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Jean-Numa Ducange, Quand la gauche pensait la Nation. Nationalités et socialismes à la Belle Époque, Fayard, 336 p., 24/03/2021
Présentation

La gauche doit-elle défendre la nation ? Crise du projet européen, mises en cause des frontières, retour des nationalismes et xénophobie font chaque jour l’actualité. Le dépassement des frontières nationales, qui semblait un temps aller de soi, n’était-il pas une erreur de diagnostic ? Dans des sociétés plurielles, comment peuvent coexister des populations qui ne disposent pas, à l’origine, d’une histoire partagée ?
Toutes ces interrogations furent débattues par la gauche européenne au cours de son histoire. Dans cet essai novateur élaboré à partir du monde germanophone, Jean-Numa Ducange restitue ce grand débat qui occupa les têtes pensantes du socialisme, comme le quotidien des militants. Dans la seconde moitié du xixe siècle, les premiers partis socialistes durent se confronter à une évidence : l’extension du marché et du capitalisme, pas plus que les luttes des travailleurs à l’échelle internationale, n’ont conduit à la disparition des nations. Le Parti social-démocrate allemand n’est à l’époque pas seul à proposer des solutions, mais nul n’a alors plus d’influence à l’étranger : de Paris à Moscou, il fascine. Surtout, lui et son alter ego autrichien sont confrontés aux problèmes posés par la coexistence de multiples nationalités, tandis que la question coloniale s’impose sur le devant de la scène..
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Marc André, membre du GRHis, était l’invité sur France Culture de l’émission Divers aspects de la pensée contemporaine (par Emmanuelle Huisman Perrin). L’angle d’attaque de cette réflexion consiste à redonner au geste casseur une histoire qui ne soit pas seulement celle écrite par les conservateurs qui dénigrent ou méprisent les mouvements populaires, et redonner aux gestes casseurs comme le dit la revue à laquelle Marc André collabore leur Raison présente.
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Lydwine Scordia, Onze énigmes de Louis XI, Vendémiaire Éditions, 192 p., 04/03/2021
Présentation
Louis XI a-t-il empoisonné son père, Charles VII, délaissé la reine Charlotte de Savoie et maltraité sa fille, Jeanne de France ? Sa passion pour la chasse, ses choix vestimentaires, son mépris pour les usages de la cour étaient-ils compatibles avec la dignité que l’on attendait d’un souverain ?
Adepte d’une ironie cinglante, doté d’une intelligence redoutable, faisant ostensiblement fi des honneurs, manifestant son impatience lors des cérémonies, cruel avec ses adversaires comme avec ses anciens favoris, préférant corrompre ses ennemis plutôt que batailler, on le surnommait « l’universelle araigne » en raison des pièges qu’il tendait à ceux qui s’opposaient à lui. Il a, dès le XVe siècle, suscité une légende noire qui fit de lui un roi singulier en rupture avec ses prédécesseurs. Pour autant, fut-il le premier des souverains modernes ?
Point par point, retour sur ces rumeurs et ces faits vrais qui ont nourri tous les fantasmes.
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Pierre Cosme, Les plus grandes batailles de Rome. De la naissance à la chute de l’Empire romain, Armand Colin, 320 p., 24/02/2021
Présentation
Et si la formation de l’Empire romain résultait autant de ses victoires que de ses défaites ?
Dans cet ouvrage, Pierre Cosme retrace le récit de dix batailles romaines parmi les plus emblématiques. Ces batailles sont passées à la postérité parce qu’elles ont représenté de véritables tournants dans l’histoire du monde romain. Chaque chapitre permet au lecteur de mieux saisir ce qui a rendu la bataille évoquée décisive. Une telle approche mettra également en évidence certaines originalités de l’histoire militaire romaine.
Alors que les légions de Rome sont volontiers présentées comme invincibles, le livre aboutira à une vision plus nuancée de la formation de l’Empire romain, qui n’a pas été un phénomène continu et irréversible. Mais il abordera aussi, par le biais militaire, deux questions qui font depuis longtemps l’objet de débats incessants : la place des barbares dans l’armée romaine et la disparition de l’Empire en Occident.
