Axe 5: Genre, Familles, Générations
Coordination : Anna Bellavitis, Clémentine Vidal-Naquet.
Membres titulaires : Nadine Bernard, Yves Bouvier (2ème affiliation), Pascal Dupuy (2ème affiliation), Alexis Grélois, Enora Le Quéré (2ème affiliation), Clémentine Vidal-Naquet
Membres associé.e.s : Alexandra Amiot, Clotilde Boitard (2ème affiliation), Louise Bonvalet, Émilie Fiorucci, Lucie Guyard, Marie Malherbe, Francesca Medioli, Matteo Pompermaier, Beatrice Zucca Micheletto
Doctorant.e.s (Membres temporaires) : Valérie Bauville (2ème affiliation : thèse sous la direction de Pierre Cosme), Mathilde Bouttereux, Léa Chacon, Antonella Colangiuli, Giovanni Luca Dituri, Charlotte Godard, Audrey Gôme, Catherine Hans-Ménétrier, Juliette Kotowicz, Gabriele Giovanni Marzo, Pauline Menou, Lorenzo Orio (2ème affiliation : thèse sous la direction de Vincent Denis).
L’Axe 5 est centré sur l’histoire des femmes et du genre, ainsi que sur l’histoire de la famille, et des relations entre les générations. Ces aspects sont développés notamment à partir d’une approche d’histoire sociale et dans une perspective trans-période allant de l’Antiquité grecque au temps présent. Les recherches des membres de l’Axe 5 s’articulent autour de deux grandes thématiques : d’un côté une histoire économique, avec une forte dimension d’histoire du travail, de l’autre une histoire des relations personnelles, des identités et des représentations, en particulier dans des contextes de crise et de conflit.
Dans le cadre de l’Axe 5 plusieurs conventions de collaboration internationale ont été stipulées :
– Consortium in Gender History, qui réunit, avec l’Université de Rouen, les universités de Madrid-Autonoma, Napoli-Federico II, Napoli-L’Orientale, Roma 3, Wien. La convention, selon laquelle les universités partenaires s’engagent à organiser à tour de rôle des semaines de formation doctorale, a été renouvelée en 2024 pour une durée de cinq ans. En juin 2024, la semaine de formation doctorale a eu lieu à Vienne, sur le sujet Gender and Work ; en septembre 2025, elle aura lieu à Madrid sur le sujet Private and Public Spheres ; en 2026, il est prévu d’organiser la semaine à Padoue, en collaboration avec le Master Matilda en histoire du genre (https://www.univ-lyon2.fr/master-1-etudes-sur-le-genre-matilda )
-Convention de formation doctorale entre le GRHIS et l’Università degli studi di Bari Aldo Moro – PhD in Patrimoni storici e filosofici per un’innovazione sostenibile. La convention, stipulée en 2023, prévoit que les doctorant.e.s de Bari passent une période de 6 mois au GRHIS pendant la durée de leur contrat doctoral. Trois doctorant.e.s ont jusqu’à présent participé au projet.
