jac-Zangiacomi
  • Cartes
  • Annexes

Les auteurs

  • Serge Aberdam, chercheur retraité au Département des sciences sociales de l’INRA
  • Nathalie Alzas, docteure de l’université de Provence
  • Gaid Andro, maîtresse de conférences à INSPE, université de Nantes
  • Jean Bart, professeur émérite d’histoire du droit, université de Bourgogne
  • Cyril Belmonte, docteur de l’université de Provence
  • Mathias Berton, docteur de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Serge Bianchi, professeur émérite d’histoire moderne, université Rennes II
  • Michel Biard, professeur d’histoire moderne, université de Rouen Normandie
  • Bernard Bodinier, professeur honoraire d’histoire moderne, université de Rouen
  • Justine Bodnar, master 2, université de Rouen Normandie
  • Alexiane Boudaut, master 2, université de Rouen Normandie
  • Philippe Bourdin, professeur d’histoire moderne, université Clermont-Auvergne, IUF
  • Laurent Brassart, maître de conférences, université de Lille
  • Patrice Bret, chercheur honoraire au Centre Alexandre Koyré, Paris
  • Emilie Cadio, master 2, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Matthieu Carlot, professeur certifié
  • Jean-Luc Chappey, professeur d’histoire des sciences, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Paul Chopelin, maître de conférences, université Jean Moulin Lyon 3
  • Guillaume Colot, docteur de l’université de Clermont-Ferrand
  • Michel Combet, maître de conférences, université de Bordeaux
  • Annie Crépin, maîtresse de conférences honoraire, université d’Artois
  • Lorenzo Cuccoli, docteur des universités de Paris 1 et de Bologne
  • Vincent Cuvilliers, docteur de l’université d’Artois
  • Bernard Dailly, professeur certifié
  • Hubert Delpont, docteur de l’université Bordeaux Montaigne
  • Robert Demeude, docteur de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Jean-Étienne Dubois, docteur de l’université Clermont-Auvergne
  • Anne-Marie Duport, docteure de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Annie Duprat, professeure honoraire d’histoire moderne, université de Cergy-Pontoise
  • Pascal Dupuy, maître de conférences, université de Rouen Normandie
  • Alain Duran, docteur de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Matthieu Fontaine, docteur de l’université d’Artois
  • Bernard Gainot, maître de conférences honoraire HDR, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Daniel Galloyer, professeur agrégé
  • Charlotte Goetz-Nothomb, chercheuse de l’équipe Pôlenordgroup, Bruxelles
  • André Goudeau, docteur de l’université de Rouen
  • René Grevet, professeur honoraire d’histoire moderne, université de Lille
  • Samuel Guicheteau, formateur à l’INSPE, université de Nantes
  • Jean-Pierre Harbulot, docteur de l’université de Lorraine
  • Philippe Jarnoux, professeur d’histoire moderne, université de Bretagne occidentale, Brest
  • Jean-Pierre Jessenne, professeur honoraire d’histoire moderne, université de Lille
  • Anne Jollet, maîtresse de conférences, université de Poitiers
  • Daniel Jouteux, président de la Société des Amis de la Révolution française – Club René Levasseur de la Sarthe
  • Maxime Kaci, maître de conférences, université de Franche-Comté
  • Isabelle Laboulais, professeure d’histoire moderne, université de Strasbourg
  • Christine Lamarre, professeur honoraire d’histoire moderne, université de Bourgogne-Franche-Comté
  • Christine Le Bozec, maîtresse de conférences honoraire, université de Rouen Normandie
  • Jean-Baptiste Legoff, archiviste-paléographe, Archives départementales d’Indre-et-Loire
  • Éric Lem, ambassadeur
  • Stefan Lemny, Bibliothèque nationale de France
  • Hervé Leuwers, professeur d’histoire moderne, université de Lille
  • Guillaume Lévêque, professeur agrégé
  • Suzanne Levin, docteure de l’université Paris Nanterre
  • Aurélien Lignereux, professeur d’histoire contemporaine, Sciences Po Grenoble – université Grenoble Alpes, IUF
  • Nicolas Lumbroso, magistrat, doctorant à l’université de Lille
  • Hugues Marquis, docteur en histoire, professeur agrégé à l’INSPE, université de Poitiers
  • Jean-Claude Martin, attaché de conservation du patrimoine, Archives départementales de l’Orne
  • Alain Massalsky, docteur de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Anne de Mathan, professeure d’histoire moderne, université de Caen Normandie
  • Guillaume Mazeau, maître de conférences, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Raymonde Monnier, ingénieur de recherche honoraire au CNRS
  • Philippe Moulis, docteur de l’université d’Artois
  • Matthieu de Oliveira, maître de conférences, université de Lille
  • Danièle Pingué, maîtresse de conférences honoraire, université de Franche-Comté
  • Frédérique Pitou, professeure honoraire d’histoire moderne, université du Maine au Mans
  • Anne Quennedey, docteure de l’université Paris-Sorbonne
  • Anne Rolland-Boulestreau, professeure d’histoire moderne, université catholique de l’Ouest, Angers
  • Jean-Paul Rothiot, maître de conférences honoraire, université de Nancy
  • Catherine Schmidt, docteure de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Côme Simien, maître de conférences, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Cyril Triolaire, maître de conférences, université Clermont-Auvergne
  • Bernard Vinot, docteur d’Etat de l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne
  • Dominique Waquet, chercheur associé, EHESS
  • Emmanuel de Waresquiel, HDR, École pratique des hautes études

