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Jean-Numa Ducange dans l’émission “Entendez-vous l’éco ?”

Jean-Numa Ducange était l’invité de l’émission de Maylis Besserie “Entendez-vous l’éco ?”, le lundi 7 mai 2018, pour se replonger dans la vie et l’oeuvre de Karl Marx (1818-1883).

Ce mois de mai est celui du 200ème anniversaire de sa naissance – célébré par un florilège d’ouvrages et de films – rappelant la singularité de sa biographie et la prégnance de son oeuvre. Une vie contrainte à l’exil, au gré des sursauts politiques d’une Europe ballottée entre révolutions et réactions. De Trèves à Londres, le chemin parcouru par Marx matérialise les évolutions de sa pensée – de la philosophie allemande à la dictature du prolétariat.  De 1818 à 1883, glissons-nous dans la peau de Karl Marx…

Plus d’informations sont disponibles sur le site de l’émission.

Jean-Numa Ducange dans l’émission “La Marche de l’Histoire”

Jean-Numa Ducange était l’invité de l’émission de Jean Lebrun “La Marche de l’Histoire”, le 1er mai 2018, pour parler de Marx… vu de droite.

Les libéraux aujourd’hui ne jurent que par Aron et renvoient Marx dans les ténèbres extérieures. Mais s’ils lisaient vraiment Aron, ils verraient qu’il fut un des meilleurs lecteurs de Marx. Aron rêva toujours de lui consacrer un grand ouvrage. Il disait que « Le Capital » était une « entreprise géniale ».

Plus d’informations peuvent être trouvées sur le site de l’émission.

Marx, une passion française

Jean-Numa Ducange, Antony Burlaud, Marx, une passion française, Paris, La Découverte, 352 p., 2018.

En octobre 2017, une enquête montrait qu’un jeune Français sur deux rejetait l’idée selon laquelle « le mot communisme fait ancien, dépassé ». Plus d’un quart des sondés exprimait une opinion positive sur la « pensée de Karl Marx ».
Malgré la disparition de l’URSS, l’effondrement du Parti communiste, les séquelles laissées par le stalinisme et la doxa affirmant qu’« il n’y a pas d’alternative », le spectre de Marx hante toujours l’imaginaire français. Nul hasard à cela : la vie intellectuelle comme l’histoire politique de la France ont été durablement marquées par les présences multiples de Marx.
Deux siècles après la naissance de ce dernier, en 1818, cet ouvrage offre un éclairage historique et sociologique sur la façon dont la pensée de Marx a été reçue dans le contexte français, du XIXe siècle jusqu’à nos jours. Il propose non pas une nouvelle interprétation de Marx, mais un décryptage des formes complexes qu’y a prises son œuvre.
Analysant la place et l’influence de Marx dans le débat intellectuel, politique et artistique français, de l’extrême gauche à la droite aronienne, et jusque dans le monde colonial francophone, les contributeurs de cet ouvrage proposent un regard singulier qui permet de comprendre les usages – et mésusages – d’une œuvre qui reste parmi les plus importantes de l’époque contemporaine.

Plus d’informations sont disponibles sur le site de l’éditeur.

Sommaire

Introduction. Faire l’histoire des marxismes français, par Jean-Numa Ducange et Antony Burlaud

  • Quels marxismes ?
  • Une trajectoire des marxismes en France

Prologue. La France selon Marx, par Antony Burlaud

  • Une jeunesse dans l’ombre de la Révolution française
  • Dans le chaudron parisien
  • Proudhon et les tares du socialisme français
  • 1848 : révolution et contre-révolution en France
  • L’énigme du bonapartisme
  • L’Empire vu de Londres
  • La Commune, ce sphinx
  • Une renommée française ?
  • Face à la IIIe République

I / Usages politiques de Marx

1. Le Marx des socialistes (1) : le moment Guesde-Jaurès, par Jean-Numa Ducange

  • Quel marxisme pour quel socialisme ?
  • Révisions et hétérodoxies
  • 1905, un compromis marxiste ?
  • 1914 : la défaite de Marx ?

