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Michel Biard au colloque “Justice transitionnelle et Révolution française – L’an III (1794 – 1795)”

Michel Biard, Professeur des Universités en Histoire de la Révolution française et membre du GRHis, intervenait à ce colloque du 17 et 18 octobre 2019. Il était organisé par l’Association française pour l’histoire de la justice et la Société des études robespierristes et coordonné par Hervé Leuwers (AFHJ, SER), Virginie Martin (SER, IHMC) et Denis Salas (AFHJ).

Enquêter, écrire, éditer. L’enquête Leopardo et la collection des Documents inédits sur l’histoire de France

Table ronde du CTHS sur les Documents inédits de l’Histoire de France. A l’occasion de l”achèvement de la publication des 10 volumes de l’enquête en Provence de Leopardo da Foligno au XIVe siècle. Intervenaient

  • Thierry Pécout,
  • Marie Dejoux,
  • Claude Gauvard,
  • Olivier Guyotjeannin.

Elisabeth Lalou, responsable de la publication des Documents inédits au CTHS était modératrice.

L’enregistrement en ligne est accessible ici.

 

Les chefs-d’œuvre du patrimoine érotique (peinture, sculpture, décors, lieux, monuments…)

Claire Maingon, Les chefs-d’oeuvre du patrimoine érotique (peinture, sculpture, décors, lieux, monuments…), Paris, Beaux-arts éditions, 2019

Présentation

Existe-t-il un patrimoine du sexe et du licencieux, des formes artistiques et architecturales remarquables ou insolites traitant de la sexualité et de ses mœurs ? Nos musées, comme le territoire, en sont pleins ! Cet ouvrage propose de découvrir la manière dont la sexualité, ses symboles et ses représentations, habitent l’histoire de nos richesses patrimoniales françaises et abordant trois univers : celui des musées, des territoires et de la nuit. À chacun de ces espaces, réels ou imaginaires, correspond un regard.
À l’intérieur de chacun de ces thèmes, la progression se voudra chronologique, en abordant les exemples des plus anciens aux plus récents. L’analyse des œuvres se combinera avec une réflexion sur leur valeur patrimoniale : quelles polémiques ont-elles soulevées, quels débats ? Comment furent-elles regardées par le passé et quelle est leur place aujourd’hui ? L’ouvrage présentera aussi des focus, permettant d’analyser en profondeur une œuvre et de la replacer dans son contexte historique ; et des récits nous mettant dans les pas d’écrivains ou d’artistes qui ont commenté, saisi l’importance de ce patrimoine de l’érotisme et du licencieux.

 

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Table des matières

  • Introduction

L’érotisme au musée

  • Regardez-moi dans les yeux… J’ai dit les yeux…
  • Les dessous de la ceinture
  • Postures de l’érotisme
  • Étreintes sexuelles
  • Homosexualités

Géographie érotique du territoire français

  • La grotte et le menhir : l’érotisme des temps préhistoriques
  • Des décors insolites et bien cachés
  • Un patrimoine bien bâti : architectures et monuments
  • Promenades érotiques
  • Joli peuple de statues

Patrimoine de la fête, interlope ou interdit

  • Que reste-t-il des courtisanes et du demi-monde ?
  • Mémoire de l’excès et de la débauche parisienne
  • Un patrimoine bordelier ?

 

  • Bibliographie
  • Index

 

L’exception politique en révolution. Pensées et pratiques (1789-1917)

Michel Biard et Jean-Numa Ducange (coord.), L’exception politique en révolution. Pensées et pratiques (1789-1917), Presses universitaires de Rouen et du Havre, 244 p., 2019

Présentation

À l’automne 1793, la Convention nationale décrète que le gouvernement de la République sera « révolutionnaire jusqu’à la paix », c’est-à-dire « extraordinaire ». Alors que la République est assiégée de toutes parts, des institutions « révolutionnaires » lui permettent de triompher de ses adversaires. En Thermidor, la coalition qui a éliminé Robespierre invente l’idée d’un « système de terreur » ou d’une « politique de terreur » désormais caducs avec la mort du « tyran ». Elle assimile ainsi la notion de « terreur » à un mode de gouvernement, là où les mesures répressives n’étaient qu’un des leviers actionnés par le gouvernement révolutionnaire. L’historiographie devait faire le reste, avec cet usage d’un article défini et d’une majuscule pour évoquer la Terreur.

