Jean-François Chauvard, Anna Bellavitis, Paola Lanaro (dir.)
Mélanges de l’École française de Rome. Italie et Méditerranée modernes et contemporaines 124/2, École française de Rome, 2012, 408 p.
Le dossier des MEFRIM présente les résultats d’un programme de recherche de l’École Française de Rome, en collaboration avec l’Université Ca’ Foscari de Venise et l’Université Paris Ouest-Nanterre sur les normes et les pratiques des substitutions fidéicommissaires dans l’Europe moderne (France, Italie, Angleterre, Empire), et met en évidence une grande diversité des formes et des usages du fidéicommis qui conduit à repenser, à nouveaux frais, un certain nombre de questions : l’articulation avec d’autres pratiques d’exclusion (notamment la primogéniture, bien moins systématique qu’on ne l’a longtemps prétendu), les diverses significations qui présidaient à sa fondation, les manipulations dont il était l’objet et la conflictualité intrafamiliale qu’il engendrait, l’ampleur de sa diffusion sociale et la variété des biens sur lesquels il était instauré, ses effets sur le système dotal, le recouvrement des crédits et le marché foncier, le rôle d’arbitre et de contrôle de l’autorité souveraine. À l’aune de ces questions, le fidéicommis apparaît comme un phénomène social total au croisement de la parenté, du politique et de l’économie.
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