2. Le Marx des socialistes (2) : le premier centenaire de Marx, un défi pour la SFIO, par Raymond Huard

  • Une commémoration décidée dans un contexte très défavorable
  • Un faisceau d’arguments hostiles
  • Ébranlés, les socialistes tiennent bon
  • L’entrée en scène des académiciens
  • Un centenaire en demi-teinte

3. Le Marx des socialistes (3) : l’époque de Léon Blum, par Thierry Hohl

  • Un centre marxiste pour le mouvement ouvrier ?
  • Marxisme des dirigeants, marxisme des militants
  • Un « surmoi » marxiste ?

4. Le Marx des socialistes (4) : de Guy Mollet à nos jours, par Mathieu Fulla

  • Une référence incontournable et indépassable (1944-1958)
  • L’impossible Bad Godesberg du socialisme français (1958-1968)
  • L’ère du socialisme remarxisé (1968-1981)
  • Un totem, devenu tabou

5. Le Marx des communistes (1) : Marx, marxisme et marxisme-léninisme 1920-1955, par Serge Wolikow

  • Le premier PCF : retrouver Marx
  • « Une œuvre qu’il faut lire et faire lire »
  • L’introduction du marxisme-léninisme
  • Le « marxisme militant » comme doctrine du Parti après guerre

6. Le Marx des communistes (2) : Une référence (devenue) problématique 1956-2017, par Anthony Crézégut

  • Vulgariser le marxisme : les « masses de granit » du communisme français (1945-1960)
  • L’aggiornamento théorique : concilier maintien du dogme et adaptation aux transformations des sociétés (1960-1966)
  • Le marxisme comme champ de bataille, de la politique à l’université (1966-1978)
  • Adieu au marxisme-léninisme, retour à Marx et floraison de « mille marxismes » (1980-2017)

7. Le Marx de l’extrême gauche : la politisation d’un marxisme savant, par Patrick Massa

  • Face au Sphinx soviétique : Marx contre l’URSS
  • Face au « capitalisme tardif »
  • Quelle classe ouvrière et quels alliés ?
  • Contre le marxisme structuraliste
  • Point de vue de classe et praxis révolutionnaire : marxisme contre sociologie universitaire
  • Un « marxisme en chambre » ?

II / Traduire et éditer Mars

8. Comment traduire Marx en français ?, par Guillaume Fondu et Jean Quétier

  • Une langue héritée, et philosophiquement informée
  • Enjeux théoriques et enjeux politiques de la traduction de Marx en France
  • Une question toujours ouverte

9. Les maisons d’édition du PCF et Marx en France de 1920 à 1960 : du politique au scientifique ?, par Marie-Cécile Bouju

  • Premiers éditeurs : entre la politique et l’université
  • L’hégémonie des Éditions sociales après guerre
  • Le marxisme : un marché éditorial concurrentiel

10. Les Œuvres de Marx dans la « Bibliothèque de la Pléiade » : une consécration paradoxale, par Aude Le Moullec-Rieu

  • enèse d’un projet éditorial
  • Les principes d’une édition
  • Les collaborateurs de Rubel
  • Le succès d’une entreprise
  • Une édition singulière

11 / Un âge d’or éditorial du marxisme ? Les années 1960 et 1970, par Julien Hage

  • La sortie de la guerre froide et le renouveau du marxisme
  • La floraison de l’offre éditoriale
  • De nouveaux textes pour de « nouvelles lectures » de Marx ?
  • L’émulation entre les éditeurs
  • L’essor des collections théoriques : « Théorie » de Louis Althusser chez Maspero
  • Le succès considérable des anthologies et des livres de poche
  • Le reflux des éditions de Marx à la fin des années 1970
  • Un « marxisme vivant »

III / Marx et les sciences sociales

12. Marxisme et rationalisme dans les sciences sociales françaises (1930-1960), par Isabelle Gouarné

  • L’invention sous tension d’un « marxisme à la française »
  • Une voie marxiste de renouveau du rationalisme durkheimien ?
  • Évidence et marginalisation d’une tradition de pensée
  • Le rationalisme marxiste dans l’histoire

13. Le destin singulier de Marx dans la science économique en France, par Thierry Pouch

  • Les conditions sociales de l’implantation du marxisme en économie
  • Le reflux de Marx et du marxisme : irréversible ou temporaire ?
  • La fin d’une histoire ?