Histoire sociale et économique, histoire du travail dans une perspective de genre
Enora Le Quéré (PR histoire grecque antique) travaille sur la place des femmes dans l’artisanat en Grèce et Égypte et sur l’apprentissage : ses recherches mettent en lumière des femmes propriétaires d’ateliers, des femmes d’affaires. (Publications récentes : E. Le Quéré, Le monde grec des foulons. Histoire et archéologie d’un métier du textile dans l’Orient grec, Archaiologia, Villeneuve d’Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, 2024 : voir en particulier les sections « Portraits de foulonnes : une division genrée du travail au sein des atelier » et « Apprentissage de la knapheutikè technè » ; E. Le Quéré, « Getting into the Ancient Barbers’ Hair: New Perspectives on Barbers in the Greek East », The Journal of Hellenic Studies, 2025 : voir en particulier la section “2. The κουρικὴ τέχνη: apprenticeship and socio-professional identity”). Enora Le Quéré dirige actuellement 8 masters sur des sujets d’histoire du genre. Deux étudiantes, Chloé Bechemil et Laura Desmaretz organiseront une journée d’études des Masterants sur le thème de l’Histoire du genre en décembre 2025
Nadine Bernard (MCF HDR histoire grecque antique) travaille sur la vieillesse et les relations entre les générations dans le monde grec. Dernières publications : Être vieux dans le monde grec, de Solon à Philopœmen, VIe-IIe a.C., Scripta Antiqua, 169, Ausonius, Bordeaux, 2023 ; « ¿Envejecer en familia ? En busca de los abuelos», Cuerpos que envejecen. Vulnerabilidad, familias, dependencia y cuidados en la Antigüedad, C. Rubiera Cancelas, A. Garcia-Ventura, B. Méndez Santiago (eds), Dykinson, Madrid, 2023, p. 131-148; « Un père, un héritage, des héritiers. Exemples athéniens du Ve et IVe siècle », Fratries et relations adelphiques dans les cités grecques (IVe s. a.C – IIe s. p. C), P. Hamon, I. Savalli-Lestrade (eds), Orient et Méditerranée, 44, Louvain-Paris, 2023, p. 37-50 ; « Jeunes et vieux », Le monde des Grecs au VIe siècle av. J.-C., F. Prost, J.-M. Roubineau, D. Viviers (eds), PUR, Rennes, 2024, p. 441-454.
Alexis Grélois (MCF histoire médiévale) poursuit ses recherches sur le monachisme féminin. Ses projets actuels portent sur la construction des normes dans les ordres monastiques féminins et sur le rôle spécifique d’Éloïse (et non seulement Abélard) dans la rédaction des règles monastiques et sur la gestion des monastères féminins. La période très peu étudiée du bas Moyen Âge permet de cerner avec précision les difficultés rencontrées par les religieuses dans une période marquée par la peste noire et le guerre de Cent ans, et d’identifier les facteurs de résilience qui permirent à certaines de leurs communautés de survivre voire de se développer quand d’autres disparaissaient, souvent en raison de la politique d’abbayes masculines puissantes, désireuses de rétablir leur revenus à peu de frais en mettant la main sur le patrimoine des monastères féminins, souvent accusés à tort de débauche. Enfin, dans une perspective comparatiste, Alexis Grélois a élargi ses recherches à l’usage de la voix par les religieuses, en montrant que plusieurs ordres réputés ouverts aux femmes comme Prémontré, Fontevraud ou Sempringham avaient tenté de contraindre leurs religieuses à s’interdire de chanter pour se contenter de chuchoter une simple psalmodie, pour ne pas dominer par le volume de leurs voix les clercs et pour ne pas les induire en séduction. Un autre aspect de cette démarche comparatiste l’a conduit à s’intéresser à l’organisation des espaces communautaires et aux dispositifs mis en place pour éviter les rapprochements physiques entre religieuses, clercs et laïcs : organisation des espaces conventuels, dispositifs de clôture, jeu de niveaux, à une échelle européenne. Projets : 1) publier une synthèse sur les cisterciennes ; 2) dans la poursuite des travaux cités plus haut et dans le cadre du projet de notre axe 5 pour l’an prochain, approfondir l’enquête sur les activités économiques des communautés féminines et le personnel au service des religieuses (sœurs converses, domestiques, clercs, procureurs, artisans et paysans) et leur insertion dans les espaces conventuels. Dernières parutions : « Les monastères des cisterciennes : succès et limites de la transposition d’un modèle masculin », dans Baud A. RauwelA. et dir. (éds.), Espaces monastiques au féminin, Avignon, 2023, pp. 172‑181 ; « Pierre Abélard et la « règle » du Paraclet », dans Poirel D. (éd.), Pierre Abélard. Génie multiforme, Turnhout, 2022, pp. 179‑194