Avec cet exemple, les révolutionnaires des XIXe et XXe siècles ont été amenés à réfléchir sur la notion de « salut public » et sur l’usage de la « dictature ». Ils ont dû eux aussi penser l’exception politique, prendre position sur le recours à la violence, inventer des politiques qui leur permettraient de faire triompher leurs idées. Ils ont également été conduits à réfléchir sur l’association entre révolution et guerre. L’exception politique a ensuite nourri de nombreuses réflexions fondées sur ces deux processus historiques, notamment depuis les années 1970, autour par exemple des théories du philosophe italien Giorgio Agamben.

Ce volume entend interroger les diverses manières par lesquelles les modèles révolutionnaires ont circulé entre la Révolution française et celle de 1917 en Russie. Il ne s’agit évidemment pas de juxtaposer des récits révolutionnaires, mais d’étudier comment des cas concrets ont donné à penser, mais aussi à mettre en pratique l’exception politique en révolution.

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Table des matières

Introduction

Exception politique et Révolution française

  • Françoise Brunel et Jacques Guilhaumou – Pour une fin des analogies : « gouvernement révolutionnaire » et « état d’exception » dans la Révolution française
  • Hélène Parent – La dictature romaine dans les discours des orateurs de la Révolution française : représentation imaginaire ou projet politique (1792-1794) ?
  • Hervé Leuwers – Le gouvernement révolutionnaire est-il un despotisme ? Un débat politique en l’an II
  • Erwan Sommerer – L’exception conservatrice sous le Directoire : le débat sur l’ostracisme des nobles comme expression du libéralisme post-révolutionnaire du Club de Salm
  • Frank-Olivier Chauvin – De l’ordre ancien à l’ordre nouveau, l’exception en diplomatie. Permanence et ruptures entre imaginaires et pratiques révolutionnaires en temps d’exception dans l’Empire ottoman

Exception politique et révolutions du XIXe à l’aube du XXe siècle

  • Aude Dontenwille-Gerbaud – Le Gouvernement de Défense nationale : une exception politique encombrante dans l’histoire républicaine
  • Frédéric Spillemaeker – Politiques d´exception et politiques révolutionnaires dans les guerres d´Indépendance de la Colombie bolivarienne
  • Alexandre Fernandez – La guerre comme révolution au Mexique
  • Lihong Zhou – L’exception politique dans la longue révolution chinoise : interruption, répétition et radicalisation
  • Elena Khokhlova – Sergueï Boulgakov : l’évolution de son attitude envers le marxisme comme exemple de l’engagement d’un intellectuel russe (fin XIXe-début XXe siècle)

La révolution russe de 1917, nouveau temps d’exception politique ?

  • Claude Mazauric – A propos du concept léninien de « situation révolutionnaire »
  • Alexandre Tchoudinov – La révolution de 1917 dans le miroir de la Révolution française (d’après le journalisme bolchévique)
  • Alessandro Guerra, Ida Xoxa – L’exception italienne. Pratiques de sociabilité politique en Italie au cours du long siècle révolutionnaire
  • Yannick Bosc, Albert Mathiez – La guerre, la « dictature » et le pouvoir constituant
  • Lorenzo Cuccoli – Gouverner le front : des politiques d’exception ? Les cas des commissaires politiques « extraordinaires » aux armées dans les révolutions française et russe
  • Laure Després, Serge Aberdam – Le recours à l’analogie dans la détermination d’une politique monétaire exceptionnelle : S. A. Fal’kner, des assignats aux sovznaki, sources et influences
  • Tamara Gella – 1917, l’année de révolution en Russie : regard à travers les siècles

Ludivine Bantigny dans “Une histoire idéologique ?”, de Mediapart

Un.e historien.ne se doit-il d’être engagé.e, et si oui comment ? Dans quelle mesure le passé est-il susceptible d’être convoqué par le présent, et l’historien par un événement contemporain ?