14. Sociologie et marxisme, par Gérard Mauger

  • Les durkheimiens, le « socialisme universitaire » et le marxisme
  • Les sociologues d’après guerre et le marxisme : des « théories sans faits » et des «
  • faits sans théorie »
  • L’éphémère sociologie marxiste des années 1960-1970
  • Bourdieu et le marxisme
  • Disparition du marxisme ?

15. Marx et les historiens français, par François Dosse

  • XIXsiècle : les historiens sans Marx ?
  • Les Annales : dans la proximité du marxisme
  • Une génération d’historiens communistes
  • Enrichir le modèle, articuler les instances
  • Deux grandes controverses
  • L’adieu à Marx ?

16. Marxisme et critique littéraire, par Lucile Dumont, Quentin Fondu et Laélia Veron

  • L’introduction du marxisme dans la critique littéraire des années 1950
  • De la théorie marxiste aux théories littéraires : les décennies 1960-1970
  • Mutations et déclin du marxisme dans les approches littéraires

IV / Hybridations théoriques

17. Marx et les marxistes, fils du XVIIIsiècle français ?, par Stéphanie Roza

  • Marx, les Lumières et la Révolution françaises dans les années 1840
  • Les marxistes français face aux Lumières et à la Révolution (1) : Paul Lafargue et Jules Guesde
  • Les marxistes français face aux Lumières et à la Révolution (2) : Louis Althusser et Albert Soboul
  • Un rapport ambigu

18. Marxisme et phénoménologie en Franc, par Alexandre Feron

  • Genèse d’un projet théorique
  • La synthèse « existentialiste » entre phénoménologie et marxisme
  • Marxisme et phénoménologie au cœur de la guerre froide
  • Explorations heideggériano-marxistes depuis les années 1960
  • Le premier courant marxiste original

19. Marx structuraliste, par Frédérique Matonti

  • Le PCF et les productions théoriques
  • Confronter/concilier marxisme et structuralisme
  • Des lectures politiques : Althusser et le structuralisme

20. Marx, avant-gardiste ?, par Frédéric Thomas

  • Quand les surréalistes rencontrent Marx
  • Invoquer Marx pour dépasser le surréalisme ?
  • Les surréalistes fatigués de Marx ?
  • La quatrième période de la pensée marxiste ?
  • Passeurs
  • Avec Marx, contre la réification

21. Les intellectuels après 68 et Marx : de la fascination aux adieux, par Antoine Aubert

  • De la profusion à la crise : les marxismes dans les années 1970
  • Pour une histoire sociale du déclin des idées révolutionnaires
  • Les années 1980 : un moment de renouvellement du marxisme
  • Marx après les marxismes
  • Marx, toujours vivant ?

22. Féminismes et marxisme, des liens conflictuels, par Sylvie Chaperon et Florence Rochefort

  • Les premiers liens entre féminismes et marxisme, des années 1860 aux années 1920
  • Le Parti communiste et les femmes, des années 1920 aux années 1990
  • Mouvement de libération des femmes et renouveau marxiste des années 1960 aux années 1990
  • Nouveaux paradigmes féministes et marxisme dans les années 2000

V / Vu d’ailleurs

23. Marx vu de droite (1) : quand les économistes français découvraient le Capital de Marx, par Jacqueline Cahen

  • Libéraux et socialistes : itinéraires d’une rencontre
  • Lire et commenter Le Capital
  • « Le socialisme de la chaire » et Marx
  • Marx ou la confusion des genres
  • Une réception en devenir

24. Marx vu de droite (2) : Raymond Aron, le marxisme et le communisme, par Gwendal Châton

  • Aron, lecteur précoce de Marx
  • Aron, lecteur critique de Marx
  • De Marx au Goulag ?
  • De Marx à Tocqueville

25. Les catholiques français et le marxisme, des années 1930 au « moment », par Denis Pelletier

  • Les années 1930 : la rencontre interrompue
  • La réception de Marx au temps du progressisme chrétien (1944-1956)
  • Les années 1968 : la fin du dialogue philosophique

26. Marx en Afrique francophone, par Françoise Blum

  • De la Seconde Guerre mondiale aux indépendances
  • Après les indépendances
  • Marx, un emprunt aux colonisateurs ?