Anna Bellavitis (PR histoire moderne) dirige actuellement, avec la collaboration de Corine Maitte (Univ. Gustave Eiffel) le projet ANR (2024-2027) DÉFI : Droits, Économies, Femmes, Italie. Gender and Agency in Venice, Florence, Naples, Palermo, 16th – 18th century. (48 mois de post-doc; financement de la recherche et de la mobilité) https://anrdefi.hypotheses.org Le projet, qui réunit des spécialistes d’histoire du genre, d’histoire du travail et d’histoire du droit, d’universités françaises et italiennes, se propose d’étudier la contribution des femmes à l’économie de quatre capitales d’anciens États italiens, Venise, Florence, Naples et Palerme, à l’époque moderne. Le choix de l’environnement urbain est lié à ses spécificités et à son importance dans l’économie italienne. Il s’agit de reconstituer et de quantifier les activités des femmes, grâce au croisement de données quantitatives et qualitatives dans une période historique en pleine mutation et caractérisée par des crises récurrentes en mettant notamment en relief le rôle que le travail des femmes a pu jouer dans des périodes de crise, tant dans la famille que dans l’économie urbaine. Plus généralement, il s’agit de repenser, à partir aussi de l’étude des normes juridiques, les activités économiques des femmes dans l’Europe méditerranéenne, en critiquant des modèles discutables et dépassés, tels que le European Marriage Pattern et la Little Divergence, qui opposent une Europe du Nord-Ouest où les femmes auraient été plus actives et une Europe méditerranéenne où le système dotal aurait découragé le travail des femmes. La dimension juridique a un rôle important dans le projet : il s’agit de recenser, dans les législations statutaires urbaines, les droits et les obligations des femmes dans le domaine économique : accès au travail et gestion des revenus, accès à la propriété et à sa gestion. Dans le cadre du projet DÉFI, Anna Bellavitis poursuit aussi ses recherches sur les apprenties et les maîtresses de métier à Venise à l’époque moderne, dans la suite du projet ANR/FNS (2014-2019) GAWS : Garzoni. Apprenticeship, Work, Society in Early Modern Venice, (https://garzoni.hypotheses.org ) dont les résultats ont fait l’objet d’un volume, dirigé par A. Bellavitis et Valentina Sapienza, (London-New York, Routledge, 2023). Un autre projet, ‘RIN-Recherche 2022-Émergent’: PerMA: Production et commerce des perles en verre de la Méditerranée à l’Atlantique 16ème-20ème siècles, s’est conclu en 2024 https://perma.hypotheses.org. Dans ce projet, qui a étudié la fabrication et le commerce des perles en verre en Normandie et à Venise, l’étude du travail des femmes a joué un rôle très important et fait l’objet d’une exposition virtuelle déposée en 2025 sur le site MUSEA : https://musea.fr/s/musea/page/Perleuses. Anna Bellavitis dirige ou co-dirige actuellement sept thèses sur des sujets d’histoire du genre et de la famille et, dans le cadre de la convention entre le GRHIS et l’Université de Bari, elle est co-tutor pour trois thèses dirigées par Annastella Carrino (Università di Bari): Antonella Colangiuli : Violenza delle donne e criminalità femminile: l’infanticidio in età moderna. Uno studio comparato; Giovanni Luca Dituri, Identità di genere e musica: i castrati nel panorama barocco ed europeo; Gabriele Giovanni Marzo, Levatrici nella Francia di età moderna: pratiche, formazione e controllo medico-istituzionale.
Yves Bouvier (PR histoire contemporaine). Spécialiste d’histoire industrielle et d’histoire de l’énergie, Yves Bouvier a organisé en novembre 2024 un colloque à l’Université de Belfort sur Femmes et industrie (XVIIIe-XXe siècle), dont les actes sont en cours de publication. Il poursuit ses recherches sur les relations entre femmes, industrie, énergies, et notamment, d’un côté, sur les relations entre femmes et énergie nucléaire, en particulier la place des femmes dans les métiers du nucléaire (promotion volontariste à des postes de responsabilité) et, de l’autre, sur la désindustrialisation en Normandie et le changement de trajectoires et d’emploi des femmes : du textile à d’autres activités et notamment le tourisme, dans la 2ème moitié XXe siècle. Il encadre plusieurs étudiant.e.s de master sur la thématique du genre.
