Nadine Bernard, Etre vieux dans le monde grec. De Solon à Philopœmen, VIe-IIe siècles a.C, Ausonius éditions, Collection Scripta Antiqua, 471 p. , 15/07/2023
Présentation
![]() A échelle des maisons, les conditions matérielles qui s’imposent aux vieillards amènent à l’aisance ou au besoin ; l’existence ou l’absence de relations familiales, horizontales et verticales, sont synonymes de protection ou d’isolement. Le vieil âge fonctionne à cet égard comme un miroir grossissant des inégalités, portées à l’extrême. A échelle des collectivités, les niveaux et les formes de l’engagement des aînés dans le domaine public, leurs contributions dans la vie politique, militaire ou religieuse des cités sont tout aussi diverses : ce sont là des domaines où jouent le milieu et le genre, fortement discriminants en termes de reconnaissance et d’utilité sociale. Ainsi, il n’y a pas, dans le monde grec, de vieillard “témoin” ou “moyen” car chaque espace de sociabilité constitue un lieu de construction du vieux ou de la vieille. “Etre vieux”, c’est une expérience à la fois singulière et collective qu’il faut restituer dans chaque contexte historique. Tout l’enjeu du sujet est de rendre justice à l’ensemble du spectre social, de faire apparaître l’hétérogénéité des états, des comportements, des fonctions, des lieux assignés, des relations aux proches ou aux pairs. Plus d’informations sont disponibles sur le site de l’éditeur. |