27. Apprendre le marxisme à Paris : les étudiants communistes chinois en France (1919-1925), par Kaixuan Liu et Wenrui Bi

  • Les raisons du départ
  • Rencontre avec le capitalisme
  • Un marxisme de lutte des classes
  • Le Marx des Chinois

Liste des auteurs

Jeunes filles et jeunes gens catholiques. De la garçonne au mariage pour tous

Charles-Édouard HarangJeunes filles et jeunes gens catholiques. De la garçonne au mariage pour tous, Paris, L’Harmattan, 414 p., 2018.

« Les garçons et les filles sont différents et complémentaires car homme et femme Il les créa. » Cette affirmation imprègne l’éducation catholique tout au long du XXe siècle. Au catéchisme, dans les mouvements de jeunesse, dans l’enseignement, dans les magazines, garçons et filles sont séparés parce qu’ils ont des caractéristiques physiques et psychologiques naturelles. Productrices d’un savoir pédagogique et normatif, les associations et la littérature ont joué un rôle important dans le maintien de cet ordre sexué. Pour autant, comme les garçons, les filles ont été mises en mouvement alors que la mode de la garçonne s’affirmait. En quoi la volonté de proposer des pédagogies innovantes afin de reconquérir la société française a paradoxalement maintenu des assignations de genre tout en permettant aux jeunes filles de devenir des militantes ? Les catholiques ont contribué à faire émerger un féminisme différentialiste dans lequel les jeunes filles ont eu un rôle non négligeable. Cette dynamique n’a-t-elle pas promu en même temps une virilité masculine particulière ?
À partir des années 1960, la mixité est plutôt acceptée et mise en oeuvre par les catholiques. Mais alors pourquoi, depuis les années 2000, les questions de genre semblent-elles leur poser problème ? Est-ce seulement la peur de l’indifférenciation ? En quoi la mixité a-t-elle été accompagnée d’une éducation affective et sexuelle ? « L’Église doit s’emparer de la question de la sexualité des jeunes », affirment certains éducateurs catholiques. La mièvrerie et le moralisme sont-ils les seules composantes de cette éducation ?
De la garçonne au mariage pour tous, la jeunesse catholique a participé activement au mouvement fondamental de recomposition des rapports entre les hommes et les femmes au sein de la société française, parfois en l’accompagnant, parfois en s’y opposant, mais le plus souvent en s’y accommodant.

Plus d’informations sont disponibles sur le site de l’éditeur.

Sommaire

TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION

PREMIÈRE PARTIE : ADAM ET ÈVE, “On est faits tous deux pour vivre ensemble”

Chapitre 1 : Le premier seuil : ce monde serein de la différence naturelle

  • L’art d’être une jeune fille
  • Debout les gars

Chapitre 2 : “Le Créateur a ordonné, et disposé la parfaite communauté de vie entre les deux sexes”

  • Séparer pour préserver
  • Mes enfants, racontez-moi ce que le Bon Dieu a créé…
  • Corps à corps

Chapitre 3 : Découvrir et éduquer à l’amour

  • Sexcrime
  • Au service de l’amour

DEUXIÈME PARTIE : 1920-années 1960 : INFLEXION

Chapitre 1 : La vocation ou les états des jeunes garçons et des jeunes filles

  • Le renouveau de la conjugalité : vers le duo des époux
  • Plus haut service : une autre forme d’engagement ?

Chapitre 2 : Le renouveau du patrimoine éducatif

  • Une éducation pour la reconquête de la société
  • Des pédagogies innovantes
  • Des mouvements cléricaux ou laïques ?
  • Filles en mouvement
  • Quel sens à donner à l’engagement pendant la Seconde Guerre mondiale ?

Chapitre 3 : Militant et militante : la recomposition catholique des modèles masculins et féminins, de 1945 aux années 1970

  • Le militant et la militante : un duo actif et force d’émancipation
  • L’action politique des mouvements comme émancipation des garçons et des filles ?