Dans le cadre du 4e épisode de “L’Histoire mondiale de la France mise en examen (4/8)” (rencontres organisées par Mediapart, la Revue du crieur et Entre-temps), dialogue entre les historien.ne.s Ludivine Bantigny et Patrick Boucheron sur l’Histoire mondiale de la France, mais plus encore sur la neutralité et l’engagement en histoire

Histoire de Rouen des origines à nos jours – Tome 1, de l’Antiquité à l’Empire

Yannick Marec (dir.) & avec la collaboration de Stéphane Rioland, Histoire de Rouen des origines à nos jours – Tome 1, de l’Antiquité à l’Empire, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 260 p., 2019

Présentation

Longtemps, Rouen a été une des premières grandes villes du Royaume de France, la seconde sans doute après Paris au tournant des XVe et XVIe siècles. L’un des apports de ce premier volume qui va des origines de la cité à la fin du premier Empire est, précisément, de souligner son importance à l’échelle nationale mais aussi internationale, notamment dans le domaine du commerce fluvial et maritime. La ville a souvent été partie prenante de l’histoire de France, y compris, si l’on remonte à l’antiquité gallo-romaine, avant la création du royaume ou du duché de Normandie.
Elle a aussi compté dans celle des pays européens, non seulement au temps de Jeanne d’Arc mais aussi durant les “guerres de religion” ou même pendant le règne de Louis XIV par son activité économique ou par le rayonnement de ses élites, avec en particulier la figure du “Grand Corneille”. Au moment de la période révolutionnaire qui clôt le XVIIIe siècle, l’importance même de la cité, et sa situation sur la Seine comme avant-port de Paris, en faisait un enjeu stratégique de première importance.

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Table des matières

Introduction

  • Avant la création de la ville (Marie-Clotilde Lequoy)
  • La ville gallo-romaine des origines à la fin du Ve siècle (Marie-Clotilde Lequoy)
  • Du haut Moyen Âge à l’époque des ducs (Jean-Pierre Leguay)
  • Au temps de la commune (Jean-Louis Roch)
  • De la peste noire à l’aube de la Renaissance (Jean-Louis Roch)
  • Le beau XVIe siècle, 1500-1550 (Luc Daireaux)
  • Le temps des épreuves, 1550-1620 (Luc Daireaux)
  • Une grande ville marchande sous tension, 1600-1650 (Jochen Hoock)
  • Crise et reconstruction, 1650-1700 (Jochen Hoock)
  • La vie intellectuelle et littéraire au XVIIe siècle à Rouen (Philippe Priol)
  • Commerce colonial et expansion industrielle, 1680-1740 (Jochen Hoock)
  • Les hôpitaux de Rouen entre assistance, soins et exclusion (Yannick Marec)
  • Les décennies 1730-1780, un dynamisme réel, mais fragile (Michel Biard)
  • Rouen dans la Révolution (1789-1794) (Michel Biard)
  • Révolution terminée, Révolution consolidée (Michel Biard)

Tournage d’un documentaire sur saint Olaf. E. Lalou, Kristofer Hivju (alias Tormund de Game of Thrones) et son épouse dans le jardin de Saint-Ouen. juin 2019

Elisabeth Lalou, professeur d’histoire médiévale, a participé au tournage d’un documentaire sur saint Olaf, baptisé à Rouen en 1014. Le documentaire est une production norvégienne. L’acteur Kristofer Huvju, qui joue Tormund Fléau d’ogres dans Game of thrones est très attaché à mettre en valeur saint Olaf.
Sur la photo figurent, outre le cameraman, K. Huvju et son épouse à côté de E. Lalou.

Face à l’impressionnisme : Réception d’un mouvement, 1900-1950

Félicie Faizand de Maupéou (dir.) & Claire Maingon (dir.), Face à l’impressionnisme : Réception d’un mouvement, 1900-1950, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 284 p., 2019

Présentation

C’est l’histoire d’un déclin, d’une mise à l’écart, et parfois même d’une entreprise de déconstruction. Cet oubli, souvent volontaire, parfois inconscient, c’est celui dont l’impressionnisme a fait l’objet dans la première moitié du XXe siècle. Entre 1910 et 1950, le mouvement est passé de mode, doublé par des avant-gardes plus novatrices. Qu’elle soit rejetée ou assumée, la référence à l’impressionnisme reste pourtant prégnante chez des artistes aussi différents que Besnard, Guillaumin, Matisse et Seurat. Ce volume propose de revenir sur cette période incertaine afin de comprendre ces mécanismes historiographiques et de les réévaluer à la lumière de la critique et de la création contemporaine. Des derniers représentants du mouvement aux artistes qui le prolongent, des peintres qui s’en éloignent à ceux qui le récusent sans cesser de s’y référer, des critiques aux premiers historiens de l’art du mouvement, l’impressionnisme est finalement très présent dans les préoccupations des contemporains.