Suite à une malencontreuse erreur, les notices publiées dans la version imprimée sous le nom de Claudy Valin doivent être attribuées à Hugues Marquis.

La caricature sous le signe des révolutions. Mutations et permanence (XVIIIe-XIXe siècle)

Pascal Dupuy, Rolf Reichardt, La caricature sous le signe des révolutions. Mutations et permanence (XVIIIe-XIXe siècle), Presses Universitaires de Rouen et du Havre, 03/03/2022, 290 p.

Présentation

La caricature imprimée connaît au XVIIIe siècle, puis au XIXe siècle, une expansion décisive dans la plupart des pays européens. Pour se faire voir, entendre et comprendre, elle transforme le vocabulaire emblématique issu de l’imagerie folklorique des siècles précédents de manière à proposer une nouvelle signalétique visuelle, adaptée aux enjeux majeurs de pouvoir des temps nouveaux. Prise dans son ensemble, cette transformation forme un recueil de symboles et une grammaire de raccourcis graphiques en évolution constante et en continuelle expansion. Confrontés à la Révolution française comme aux révolutions du xixe siècle, ces motifs visuels qui sont au fondement même de la caricature, s’adaptent, mutent et se multiplient au rythme des évolutions et des bouleversements politiques et sociaux du temps. Fondé sur une sélection représentative des formules figurées régulièrement présentes dans la caricature européenne entre 1789 et 1871 (la ménagerie, le temps, les trois couleurs, le trône, le peuple, la tête coupée, etc.), le présent livre donne à voir et comprendre l’articulation esthétique et la rhétorique politique qui les sous-tendent, afin de permettre d’en apprécier pleinement la force suggestive et la puissance évocatrice.

Plus d’informations sont disponibles sur le site de l’éditeur.

Table des matières

  • Introduction
  • Caricature des caricatures
  • Adaptation et transformation de l’imagerie traditionnelle
  • Le Temps l’amène. Prémonitions révolutionnaires (1778-1834)
  • Ménagerie royale
  • La Restauration en images
  • Le peuple souverain
  • La chute du trône royal
  • La tête coupée
  • Les trois couleurs
  • Conclusion

La fabrication des billets en France – Construire la confiance monétaire 1800-1914

Mathieu Bidaux, La fabrication des billets en France – Construire la confiance monétaire 1800-1914, avec une préface de Gilles Vaysset, Presses de Sciences Po, 03/02/2022, 432 p.

Présentation

À partir de l’exemple français, Mathieu Bidaux remonte aux sources historiques de la fabrication et de la diffusion de la monnaie fiduciaire pour expliquer la confiance qu’elle continue d’inspirer aujourd’hui. Lire la suite

À l’âge de la dématérialisation, il est tentant de prophétiser la disparition prochaine du billet de banque. Ce serait faire peu de cas de la sécurité qu’il offre face aux paiements en ligne, aux pannes et attaques informatiques des systèmes bancaires, pour ne rien dire de l’anonymat et de la tranquillité qu’il procure aux consommateurs.