Histoire sociale des relations personnelles, des identités et des représentations, en particulier dans des contextes de crise et de conflit
Pascal Dupuy (MCF – histoire moderne) est spécialiste des images et de la caricature en particulier. Il a rédigé plusieurs articles autour des femmes dans les productions satiriques. Le dernier, dans le cadre d’un catalogue d’exposition, a porté sur « Méduse et la caricature XVIe-XXIe siècles » (in Sous le regard de Méduse. De la Grèce antique aux arts numériques, catalogue d’exposition, Musée des Beaux-Arts de Caen, In Fine éditions d’Art, Caen, 2023, p. 103-111). A la suite d’un travail ancien sur les figures des rêves et cauchemars dans les images satiriques, Pascal Dupuy travaille à un projet d’exposition sur les images (pour la plupart parodiques) qui utilisent le motif féminin présent au centre du tableau de Füssli, le cauchemar. Il s’agira de l’utiliser pour évoquer bien d’autres aspects sociétaux et politiques de l’époque dans laquelle elles furent produites (1782-2020). Par ailleurs Pascal Dupuy est aussi spécialisé dans l’histoire du rock. A la suite d’un grand colloque qu’il a co-organisé à l’université de Rouen et au 106 en 2025 (« Rock, engagements et émancipation »), un autre projet est en train de naître sur le journalisme et la presse rock en France et à l’étranger. Dans cette perspective, il se penchera plus particulièrement sur les plumes féminines dans les journaux de rock des trente dernières années. Enfin, Pascal Dupuy a encadré le mémoire de Master de Gabin Régnier, qui porte sur les images licencieuses de la seconde partie du XVIIIe siècle et qui fait une longue part aux travaux sur le genre, le féminisme, la féminité, la masculinité. Cette recherche a donné lieu à la publication d’un article dans les AHRF (n°2, 2025).
Déborah Cohen (MCF-HDR histoire moderne) Poursuit son enquête sur les voix marginales trouvant à s’exprimer dans l’espace public et travaille sur la prise de parole et la prise de plume par des femmes qui, alors qu’un ou une de leur proche est emprisonné.e, interagissent avec les institutions judiciaires ou policières, pour réclamer ou supplier, exiger des droits, demander des passe-droits, exposer leur situation, afin d’obtenir une sortie de la personne emprisonnée. S’affirme une parole forte ou jouant des codes de la fragilité féminine, une capacité d’action et de confrontation avec les institutions et un milieu d’hommes. L’étude comporte deux volets, distinguant deux périodes et deux espaces sociaux. Un premier volet porte sur le XVIIIe siècle et interroge les relations de patronage qui se nouent entre des femmes de l’aristocratie et leurs domestiques, en observant les demandes que les premières adressent au lieutenant général de police pour obtenir la sortie de prison des second.e.s. Les sources sont ici conservées dans les Archives de la Bastille. Un second volet de la recherche s’attache à la période révolutionnaire : des femmes plaident alors pour des hommes emprisonnés pour des raisons politiques. Ces hommes sont souvent leurs frères, pères, maris. Ces femmes sont de tous milieux sociaux. Elles prennent des risques en réclamant ainsi leurs hommes. L’enjeu est de voir quelles sont les rhétoriques mobilisées (entre revendications de citoyenneté et discours familialiste). Les sources utilisées sont notamment à Lyon dans le fonds Coste, mais aussi dans les archives de la préfecture de police de Paris et dans les archives du Comité des Recherches. Cette situation permet dans un premier mouvement d’observer les relations à l’institution et à la norme : à quel type de normes sociales et politiques, à quel type de citoyenneté avons-nous à faire ? Comment demander une révision d’un jugement exprimé par les autorités, comment introduire le cas particulier dans la règle générale ? L’enjeu est de travailler en amont et en aval de la ligne qui sépare (ou pas – justement) un Ancien régime qui fonctionnerait sur le mode du privilège, où il s’agit de montrer à quel groupe on appartient, et d’autre part une société révolutionnée qui affirmerait l’universalité de la loi, qu’il s’agit donc