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Au Fil de la Seine : Olivier Feiertag présente le projet Normonde

Olivier Feiertag (laboratoire Groupe de Recherche d’Histoire), aux côtés de trois étudiants en master et doctorant, nous présente le projet de recherche Normonde – la Normandie dans la mondialisation, des Vikings à nos jours.

À l’occasion de l’Armada, l’université de Rouen Normandie met en valeur ses activités de recherche à travers l’acteur principal de cet événement de renommée mondiale : le fleuve.

La Seine constitue un objet d’étude toujours renouvelé pour les enseignants-chercheurs de l’Université. La série de vidéos « Au fil de la Seine » proposée par l’université de Rouen Normandie, en partenariat avec trois acteurs du territoire, porte auprès d’un très large public la richesse et la pluridisciplinarité de ces recherches. Pour ce projet, l’université de Rouen Normandie a travaillé avec trois acteurs du territoire : un photographe, une illustratrice et une réalisatrice et monteuse, qui ont réalisé cinq vidéos, d’environ 3 minutes.

Nouvelle édition de l’Histoire de la Révolution française I & II, de Jules Michelet

Paule Petitier (dir.) avec la collaboration de Michel Biard, Philippe Bourdin, Jean-Claude Caron, Aude Déruelle, Hervé Leuwers, Florence Lotterie, Dominique Pety et Jean-Marie Roulin, Histoire de la Révolution française I, II, Gallimard, 3072 p., 2019

Présentation

Avril 1789, réunion des États Généraux – juillet 1794, mort de Robespierre : telle est la période couverte par l’Histoire de la Révolution française, ici republiée d’après l’édition originale parue en sept volumes de 1847 à 1853. Au moment où paraît le tome premier, en 1847, Michelet est un historien reconnu, directeur de la section historique des Archives depuis 1830, professeur au Collège de France depuis 1838. Quand sort le dernier volume, en 1853, il a connu la tourmente des événements, perdu sa chaire au Collège et son poste aux Archives, quitté Paris. Comment la composition et l’écriture de l’Histoire de la Révolution française ne seraient-elles pas marquées par la situation politique? Aussi cette Histoire est-elle double : le récit de la Révolution de 1789 est comme traversé par l’histoire en train de se faire, de la révolution de 1848 au prince-président et au 2 décembre. Le passé et le présent s’entrecroisent. La Deuxième République meurt sous les yeux de Michelet tandis qu’il s’efforce de faire revivre l’esprit de la Révolution et de redonner une âme au peuple. La rédaction des deux derniers volumes, à partir de l’arrestation des Girondins en juin 1793, coïncide avec les débuts du Second Empire. Le choix de l’édition originale permet de mettre en évidence, dans la présentation proposée pour chaque tome, cette double dimension du chef-d’œuvre de Michelet.
Michelet est «pour tout historien de la France la référence majeure et pour tout citoyen l’une des figures tutélaires de la France républicaine» (Pierre Nora). Il est aussi un «génie authentique et prosateur de grande classe» (Sartre) ; de grands écrivains, Proust, Claude Simon ou Pierre Michon, le reconnaissent comme l’un des leurs ou se reconnaissent dans sa manière d’écrire l’Histoire. Cette manière, il l’a inventée, et elle lui est propre. Ses inoubliables portraits de révolutionnaires (Mirabeau, Danton… ), dont il a préféré montrer la fragilité et l’humanité plutôt que le caractère héroïque, côtoient des scènes au développement narratif sophistiqué ; le regard rétrospectif de l’historien s’y mêle aux perceptions immédiates des personnages qu’il dépeint. «Brunswick dirigea sa lorgnette, et il vit un spectacle surprenant, extraordinaire» : le regard du spectateur historique fait apparaître l’invisible en même temps que le sens de l’événement. L’emploi du discours indirect libre brouille les pistes : on ne sait si les commentaires appartiennent aux acteurs historiques ou à l’auteur lui-même. Les idées se développent sous la puissance de l’imagination.
«Ce n’est pas une histoire, c’est une vision», s’écriait Gustave Planche dans la Revue des deux mondes en 1850 : un reproche sous sa plume, bien entendu. Mais aussi la raison pour laquelle le texte demeure présent et actif. Reprocher à Michelet de manquer de rigueur, comme on a pu le faire, c’était négliger la formidable aptitude de l’historien et de l’écrivain à associer l’esthétique littéraire à l’intelligence historique dans sa description du réveil d’une nation qui se découvre souveraine.

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