Sous la direction de Anna Bellavitis, Laura Casella et Dorit Raines, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2013, 216 p.
Dans le cadre de deux séminaires du programme de recherche « Modèles familiaux et cultures politiques » de l’École Française de Rome (2008-2011), organisés aux Universités de Nanterre et de Rouen, des historiens européens se sont confrontés sur la construction et l’utilisation des liens de famille dans l’Europe moderne. Le résultat est un volume qui s’insère dans les débats historiographiques actuels en interrogeant la pertinence des concepts de stratégie familiale, de transmission, de réseau et montre l’importance des choix des acteurs ainsi que le poids de la famille élargie à tous les niveaux de la société.
Sommaire
Introduction
Première Partie : Négocier un mariage : affaires de famille et affaires d’état
Gabriela Signori – L’éphémère voix vivante. Les contrats de mariage dans le sud de l’Allemagne (XIVe-XVe siècles) ;
Anna Bellavitis – Mariage, témoins et contrats dans les milieux populaires vénitiens à l’époque moderne ;
Élie Haddad – Mariages, coutumes et échanges dans la noblesse française à l’époque moderne ;
Margareth Lanzinger – Mariages entre parents, l’économie de mariage et le « bien commun ». La politique de dispense de l’État dans l’Autriche de l’Ancien Régime finissant.
Deuxième partie : Transmission, mobilité et réseaux
Eleonora Canepari – « In signum amoris et benevolentiae ». Liens entre générations dans les milieux artisanaux (Rome, 1595-1650) ;
Beatrice Zucca Micheletto – Femmes, transmission du métier et accès aux corporations dans l’Italie moderne (Turin, XVIIIe siècle). Lumières et ombres des « liens forts » ;
Dorit Raines – Entre rameau et branche. Deux modèles du comportement familial du patriciat vénitien ;
José María Imízcoz Beunza – D’une génération à l’autre. Réseaux et pratiques familiales de reproduction dans les carrières de la monarchie hispanique au XVIIIe siècle ;
Richard Flamein – Une aporie de l’historiographie sociale moderne : mobilités et identités sociales bourgeoises. Trois réseaux de l’ascension sociale des Le Couteulx, XVIIe-XIXe siècle.