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Table des matières
- La prise de Rome par les Gaulois (390 av. J.-C.) (défaite, sac de Rome, pillage par les Celtes).
- Les Fourches caudines (321 av. J.-C.) (défaite, victoire des Samnites sur les Romains).
- Cannes (216 av. J.-C.) (défaite, victoire des Carthaginois, des Celtes, des Numides et des Ibères sur les Romains).
- Pydna (168 av. J.-C.) (victoire décisive des Romains sur les Macédoniens).
- Alésia (52 av. J.-C.) (victoire décisive des Romains et des Germains sur les Celtes).
- Actium (31 av. J.-C.) (guerre civile, victoire navale d’Auguste sur Marc Antoine et Cléopâtre).
- Le Teutobourg (9 ap. J.-C.) (défaite, victoire des Germains sur les Romains).
- Le Pont Milvius (312 ap. J.-C.) (guerre civile, victoire de l’armée de Constantin sur celle de Maxence).
- Andrinople (378 ap. J.-C.) (défaite, victoire des Goths sur les Romains).
- La prise de Rome par les Wisigoths (410 ap. J.-C.) (défaite, victoire des Wisigoths sur les Romains)
Dominique Barjot, Anna Bellavitis, Bertrand Haan, Olivier Feiertag (dir.), Regards croisés sur l’historiographie française aujourd’hui, L’Harmattan, 304 p., 28/10/2020
Présentation
Où en est l’historiographie française et francophone, en ces temps de mondialisation accélérée ? La recherche historique française est demeurée féconde dans chacune des quatre grandes périodes de l’histoire, cet ouvrage en donne un aperçu pour chacune d’entre elles. Les échanges et les interactions entre les traditions historiographiques de différents pays sont à l’ordre du jour, mais des spécificités de chacun perdurent. La France a eu et a encore une tradition marquée d’ouverture, qu’il faut pouvoir maintenir dans un contexte de crise globale, présente et future. L’historiographie française et francophone est en plein renouvellement. Des champs nouveaux s’ouvrent à la recherche, qui font largement appel à des approches transversales et pluridisciplinaires, voire transdisciplinaires.
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Sommaire
- Introduction (Dominique Barjot avec le concours d’Anna Bellavitis et de Bertrand Haan)
Partie 1. La longue durée : grandes avancées historiographiques par périodes
- Histoire ancienne : Guerre et armée à Rome (Pierre Cosme)
- Histoire médiévale : Quelques tendances de l’histoire médiévale ces cinq dernières années 2015-2020 (Elisabeth Lalou)
- Histoire moderne : Les guerres de Religion ont bien eu lieu (Nicolas Le Roux)
- Histoire moderne : État de la recherche récente sur l’économie française de l’époque moderne jusqu’à l’Empire (Guy Lemarchand)
- Histoire contemporaine : Écrire l’histoire des droites en France au XXe siècle : une décennie d’historiographie française (2008-2019) (Olivier Dard)
Partie 2. Champs nouveaux, approches transversales
- Quelques observations sur les développements récents de l’archéologie (François Baratte)
- Histoire des femmes, histoire du genre (2010-2019) (Anna Bellavitis)
- Une tendance récente : le cultural turn de l’histoire des techniques (Liliane Hilaire-Perez)
- L’histoire économique du XXe au XXIe siècle : des murailles de Chine à l’Empire du milieu (Olivier Feiertag)
- Familles et expériences de la guerre : une rencontre historique (Raphaëlle Branche)
- Questions à Jacques Frémeaux sur l’histoire coloniale et des empires
- Les savoirs historiques sur l’écran numérique (Yvan Combeau)
Partie 3. Débats, controverses et recherches émergentes
- Débat – Où en est l’histoire culturelle aujourd’hui ?( animée par Bertrand Haan et Jean-François Dunyach, avec la participation de Cédric Giraud, Rémi Dalisson, Éric Mension-Rigau et Aurélien Poidevin)
- Compte rendu du livre de Véronique Chankowski, Clément Lenoble et Jérôme Mancourant. Les infortunes du juste prix. Marchés, justice sociale et bien commun de l’Antiquité à nos jours. Lormont, Le Bord de l’eau, 2020, 240 p.