d’interpréter en sa faveur. Mais dans un second mouvement, il s’agit aussi de se demander dans quelle mesure, selon les temps et les lieux, ces demandes ou ces suppliques de femmes peuvent également être des espaces de subjectivation, d’affirmation d’une singularité. Il y a actuellement beaucoup de travaux de sociologues, notamment américains, mais peu d’études historiques sur cette question des femmes de détenus et de ce que certain.e.s ont appelé l’ « expérience carcérale élargie ». Se donnent donc à voir, des rôles sociaux, familiaux, mais aussi affectifs. Déborah Cohen co-dirige la thèse de Catherine Hans-Ménétrier et deux de ses masterant.e.s travaillent actuellement à des sujets liés au genre. Dernière publication: « Théroigne de Méricourt, inventer son personnage sur la scène révolutionnaire (1789-1794) », in Déborah Cohen, Vincent Gay, Isabelle Matamoros, Federico Tarragoni, La subjectivation politique face à l’ordre social. Du concept à l’enquête, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, coll. « Le Sens social », 2025, p. 35-50.
Clémentine Vidal-Naquet (PR histoire contemporaine) poursuit son exploration des relations conjugales et du phénomène guerrier sous l’angle du genre et de la notion de génération, à travers trois projets distincts. Elle entame une recherche sur l’histoire du divorce, qui constitue l’une des transformations majeures de la conjugalité et des familles du siècle dernier. Le projet embrasse un large xxe siècle (depuis le rétablissement du divorce avec loi Naquet de 1884 jusqu’à la réforme de 2004 simplifiant les procédures, en passant par la loi de 1975 reconnaissant le divorce par consentement mutuel). Sans négliger l’analyse des débats des législateurs, des prises de positions publiques au moment des discussions et des votes de loi sur le divorce, ni l’étude des représentations associées à la pratique de la séparation, véhiculées notamment par les productions culturelles, ce projet entend surtout privilégier l’angle de l’expérience, dans ses dimensions genrées : représentations différenciées concernant les femmes ou les hommes divorcé(e)s, prise en charge des enfants et parentalité, répercussions économiques, sociales et intimes du divorce différentes selon le sexe. Son second projet entend explorer la transmission de la mémoire de guerre, en prenant comme terrain les familles qui se déplacèrent massivement, lors des opérations de la Grande Collecte du centenaire de la Grande Guerre, pour venir déposer dans les centres d’archives leurs sources familiales liées au conflit. En partant des objets déposés et en réfléchissant au geste du dépôt aux archives, il s’agit de mener, à l’échelle des familles, une étude sur la transmission intergénérationnelle de l’expérience du conflit et sur l’emprise des guerres du premier xxe siècle, sur le temps long. Enfin, elle souhaite observer la Grande Guerre par le prisme des vieilles et des vieux qui vécurent le conflit. En étudiant à la fois la multiplicité des expériences vécues par les personnes âgées, leurs fragilités physiques et psychiques induites par l’état de guerre, les politiques publiques dont ils furent la cible, l’évolution de leur place au sein des familles et leurs rapports aux mondes du travail, elle entend mettre en évidence une catégorie de population encore invisibilisée mais pourtant concernée par une guerre totale fauchant les jeunes générations. Dernière parution Noces de cendres. Un voyage dans les ruines de la Grande Guerre, Paris, la Découverte, 2024.
Les membres associés de l’Axe 5 sont pour la plupart des ancien.ne.s doctorant.e.s ou post-doctorant.e.s de l’Université de Rouen :
Alexandra Amiot : enseigne en lycée et est chargée de cours au Département d’histoire de l’Université de Rouen: après sa thèse, L’éducation à Rouen à l’époque moderne, (dir. A. Bellavitis, contrat doctoral région Haute-Normandie, GRR-CSN, 2016-2019) soutenue en 2021, a poursuivi ses recherches sur le sujet, en publiant des articles et en participant à des colloques (ex. : Magistrate et pupille. Women’s instruction activities in medieval and early modern times – Padoue 8-10 mai 2024).