Bilan d’étape : deux êtres différents pour un même engagement

TROISIÈME PARTIE : LE VENT DU CHANGEMENT ? DES ANNÉES 1960-1970 A LA FIN DES ANNÉES 1990

Chapitre 1 : La montée des jeunes : repenser la jeunesse à l’heure des yéyés et des hippies ou les sources implicites de la mixité, fin des années 1950-fin des années 1960

  • “Nous sommes nombreux” (MRJC, 1964)
  • La transmission de la foi : renouveler pour mieux toucher les jeunes garçons et les jeunes filles

Chapitre 2 : Un homme et une femme ? L’adoption de la mixité

  • Mettre en pratique…et définir
  • Le masculin et le féminin remixés

Chapitre 3 : Pas de boogie woogie avant les prières du soir

  • La volonté de savoir, la nécessité d’éduquer
  • Libération sexuelle et contraception

QUATRIÈME PARTIE : TROUBLE DANS L’HUMANITÉ, fin des années 1990 à nos jours

Chapitre 1 : La culture de la vie ou « la bombe à retardement » de Jean-Paul II ?

  • La théologie du corps comme moyen de réarmement catholique
  • “Nathalie, mon amour des JMJ”
  • Habiter autrement la planète
  • Des jeunes 2.0 : de Taizé aux JMJ, nouvelles formes de spiritualité et mixité

Chapitre 2 : Bon chic bon genre

  • Le genre, détournement de l’ordre naturel ?
  • L’homosexualité : négation de la différence naturelle ?
  • Le célibat et le sacerdoce à l’heure de la crise des vocations
  • Défendre le couple hétérosexuel ou le mariage pour tous

CONCLUSION

Bourse doctorale sur l’Impressionnisme de l’Université de Rouen Normandie (2018)

L’Université de Rouen-Normandie, avec le soutien de l’agglomération de Rouen, offre une nouvelle bourse doctorale (3 ans) portant sur l’histoire de l’Impressionnisme, à partir de septembre 2018.
Les dossiers de candidature devront être adressés par voie électronique (f.cousinie[@]orange.fr) au plus tard le 25 juin 2018. Les dossiers comporteront : CV, master 2 (et attestation avec relevé de notes), projet de recherche détaillé avec bibliographie, calendrier et lieux de recherches envisagés.

Un entretien avec les candidats sélectionnés aura lieu entre le 10 et le 20 juillet.

Information : Frédéric Cousinié, Professeur d’histoire de l’art moderne (Université de Rouen).

Le temps long de Clairvaux. Nouvelles recherches, nouvelles perspectives (XIIe-XXIe siècle)

Arnaud Baudin et Aléxis Grélois (dir.), Le temps long de Clairvaux. Nouvelles recherches, nouvelles perspectives (XIIe-XXIe siècle), Troyes, Somogy éditions d’Art, 2017.

Fondée par saint Bernard en 1115, l’abbaye de Clairvaux connut un rayonnement extraordinaire dans l’Occident médiéval et donna naissance à la branche la plus féconde de l’ordre de Cîteaux, avec plus de 360 maisons d’hommes. Entièrement rebâti au XVIIIe siècle, le monastère fut supprimé en 1790, ses bâtiments vendus comme biens nationaux puis transformés en maison centrale de détention en 1811. Malgré la richesse de ce passé, l’abbaye demeura pourtant dans l’ombre de son fondateur jusqu’à la création de l’association Renaissance de l’abbaye de Clairvaux en 1979, puis l’organisation du premier colloque sur l’histoire de Clairvaux en 1990.

Vingt-cinq ans après, le neuvième centenaire de l’abbaye constitue une nouvelle étape dans la production historiographique claravallienne comme en témoigne la publication des Actes de ce deuxième colloque organisé à Troyes et à Clairvaux du 16 au 18 juin 2015.

À travers une vingtaine d’essais répartis en quatre axes principaux, les auteurs dressent un bilan des dernières recherches de ce Temps long de Clairvaux et jettent les bases des études à venir : des îles Britanniques au Portugal, en passant par la Catalogne et la Sicile, ils nous conduisent le long de ce rameau si fertile ; de la porterie de l’abbaye-mère aux confins de la Transylvanie, ils racontent l’intégration des moines blancs dans le monde des campagnes et des villes ; de la bibliothèque du monastère aux créations de Le Corbusier, ils interrogent la culture de Clairvaux et l’existence, réelle ou imaginaire, d’un « art cistercien » ; enfin, du XVe au XVIIe siècle, ils nous présentent les figures de deux abbés entraînés dans la tourmente du Grand Schisme et des écueils de la commende.