À partir de l’exemple français, Mathieu Bidaux remonte aux sources historiques de la fabrication et de la diffusion de la monnaie fiduciaire pour expliquer la confiance qu’elle continue d’inspirer aujourd’hui. Dès 1800, afin de procurer un moyen de paiement robuste à sa clientèle, la Banque de France entoure de précautions la confection de ses billets. Tout au long du XIXe siècle, elle redouble d’innovations pour mettre cet artefact éminemment technique à l’abri des faussaires, industrialisant progressivement sa production pour répondre aux besoins croissants. Sous la pression des événements, guerres et révolutions, et avec prudence, elle abaisse la valeur faciale des coupures pour les rendre de plus en plus accessibles, tout en veillant à ce que le cours forcé les désolidarise de leur contrepartie métallique. Si bien que, pendant la première guerre mondiale, le billet de banque se démocratise définitivement, et sa valeur d’échange est pleinement reconnue.

Plus d’informations sont disponibles sur le site de l’éditeur.

Table des matières

  • Préface
  • Introduction

PREMIÈRE PARTIE – CONSTRUIRE LA LÉGITIMITÉ DES BILLETS : LE RESPECT DES BESOINS MONÉTAIRES (1800-1914)

Chapitre 1 – L’évaluation du besoin et le recours à la loi 

  • Les débuts du billet en France : histoire d’un « traumatisme » collectif
  • Une banque d’émission : un modèle économique rentable
  • La chaîne d’évaluation du besoin monétaire : contrôle ou frein à la création des coupures ?
  • Conclusion

Chapitre 2 – La résistance aux « petites coupures » : une illustration de la prudence de la Banque de France 

  • L’apparition du billet de 5 000 F : une illustration de la conception du billet à la Banque de France
  • Le refus de la coupure de 250 F : la mise en évidence d’un système monétaire conservateur
  • La longue naissance de la coupure de 200 F
  • Conclusion

Chapitre 3 – Des coupures nées de crises monétaires : des besoins indiscutables  

  • La création du billet de 100 F : une chaîne d’évaluation du besoin monétaire pressée par la situation politique
  • Prévoir l’imprévisible en 1848 : les coupures de 50 F et de 25 F
  • Le billet de 50 F né sous la pression parlementaire et journalistique : la prise en compte d’un besoin populaire (1857-1864)
  • L’émission des 25 F, 20 F et 5 F (1870-1872) : des billets vus comme des bons de nécessité « officiels » ?
  • L’émission du billet de 10 F pendant la première guerre mondiale
  • Conclusion

DEUXIÈME PARTIE – CONSTRUIRE LES CONDITIONS TECHNIQUES DE LA CONFIANCE (1800-1914)

Chapitre 4 – La création du billet : inspirer une confiance matérielle dans l’objet  

  • Les besoins et la contrefaçon comme moteurs de la conception du billet et de l’innovation industrielle
  • Contre les faussaires : dessiner une vignette difficile à reproduire à la main et à reporter en gravure
  • L’artiste maître de sa vignette (1803-1849)
  • La montée de l’expert dans l’élaboration de la vignette (1849-1861)
  • L’émergence de la vignette étudiée scientifiquement (1861-1872)
  • 1873 : l’apparition de la vignette servant « de fond de sécurité »
  • La stratégie de défense de la Banque de France : des billets imprimés en typographie
  • Créer une forme d’adhésion aux représentations de la monnaie fiduciaire
  • Conclusion

Chapitre 5 – De la fabrique à l’usine : le temps de l’atelier à la Fabrication des billets (1800-1861) 

  • Une activité papetière sous-traitée
  • Un modeste premier atelier d’impression
  • 1848, une première industrialisation à l’imprimerie : augmentation du nombre de presses et adoption de la galvanoplastie
  • Poussée et recul de l’industrialisation
  • Conclusion

Chapitre 6 – Organisation progressive d’une imprimerie industrielle et perfectionnements du circuit de fabrication (1861-1866)