Clotilde Boitard : a soutenu sa thèse en 2022 sur La nature au foyer. Les animaux apprivoisés en Europe (XVIIIe-XIXe) (dir. Michel Biard)
Louise Bonvalet: a soutenu en 2021 sa thèse sur La sorcellerie masculine à Venise au XVIIe siècle dans le cadre d’une cotutelle entre les universités de Rouen et les universités de Padoue- Venise -Vérone (dir. A. Bellavitis et Federico Barbierato, contrat doctoral Padoue- Venise -Vérone- 2017-2020) Elle a été post-doc dans le projet PerMA (2023-24) et IR dans le projet DEFI (2024-25); dans le cadre des deux projets elle a participé à plusieurs colloques internationaux et des publications sont en cours. De septembre 2025 à septembre 2027 elle sera post-doc dans un projet de l’Istituto Storico Italo-Germanico de Trente (Italie) sur la sorcellerie dans le Trentin.
Émilie Fiorucci : après sa thèse sur Les merciers à Venise, XVe-XVIIe siècle soutenue en 2020 à l’Institut Européen de Florence, (dir. Luca Molà, co-tutor A Bellavitis), a été post-doc dans le projet RIN-Recherche MAR.VEN (2021), et a travaillé comme Assistant Programme Officer aux Archives de l’UNESCO à Venise (2022-25). Elle suit une formation d’archiviste et poursuit ses recherches sur les corps de métier vénitiens aux époques médiévale et moderne, sujets sur lesquels elle a publié plusieurs articles.
Lucie Guyard : a soutenu en 2019 sa thèse, Itinérance féminine et institutions: le vagabondage féminin dans la Généralité de Rouen au XVIIIe siècle (dir. A. Bellavitis) ; elle a publié des articles sur son sujet (ex. “Il valore delle donne negli archivi della polizia di Rouen, nel XVIII secolo”, Genesis, II/2022, p. 113-132) et travaille comme assistante juridique.
Marie Malherbe : agrégée d’histoire et professeure d’histoire-géographie au lycée français de Vienne, a soutenu en 2020 sa thèse Le jeu de la pourpre et du bâtard. Les enfants illégitimes de patriciens face à l’aristocratie vénitienne à travers cinq procès en justice civile au dernier siècle de la République (1694-1780), dans le cadre d’une cotutelle entre les universités de Rouen et les universités de Padoue- Venise -Vérone (dir. A. Bellavitis et Luciano Pezzolo). La thèse, qui a obtenu le Prix de thèse de l’Université franco-italienne en 2023 est sous presse chez Droz. Elle a publié de nombreux articles et participe au projet ANR DÉFI pour le volet sur les sources juridiques.
Francesca Medioli, après avoir longtemps enseigné à l’Université de Reading, enseigne actuellement à l’Université de Venise Ca’ Foscari. Spécialiste d’histoire des femmes et du genre et en particulier des monastères féminins à l’époque moderne, elle a récemment publié une nouvelle édition de L’Inferno monacale di Arcangela Tarabotti (Turin, 2024), texte polémique d’une nonne vénitienne du XVIIe siècle. Historienne de Venise à l’époque moderne, elle a organisé, avec, entre autres, Anna Bellavitis, le colloque Expats/Foresti sur la présence étrangère à Venise à l’époque moderne (Université de Venise Ca’ Foscari, Fondazione Giorgio Cini, Deputazione di Storia Patria per le Venezie, 18-20 novembre 2024).
