Yannick Bosc & David Casassas, La Liberté contre le capitalisme. Le républicanisme du XVIIIe siècle et les révolutions à venir, Editions critiques, 208 p., 27/09/2024
Nos « démocraties occidentales » sont en crise. Face à l’effondrement économique et écologique, nos pratiques politiques sont-elles suffisantes ?
Yannick Bosc et David Casassas convoquent Adam Smith, Robespierre et Thomas Paine pour bousculer nos idées reçues et réinventer nos imaginaires politiques, préparant ainsi les révolutions du XXIe siècle.
Ils montrent comment la liberté, la propriété ou encore la république ont été détournées par le capitalisme pour accaparer les richesses et les biens communs. Cet ouvrage stimulant restitue leur puissance subversive, essentielle durant la Révolution française avant d’être occultée par une bourgeoisie effrayée par la démocratie.
En redécouvrant le républicanisme démocratique du XVIIIe siècle, les auteurs révèlent le potentiel émancipateur de la Déclaration des droits de l’homme de 1789. La liberté n’est pas le libéralisme, le progrès n’est pas le productivisme et la propriété commune n’est pas la propriété d’État.
Marc Belissa & Yannick Bosc, Découvrir Saint-Just, Les éditions sociales, 184 p., 27/09/2024
Pour le grand public, Saint-Just reste « l’archange de la terreur », jeune, beau et impitoyable, le « fanatique austère et froid », l’exécutant zélé des volontés de Robespierre. Rompant avec ces mythes, forgés au XIXe siècle mais toujours vivaces, le présent ouvrage propose de revenir aux faits, aux textes. Il permet de (re)découvrir une figure majeure de la Révolution, dont l’action ardente s’appuie sur une pensée approfondie, originale et acérée. Car Saint-Just – député à la Convention, membre du Comité de Salut public, représentant en mission – est aussi un théoricien des institutions et de l’esprit républicain, chez qui attention aux réalités pratiques et projection utopique sont étroitement mêlées.
Albert Mathiez, Robespierre et la république sociale, Editions critiques, 400 p., 12/01/2024
Albert Mathiez demeure un des plus grands historiens de la Révolution française. Son œuvre, fondée sur une vaste connaissance des archives et une grande perspicacité d’analyse a profondément renouvelé la compréhension de la Révolution. De par ces qualités, ses écrits ont traversé les décennies et demeurent des lectures importantes pour comprendre cette période de bouleversements majeurs.
Dans ce livre, les historiens Florence Gauthier et Yannick Bosc ont réuni et présentent les textes de Mathiez sur Robespierre. Alliant une passion communicative pour l’histoire à une méthode rigoureuse, ces textes forment une biographie politique de Robespierre qui nous plonge, au fil des événements, au cœur de l’action et des réflexions de l’Incorruptible.
Détricotant les légendes noires, Mathiez s’attache à l’étude des sources et met en lumière la proximité de Robespierre avec le mouvement des Sans-culottes, moteur de la Révolution. Porteurs d’une véritable politique sociale, privilégiant le pouvoir législatif contre l’exécutif, le droit à l’existence contre la propriété privée, Robespierre et ses amis de la Montagne ne concevaient la république que démocratique et sociale.
Albert Mathiez (1874-1932), historien, professeur à la Sorbonne, fondateur de la Société d’études robespierristes.
Recueil présenté par Yannick Bosc et Florence Gauthier, historiens, spécialistes de la Révolution française.
Scope, l’émission scientifique sur la chaîne Twitch d’ARTE, depuis Pompéi pour explorer la gastronomie de l’époque. Avec notamment la participation de Nicolas Monteix, membre du GRHis.
Enora Le Quéré, Le monde grec des foulons. Histoire et archéologie d’un métier du textile dans l’Orient grec, 368 p., coll. Archaiologia, 02/09/2024
Programme
Les foulons font partie de ces artisans du textile indispensables à la vie quotidienne des Anciens, et néanmoins restés trop longtemps oubliés de l’Histoire. Leur rôle était pourtant primordial pour l’économie de la production textile, puisqu’ils œuvraient à la finition des étoffes, et en même temps tout à fait banal, puisque c’est à eux aussi que les habitants confiaient au quotidien leurs vêtements à nettoyer. Cet ouvrage nous plonge dans le monde des foulons de l’Orient grec (Égypte comprise), en tentant, à partir d’une étude technique de leurs ateliers et d’une archéologie des chaînes opératoires, de replacer ces artisans du textile dans leur environnement professionnel, économique, mais aussi social et civique. Le croisement systématique de toutes les données disponibles – textes littéraires, inscriptions, papyrus, sources iconographiques et archéologiques – permet de faire sortir de l’ombre ces travailleurs méconnus du quotidien, en les réhabilitant en tant qu’acteurs historiques des sociétés grecques et hellénisées de la Méditerranée orientale sur près d’un millénaire.