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Sommaire

Membres du comité scientifique et liste des auteurs
Remerciements
Préfaces
Allocution de bienvenue
Liste des abréviations

Introduction générale

  • Bernard de Clairvaux : approche historiographique et état des questions
  • Les recherches actuelles sur le monde cistercien : un état de la question dans les sciences humaines et bibliques
  • « Oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant ». Clairvaux et les institutions cisterciennes

Clairvaux et la construction d’un espace européen

  • Les deux faces d’une même médaille. Les filiations de Clairvaux et de Pontigny dans le royaume de Hongrie et en Transylvanie
  • Clairvaux et l’ordre cistercien dans un espace en marge de la chrétienté romaine : le royaume de Sicile aux époques normande et souabe
  • Clairvaux in Catalonia
  • Claraval e Portugal : uma relação de séculos
  • Clairvaux and the British Isles

Les claravalliens dans l’Église et dans le monde

  • The Porter of Clairvaux. Space, Place and Institution : An Example of the Evolution of the Spirituality of Charity during the Thirteenth Century
  • Hospitalité et accueil des laïcs dans les abbayes claravallienne snormandes (XIIe-XVIIIe siècle)
  • Clairvaux et le monachisme féminin, des origines au milieu du XVe siècle
  • Le domaine de Clairvaux : des granges et des possessions urbaines. À la recherche d’un équilibre entre ruralité et urbanité cistercienne
  • Clairvaux à Bar-sur-Aube (fin XIIe s.-1270)

La culture claravallienne en question

  • L’absent de l’histoire. La culture universitaire dans la bibliothèque de l’abbaye de Clairvaux d’après le catalogue de 1472
  • Autour du concept d’« art cistercien » : construction, déconstruction, résistances Sylva in Demarthe
  • L’expression architecturale chez les claravalliens de l’Aquitaine du nord : les abbatiales des Châtelliers, Boschaud et Valence (1129-1277)

Clairvaux après Clairvaux

  • Les Cisterciens et le Grand Schisme d’Occident. Clairvaux et son abbé Matthieu Pyllaert (v. 1358-1428)
  • L’autorité abbatiale au temps de la première modernité. Clairvaux face à la commende (XVe-XVIIe siècle)
  • Clairvaux hier, aujourd’hui et demain
  • CONCLUSIONS
    Clairvaux, work in progress

Résumés
Abstracts
Index nominum
Table des matières

Centralisation et fédéralisme – Les modèles et leur circulation dans l’espace européen francophone, germanophone et italophone

Coordination éditoriale de Michel BiardJean-Numa DucangeJean-Yves FrétignéCentralisation et fédéralisme – Les modèles et leur circulation dans l’espace européen francophone, germanophone et italophone, Coll. Changer d’époque (Presses universitaires de Rouen et du Havre), 242 p., 2018.

À l’aube du XXIe siècle, la question de l’organisation des pouvoirs et du fil conducteur entre ces pouvoirs possède toujours une grande acuité, certains pays européens ayant choisi des voies menant vers une organisation de type fédéral, d’autres ayant privilégié un modèle plus centralisé, sans pour autant que deux « modèles » s’opposent de manière manichéenne. Dans la plupart des cas, ces structures étatiques font encore l’objet de débats, voire de controverses, et la centralisation est souvent évoquée en association avec son antonyme, la décentralisation, voire avec le fédéralisme. Dans la République française, toujours intimement liée aux héritages de la Révolution, des querelles presque permanentes agitent le monde politique et médiatique autour de la question du poids de l’État, avec souvent des usages péjoratifs des termes « jacobin » et « jacobinisme » qui renvoient à l’omniprésence des héritages révolutionnaires. Au-delà des frontières françaises, système fédéral ou non, des débats agitent aussi l’Italie ou l’Allemagne autour du « poids » supposé de telles ou telles régions géographiques économiquement moins « dynamiques » et que le reste du pays serait contraint à traîner comme un « boulet ». Länder orientaux et Mezzogiorno fournissent ainsi nombre d’arguments à des mouvances politiques soucieuses de dénoncer un système qui leur apporterait des aides trop importantes, voire adeptes d’une scission territoriale supposée résoudre toutes les contradictions comme si les frontières pouvaient aujourd’hui encore être des « remparts » efficaces.