Matteo Pompermaier a soutenu en 2019 sa thèse Le marché du crédit à Venise au XVIIIe siècle, (contrat doctoral région Haute-Normandie, GRR-CSN, 2015-2018), dans le cadre d’une cotutelle avec les Universités de Padoue- Venise -Vérone (dir. A. Bellavitis et Luciano Pezzolo). La thèse a été publié à l’École Française de Rome en 2022 : L’économie du mouchoir: crédit et microcrédit à Venise au XVIIIe siècle. Il a collaboré au projet GAWS : Garzoni. Apprenticeship, Work, Society in Early Modern Venice, a été post-doc dans le projet RIN-Recherche MAR.VEN. (2019-2020), post-doc à Stockholm University (2020-2022); post-doc à Lund University (2023) et il est chercheur en histoire économique à l’Université de Brescia (Italie). Il travaille à un nouveau projet de recherche, financé, sur la transmission intergénérationnelle de la richesse en Suède (1800–1950).
Beatrice Zucca Micheletto: docteure de l’Université de Turin (Italie), en 2011-2012 a été post-doc au GRHIS et elle a publié en 2014 aux PURH, dans la Collection ‘Genre à lire…et à penser’ le livre résultat de sa recherche post-doctorale : Travail et propriété des femmes en temps de crise (Turin, XVIIIe siècle). Elle a été Marie Slodowska Curie fellow au Cambridge Group for the History of Population (2017-19), post-doc à l’Université de Padoue (2021-24) et elle est chercheure en histoire économique à l’Université de Turin. Spécialiste du travail des femmes et auteure de nombreuses publications, elle collabore au projet ANR DÉFI.
Thèses en cours :
-Léa Chacon, Parenté et pouvoir seigneurial au féminin en Normandie (XVIe-XVIIIe siècle, dir. A. Bellavitis et Élie Haddad (EHESS), co-encadrement Laurent Lemarchand (contrat région Normandie, 2024-2027)
-Pauline Menou, Princesses de Morée au XIIIe et XIVe siècle, dir. A. Bellavitis et Lydwine Scordia (salariée, inscription en 2022).
-Catherine Hans-Ménétrier, “…Est tout ce qu’elle dit savoir”, Agentivité des femmes face à la justice dans la dernière moitié du XVIIIe siècle à Rouen, dir. A. Bellavitis et Déborah Cohen (retraitée, inscription en 2022).
-Audrey Gôme, « Lo asserto breviario» : testaments oraux et conflits d’héritage à Venise au XVle siècle, dir. A. Bellavitis (contrat établissement, 2021-2024).
-Juliette Kotowicz, Les portes et les fenêtres des habitations citadines de 1510 à 1790: lieux de vie ou de passage? Une comparaison Rouen-Montpellier, dir. A. Bellavitis et Serge Brunet, Université de Montpellier (salariée, inscription en 2020).
-Mathilde Bouttereux, Les femmes de Terres Neuves au début du XXe siècle, dir. A. Bellavitis et Jean-Numa Ducange, Université de Rouen (salariée, inscription en 2020).
-Charlotte Godard, Le fait de consanguinité dans le couple européen, à travers les archives de la Pénitencerie Apostolique(Vatican), sous le pontificat de Léon X (1515- 1529) : comparaisons des diocèses de Dublin et de Rouen dir. A. Bellavitis (salariée, inscription en 2020).
Projets de l’Axe pour 2025-2026 :
-Décembre 2025 : une Journée d’Études organisée par Chloé Bechemil et Laura Desmaretz (étudiantes de master, sous la direction d’Enora Le Quéré)
-Juin 2026 : une Journée d’Études pour les doctorant.e.s organisée par Catherine Hans-Ménétrier (doctorante sous la direction d’Anna Bellavitis et Déborah Cohen) et Léa Chacon (doctorante sous la direction d’Anna Bellavitis et Élie Haddad, EHESS) sur Femmes et pouvoir (XVe-XIXe siècle).
-Automne 2026 : une Journée d’Études ou colloque trans-période organisé par les membres de l’Axe 5 sur Femmes et travail réunissant EC, doctorant.e.s et, le cas échéant, des M2.