Jean-Numa Ducange (Hrsg.), Jean Jaurès oder: Sozialismus wider die Kriegsgefahr, 184 p., 2024
Beschreibung
Jean Jaurès (1858–1914) – eine Schlüsselfigur der französischen Linken – kämpfte für Gerechtigkeit für die Schwachen und Ausgebeuteten und gegen Kolonialismus und Kriegstreiberei. Sein Einsatz für Frieden, Sozialreformen und Antikolonialismus ist auch heute noch beispielgebend. Der Mitbegründer der Französischen Sozialistischen Partei und der Tageszeitung L’Humanité überzeugte mit seinem rhetorischen Talent – weit über Parteigrenzen hinaus. Als Verfechter eines Reformsozialismus auf humanistischer Grundlage setzte er sich leidenschaftlich für den Pazifismus und gegen den drohenden Ersten Weltkrieg ein. Am Vorabend der Urkatastrophe des 20. Jahrhunderts wurde er 1914 in Paris ermordet, sein Mörder 1919 freigesprochen.
Die »Biografische Miniatur« erinnert zum 110. Jahrestag seiner Ermordung nicht nur an das Leben und Wirken eines Antimilitaristen und Sozialisten, sondern macht auch viele seiner Texte und Zeitdiagnosen erstmals in deutscher Sprache zugänglich. Diese sind aktueller denn je.
Inhalt
Jean Jaurès zwischen Vaterland und Internationale Jean-Numa Ducange
Erst die Republik, dann der Sozialismus
Regierungsbeteiligung und Dreyfus-Affäre bieten Zündstoff
Die neue Sozialistische Partei in Frankreich
Sozialisten und Syndikalisten
Deutschland und der Marxismus
Ein Mann der Kultur
Der Frieden und die Welt
Eine Ausnahme? Der Blick von Robert Michels auf Jaurès
Jaurès und die Nachwelt
Frieden in Europa
Texte von und über Jean Jaurès
Die Ursprünge des Sozialismus in Deutschland. Luther, Kant, Fichte und Hegel
Republik und Sozialismus
Redebeitrag auf dem Internationalen
Sozialistenkongress in Amsterdam
Die sozialistische Natur der Französischen Revolution
Palma, Francesco Di, Walther L. Bernecker, Jean-Numa Ducange, Maximilian Graf, Irina Kasarina, et Wolfgang Mueller. Der Eurokommunismus: Schlüsseltexte und neue Quellen. 1er édition. Metropol Verlag, 2024.
Der vorliegende Band beleuchtet anhand von Schlüsseltexten und bisher nicht veröffentlichten Archivdokumenten Argumente und theoretische Grundlagen des Eurokommunismus, aber auch dessen Wahrnehmung und Bekämpfung durch Moskau und Ost-Berlin. Er enthält wissenschaftlich eingeleitete und kommentierte Grundlagentexte der „eurokommunistischen“ Parteien Italiens (PCI), Spaniens (PCE) und Frankreichs (PCF) sowie interne Akten aus den Archiven der Sozialistischen Einheitspartei Deutschlands (SED) und der Kommunistischen Partei der Sowjetunion (KPdSU), darunter Texte von und Gesprächsprotokolle mit Enrico Berlinguer (PCI), Santiago Carrillo (PCE), Georges Marchais (PCF) und KPdSU-Chef Leonid Breshnew.
Michel Biard, Femme de révolutionnaire. D’après les Mémoires d’Elisabeth Duplay (1773-1859), veuve Le Bas, Chamalières, Lemme Edit, 172 p. , avril 2024
Présentation
L’un des changements opérés par la Révolution française en matière de justice a été la fin des peines infamantes, celles où la condamnation d’un criminel pouvait rejaillir sur ses parents. Pourtant, en 1793-1795, des femmes sont arrêtées sous le simple prétexte d’avoir été les compagnes d’hommes mis en accusation. Tel est le sort d’Élisabeth Duplay, l’une des filles du menuisier qui logea Robespierre entre 1791 et 1794, mais également épouse du Conventionnel Le Bas qui périt avec « l’Incorruptible ».
Emprisonnée avec son bébé puis libérée après quelques mois, elle rédige, vers 1844, des Mémoires qui n’ont été publiés qu’en 1901. Ce texte, ici pour la première fois accompagné d’un solide appareil critique, permet de découvrir cette « femme de révolutionnaire », mais aussi Robespierre dans son intimité.
Jean-Yves Frétigné (préface de Marc Lazar), Antonio Gramsci – Vivre, c’est résister, 2e édition, Dunod (collection Dunod poche), 456 p., janvier 2024.
Présentation
Philosophe, journaliste et homme politique, Antonio Gramsci est une des figures intellectuelles majeures du siècle dernier. On lui doit des formules saisissantes telles que : la crise c’est « le vieux monde qui meurt, le nouveau qui peine à naître et le clair-obscur d’où naissent les monstres. »
Ses mots, à l’image de sa pensée, scandent encore nombre de discours publics et Jean-Yves Frétigné entend leur redonner corps en s’attachant tout autant au contexte historique — une Italie libérale en crise puis un pays où s’opposent fascisme et communisme — qu’à l’homme qui les a formulés.
Loin de réduire la figure de Gramsci à celle d’un héros martyr du communisme, Jean-Yves Frétigné suit l’homme pas à pas, de sa Sardaigne natale à la prison fasciste, en passant par son ascension à la direction du Parti communiste italien. À travers les doutes, les espoirs et les combats de cet homme qui défend un renouveau politique contre Staline et Mussolini, se distille un remède aux dérives et aux dévoiements de l’idéal révolutionnaire.