Ces questions ont été omniprésentes en Europe dès la Révolution française, avec en amont les échanges intellectuels autour des modèles politiques des XVIIe et XVIIIe siècles, et en aval l’influence révolutionnaire exportée en Europe par le biais là encore de transferts culturels, mais aussi à la force des baïonnettes. Le présent ouvrage propose une approche comparatiste entre les pays européens de langue française, allemande et italienne, les plus touchés par l’influence de la Révolution française, même si naturellement ils n’ont pas été les seuls à l’être.

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Sommaire

Introduction

 

  • Haim Burstin – « Fédéralisme » : réflexions sur la formation d’un topos dans la rhétorique politique de la Révolution française
  • Danièle Pingué – Les jacobins francs-comtois et la révolte du « Jura contre Paris » de 1793
  • Côme Simien – Entre centralisation et décentralisation des questions scolaires : relire l’échec de l’école de la République (1789-1802)
  • Riccardo Benzoni – La fête sous les ailes de l’aigle
  • Gaïd Andro – Imputation rhétorique ou réalité administrative ?
  • Valentina Dal Cin – Centralisation et fédéralisme entre nouveauté et tradition : Français et Autrichiens en Vénétie et à Venise (1797-1815)
  • Manuela Albertone – Décentralisation territoriale et unité de la nation
  • Juri Auderset – Scripts révolutionnaires et fédéralisme
  • Fausto Proietti – « Que la commune soit souveraine »
  • Giustina Manica – Du fédéralisme au centralisme
  • Carlo Moos – L’Italie de 1861 critiquée par Carlo Cattaneo d’un point de vue fédéraliste
  • Gilda Manganaro Favaretto – Le fédéralisme : enjeu problématique dans l’histoire européenne récente
  • Ivana Pederzani – Un cas de « centralisation à l’italienne »
  • Pierre Allorant – La Société de législation comparée et le débat sur centralisation et fédéralisme
  • Antoine Chollet – Les sens politiques du fédéralisme suisse
  • François Antoine – La fusion des communes en Belgique
  • Sandro Rogari – Le régionalisme dans l’Italie républicaine
  • Corrado Malandrino – Peuple et citoyenneté européens dans une perspective fédéraliste communicationnelle : Balibar, Habermas…

Histoire de la Sicile

Jean-Yves FrétignéHistoire de la Sicile, Pluriel (éditions Fayard), 480 p., mars 2018.

Difficile d’imaginer un territoire sur lequel se sont succédé autant de civilisations brillantes et où tant de populations se sont tour à tour installées ! Depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, la Sicile a abrité quelques-unes des cités grecques, romaines et byzantines les plus prestigieuses, des établissements célébrés dans le monde musulman. Sa position de carrefour de la Méditerranée ne se dément pas, elle s’impose comme un point d’entrée en Europe, pour les migrants du xxie siècle comme elle l’était par le passé pour les voyageurs venus d’Afrique ou du Moyen-Orient.
La Sicile a été subjuguée par une poignée de chevaliers venus de Normandie, conquise mais jamais réellement dominée par l’Empire germanique, par les Angevins, par les Aragonais et les Espagnols, par les Bourbons de Naples, avant de devenir une province italienne unique en son genre. Terre de culture d’une densité et d’une personnalité historiques très fortes mais aussi victime de nombreux préjugés, la Sicile est un objet d’histoire à part entière.
Ouvrage de référence autant que compagnon de voyage, le récit documenté de Jean-Yves Frétigné n’a pas d’équivalent sur le sujet.

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Ludivine Bantigny dans l’émission “Avis critique”

Ludivine Bantigny, avec Jean-Pierre Le Goff, était l’invitée de l’émission Avis Critique sur France Culture le 10 mars 2018 sur la thématique “Raconter mai 68 autrement”.


Plus d’informations sont disponibles sur le site de l’émission.

Michel Biard dans l’émission La Fabrique de l’Histoire : “1793, Lyon n’est plus”

Michel Biard, Côme Simien et Paul Chopelin étaient les invités de l’émission “La Fabrique de l’Histoire”, le 14 février 2018, sur France Culture, pour parler du siège de Lyon lors de la Révolution Française.