- La transmission des savoirs : un immense chantier pour les chercheurs (Dominique Barjot)
- La Public History/ histoire publique est-elle une nouvelle école historique ? (Felix Torres)
- Le prix Daniel et Michel Dezès
Charles-Edouard Harang, L’aventure par nature. 100 ans des scouts et guides de France, Les Presses d’Ile-de-France, 304 p., 25 février 2021
Description
Une chemise, un foulard, et un sac sur le dos ! Trois mots, et se dessine déjà l’image intemporelle du scout et de la guide. Avec plus de 85 000 adhérents en 2020, et inscrit dans un mouvement mondial comptant 60 millions de participants dans 200 pays, les Scouts et Guides de France témoignent d’une attractivité et d’une actualité remarquables. Quelle jeunesse pour un mouvement catholique d’éducation populaire qui fête son centenaire ! Car il y a un siècle, des hommes et des femmes enthousiastes inventaient une proposition catholique et française pour ce mouvement venu d’Angleterre. À travers les remous de l’histoire, les questionnements de société et sa relation à l’Église, la proposition a su s’adapter et se réinventer. Évoluer, tout en gardant le même cap : former des jeunes à devenir des citoyens responsables, capables d’engagement, par une pédagogie du jeu et de l’action.
De la création des Scouts de France (1920) et des Guides de France (1923) à aujourd’hui, laissez-vous embarquer dans une odyssée éducative et sociale. À partir de témoignages et d’une large documentation, cet ouvrage retrace pour la première fois l’histoire croisée des deux mouvements et de leur fusion en 2004. Anecdotes et repères historiques sont adroitement mêlés dans un grand souci de contextualisation. De l’ordre scout aux actions « Habiter autrement la planète », du jamboree de la Paix à Connecte !, des romans « Signe de piste » aux chansons d’Amplitude, découvrez ou redécouvrez l’épopée d’un mouvement qui a fait grandir plusieurs générations.
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Jean-Yves Frétigné, Aurélien Poidevin (dir.), L’administration des institutions culturelles en France et en Italie. Approches comparées (des années 1860 à la Libération),Presses universitaires de Rouen et du Havre, 212p., septembre 2020
Description
Cet ouvrage réunit différentes contributions qui ont été pensées dans une optique résolument comparatiste et interdisciplinaire. La moitié porte sur l’Italie, tandis que l’autre s’intéresse à la France, du milieu du xixe siècle à la fin de la seconde guerre mondiale. Des historiens de l’art, un juriste et un italianiste ont accepté le principe du dialogue avec les historiens afin d’appréhender les politiques publiques des deux nations soeurs en matière de vie culturelle. Ce volume, qui s’inscrit dans la perspective croisée d’une histoire culturelle et d’une histoire de l’État, a mobilisé les outils de l’histoire administrative.
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Sommaire
Préface
Introduction
1. Peut-on parler de politique culturelle ?
- Michel Biard, De la Révolution française à 1815 : naissance des politiques publiques de la culture ?
- Carlotta Sorba, Les États italiens ont-ils eu une politique culturelle dans la première moitié du XIXe siècle ?