  • La mécanisation de l’imprimerie, la longue émergence d’un circuit de fabrication et d’un laboratoire scientifique
  • Théophile Delarue et Claude Pouillet : la figure du savant-consultant et son rôle dans le perfectionnement du circuit de fabrication (1847-1849)
  • Une organisation empirique des ateliers
  • La mobilisation des membres de la Société française de photographie et des grandes écoles d’ingénieurs
  • L’embauche de Saulnier : l’apparition de l’ingénieur-civil et la montée de la rationalisation de la production
  • Conclusion

TROISIÈME PARTIE – ENTRETENIR LA CONFIANCE MATÉRIELLE DU BILLET : CONCEPTION ET ADAPTATION D’UN PROCESSUS DE FABRICATION DE QUALITÉ (1866-1914)

Chapitre 7 – Les réformes de Frédéric Ermel : apparition de presses perfectionnées, augmentation de la productivité, internalisation des tâches contre les retards 

  • 1865 : le passage aux numéroteurs mécaniques Derriey
  • L’atelier décrit par Maxime Du Camp en 1869
  • La multiplication des ateliers d’imprimerie sous la pression des besoins liés aux événements de 1870-1871 : les imprimeries de Clermont-Ferrand (septembre 1870-juin 1871), de l’impasse
  • Bonne-Nouvelle (1871) et de la rue d’Hauteville (1871-1er juillet 1880)
  • Conclusion

Chapitre 8 – La synchronisation des ateliers 

  • Le projet de papeterie ressurgit
  • La création de la papeterie de Biercy (1875) : un exemple de rationalisation précoce ?
  • Veiller à la qualité du processus de fabrication : une adaptation du circuit de fabrication pour une sécurisation et un rendement meilleurs
  • L’imprimerie durant les années 1880 : une diversité des presses pour des utilisations spécifiques
  • L’industrialisation au secours de la destruction des billets hors d’usage
  • La galvanoplastie et les progrès des techniques de fabrication des matrices d’imprimerie
  • Conclusion

Chapitre 9 – Innover et rester à la pointe des techniques de l’industrie pour combattre les contrefaçons (1891-1914)  

  • La constitution d’une clientèle privée et publique française, coloniale et étrangère (1851-1920)
  • Conserver une clientèle internationale pour sécuriser le savoir-faire
  • La résistance du Conseil général à l’industrialisation de la Fabrication des billets
  • L’affirmation d’une école française du billet
  • Deux affaires imposent le renforcement de la sécurité du billet de la Banque de France : les faux de 1888 et l’affaire Schlumberger
  • La ramie et le coton comme matières premières du papier : un choix pour la sécurité
  • Le passage aux billets en quatre couleurs (1891-1910)
  • Le temps de la maîtrise du budget : contrôle resserré du prix de revient et constitution de stocks
  • Conclusion

Conclusion générale

Histoire de la Seine Inférieure. 1939-1945. La guerre, l’occupation, la résistance, la Libération

Michel Baldenweck, Histoire de la Seine Inférieure. 1939-1945. La guerre, l’occupation, la résistance, la Libération, Préface de Monsieur le Colonel Jean Thomas, Saint-Martin-en-Campagne, Wooz édition, 2021, 586 p.

Présentation

Né d’un besoin et d’une envie de mieux connaître et comprendre cette période redoutable et glorieuse, l’auteur a voulu aborder et retracer l’histoire de la Libération de la France et celle de la Seine Inférieure en suivant Marc Bloch : « un mot pour tout dire domine et illumine nos études : comprendre ». Il était nécessaire de mieux connaître les hommes, les faits, leurs interprétations aussi, qui n’ont jamais donné lieu à une histoire écrite dans le département de Seine Inférieure devenu Seine-Maritime. Après huit à dix ans de recherches et de lectures, nous nous rendons compte qu’il existe peu de textes, de citations ou de paragraphes concernant la Résistance en Seine Inférieure dans les ouvrages généraux sur la Résistance… ! Et pourtant cette résistance a existé, s’est battue, a obtenu des résultats, harcelé l’ennemi, aidé les Alliés dans la Libération de nos villes… Le lyrisme de l’épopée, qui n’a pas été marqué que par les discours d’André Malraux pour l’entrée des cendres de Jean Moulin au Panthéon ou son discours aux Glières, a permis de cacher parfois l’absence d’engagements, la médiocrité des attitudes ou d’entendre des récits réinventés ou réécrits, un patriotisme tardif acheté parfois à bon compte. Cette période fut le temps de l’équivoque et de la confusion, de l’abaissement, mais non sans objectifs pour les nazis qui gérèrent à leur profit la crainte, l’angoisse et la cruauté. Le débarquement et la bataille de Normandie, enfin gagnée en juillet-août 1944, libèrent les énergies et les vocations pendant que la collaboration s’évanouit dans la retraite allemande. On a souvent parlé de « l’armée des ombres » et ce vocable n’est que trop réel mais tous les témoins n’ont pas encore disparu. La sortie de la guerre, les huit élections qui suivirent, les luttes d’influence, le retour des déportés et des prisonniers de guerre, la recherche d’une vie normale furent aussi des événements considérables.

