L’objet du programme TER-ECO-POL est d’étudier l’évolution de l’intervention économique et sociale de la puissance publique de la Belle Époque à nos jours.
Cette recherche se situe à la croisée du droit et de l’histoire, mais aussi de la sociologie, des sciences économiques, des sciences politiques, de la philosophie et de la géographie. Cette pluridisciplinarité est destinée à permettre une présentation synthétique de la complexité de l’intervention de la puissance publique. Le programme de recherche a en effet pour objet de contribuer au débat sur les possibilités qu’a – ou non – cette dernière de mener une vraie politique, au sens plein du terme, pour enrayer la crise économique et sociale qui frappe le monde en ce début de XXIe siècle. Précisément, le programme poursuit trois objectifs :
1. D’une part, réfléchir sur le point de savoir si l’échelon régional – qui s’est progressivement constitué en entité politique dans la période – n’a toujours été que le relais de l’intervention centrale et exogène de la puissance publique ou bien s’il s’est affirmé comme le cadre et une source, à la fois décentralisée et endogène, du « rôle de l’État » en France, bien avant le renforcement législatif et constitutionnel de la décentralisation opéré à partir des années 1980.
2. D’autre part, replacer cette problématique dans le cadre plus général de l’État afin de comprendre les mutations quantitatives (« toujours plus ? ») et qualitatives (« toujours mieux ? ») qui ont affecté son intervention. L’État « moderne » est-il nécessairement un État « modeste » (Rosanvallon) ?
3. Enfin, mettre cette évolution en perspective avec celle qui affecte d’autres pays (États-Unis, Royaume Uni et Canada notamment), afin de réfléchir à la question de savoir si nous n’assistons pas, en ce début de XXIe siècle, à la construction d’un interventionnisme étatique de type original, caractérisé par une répartition nouvelle des pouvoirs, jugée plus à même de garantir l’efficience de l’action administrative tout en satisfaisant davantage aux exigences de la démocratie.
Responsable Scientifique
Fabien Bottini, Maître de Conférences en droit, Université du Havre, laboratoire GREDFIC
Coordinateur pour le GRHIS
Olivier Feiertag
Partenaires
UMR IDEES (laboratoire CIRTAI)
Laboratoire CERENE
Université de Rouen (laboratoires CESJ, GRHIS)
Université de Caen, Université de Québec (laboratoire CIRANO)
Université de Franche-Comté (laboratoire des Sciences Historiques)