- Jean-Charles Geslot, La politique culturelle du Second Empire et de la Troisième République (jusqu’à 1914)
2. Un temps propre pour les politiques
- Cosimo Ceccuti, La Nuova Antologia. De l’unité nationale à la république
- Stéphane Pessina-Dassonville, La lente construction du statut de l’artiste-interprète des années 1860 à la Libération
- Patrizia Delpiano, La censure ecclésiastique en Italie : entre continuité et rupture (XVIIIe-XIXe siècle)
- Carlo Bovolo, L’Église et la culture de la nouvelle Italie : l’édition, l’éducation, les expositions
3. Centres et périphéries
- Silvano Montaldo, Sociétés et musées scientifiques en Italie au xixe siècle
- Romano Ugolini, Instituts et musées. Le Risorgimento italien entre recherche et tradition (1883-1945)
- Simona Troilo, Entre centre et périphérie. Institutions locales et politiques de la mémoire en Italie dans les premières décennies post-unitaires (1860-1880)
4. Art et propagande
- Hilaire Multon, L’État, le musée et la fabrique de la nation de la Révolution au Second Empire
- Claire Maingon, Gérer les collections et le musée du Louvre pendant la Grande Guerre (1914-1918)
- Laurent Scotto D’Ardino, La politique cinématographique du fascisme (1922-1943)
Index nominum
Index operum
Michel Biard, En finir avec Robespierre et ses amis, Lemme Edit, 120 p., 28/01/2021
Présentation
Cet ouvrage aborde la question clé du poids de Robespierre et de ses amis dans la Révolution française. Pourquoi, comment, l’« Incorruptible » se retrouve-t-il au cœur des débats politiques déclenchés à partir de l’été 1794, en pleine « sortie de la terreur » ? Des députés, des pamphlétaires et autres journalistes, ont-ils raison de stigmatiser la « queue de Robespierre » et les « terroristes », quitte à négliger leurs propres responsabilités dans les violences répressives des années 1793-1794 ? Comment dissimule-t-on des règlements de comptes politiques derrière un humour corrosif ? Les réponses apportées dans cet ouvrage éclairant et accessible nous permettent de mieux cerner les enjeux d’une France en pleine mutation politique à la veille du Directoire.
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Mathieu Colmar, Le vote gaulliste en Haute-Normandie après de Gaulle (1969-1992), Bookelis, 2020
Ce livre retrace l’histoire électorale du gaullisme, du départ du pouvoir du Général de Gaulle le 27 avril 1969 à 1992, année du référendum de Maastricht. Un des objectifs est de repérer les permanences et les mutations dans le vote pour les partis se réclamant du courant de pensée lié à l’homme du 18 Juin (l’Union des Démocrates pour la République (UDR) puis le Rassemblement pour la République (RPR)). L’originalité du travail présenté ici réside dans le territoire étudié, puisqu’il s’agit de l’ancienne Haute-Normandie (à savoir l’Eure et la Seine-Maritime). Ainsi, à travers le vote gaulliste, c’est finalement l’histoire électorale de la région qui est racontée. 1992 prend du même coup une importance supplémentaire puisque c’est l’année où Antoine Rufenacht devient président du Conseil régional, succédant à un autre gaulliste, Roger Fossé.
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Pierre-Albert Castanet, Geneviève Mathon, Lenka Stransky (dir.), Les Mots et mes sons. Les mots et les sons tressés par les images, éditions Delatour France, 2020
« On ne prostitue pas impunément les mots », écrivait Albert Camus. C’est précisément cette existence du mot, aux marges du sens conventionnel et communicatif, qui fait l’objet du présent ouvrage. Ce dernier s’attache à interroger l’être du Mot à travers diverses expériences poly-sensorielles poétiques (poésies sonore, mécanique, cybernétique, visuelle, concrète, acousmatique, cinétique, asémantique, de participation active, de lettrisme, etc.) ou des formes nées de convergences entre l’art cinétique, l’art de l’environnement, l’art numérique et la musique, notamment.
Seront également explorés les rapports de l’expression verbale et du phénomène sonore en tant que médium des informations dans les partitions musicales, qui peuvent, pour certaines, être conçues selon une proposition engendrant l’aura d’un texte, d’une phrase, d’un mot ou même d’une lettre (ce qu’on appelle « partitions verbales »). C’est enfin le Mot lové dans une conversation, l’illumination de la pensée de Cage, le Mot « lui-même » – à la différence du Mot « qui parle » ou « qui oriente le faisceau vers le sens ».
Ce livre a pour vocation de réunir différents artistes et chercheurs : C. Béra, G. Bériachvili, P. Bootz, R. Bruzeaud, P.-A. Castanet, G. Delor, L. Gauthier, X. Hautbois, H.S. Kim, G. Mathon, F. Pecquet, C. Paillard, L. Stransky, C. Schweitzer, J.- L. Tamby.
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Publications des doctorants
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