Les Ingénieurs, des intermédiaires ? Transmission et coopération à l’épreuve du terrain (Europe, XVe -XVIIIe siècle)

Stéphane Blond, Liliane Hilaire-Pérez, Valérie Nègre, Michèle Virol (dir.), Les Ingénieurs, des intermédiaires ? Transmission et coopération à l’épreuve du terrain (Europe, XVe -XVIIIe siècle), Presses Universitaires du Midi, 09/03/2022, 208 p.

Présentation

Ce livre est issu de journées d’étude qui ont renouvelé les approches sur l’histoire des ingénieurs à l’époque moderne en interrogeant les interfaces avec d’autres professions et le rôle des mobilités dans la mise en œuvre de formes d’intelligence collective. L’enjeu est d’approfondir la thématique de la transmission, des intermédiations et des savoirs mixtes, un sujet majeur de l’historiographie récente. Les auteurs soulignent l’importance des hybridations de savoirs à l’épreuve du terrain, sur les chantiers, qu’il convient de considérer comme de véritables trading zones. Mais jusqu’à quel point la diversité des savoirs, des statuts, des langues permet-elle une mixité des savoirs ? Dans quelle mesure aussi l’hybridation des savoirs des élites techniciennes ne constitue-t-elle pas un mode de prédation des savoirs vernaculaires et communautaires ? Ce sont autant de questions auxquelles les auteurs s’efforcent de répondre.

Plus d’informations sont disponibles sur le site de l’éditeur.

Table des matières

  • L’ingénieur à l’épreuve du terrain : intellection, gestion, coopération
    Stéphane Blond, Liliane Hilaire-Pérez, Valérie Nègre, Michèle Virol

Première partie : La dimension épistémologique des pratiques

  • Structure and Epistemology of the Practical Knowledge of the Venetian Arsenal
    Matteo Valleriani
  • La mise en scène de la transmission des savoirs dans les dialogues militaires italiens du XVIe siècle
    Michel Pretalli
  • L’art et le traité, ou l’étonnante formalisation du savoir des praticiens de la construction navale au XVIIIe siècle en France
    Sylviane Llinares

Deuxième partie : La professionnalisation des ingénieurs à l’épreuve du terrain

  • Les ingénieurs des Ponts et Chaussées et l’encadrement des chantiers
    Anne-Sophie Condette-Marcant
  • Les écoles des Ponts et Chaussées du Languedoc au XVIIIe siècle : enseignement scolaire et transmission entre ingénieurs
    Catherine Isaac
  • La bibliothèque de l’École des mines : vecteur des savoirs miniers
    Amélie Dessens
  • Décrire l’espace frontalier à la fin de l’Ancien Régime : coopération et rivalité entre ingénieurs topographes
    Grégoire Binois

Troisième partie : Les trading zones en question

  • Worksites and Sovereignty on the Canal du Midi
    Chandra Mukerji
  • La circulation des savoirs de la saline en Europe au XVIIe siècle : François Cuenot ingénieur du duché de Savoie et l’aménagement des mines de sel de Maurienne et de Tarentaise
    Patricia Subirade
  • Incorporer, consolider et transmettre : la géométrie pratique dans les centres miniers de l’époque moderne
    Thomas Morel
  • The Simultaneity of the Non-Simultaneous: the Example of the Construction Site of the Stadthaus in Zurich
    Christoph Rauhut