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Date(s) - 15/09/2024 - 31/10/2024
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Depuis 1977, le colloque du GMPCA (Groupe des Méthodes Pluridisciplinaires Contribuant à l’Archéologie) réunit les chercheurs français et européens appartenant à diverses disciplines contribuant à l’archéologie grâce à la pluridisciplinarité. Coorganisé avec l’UMR Idées, le CRAHAM et le GRHis, cette 25e édition se tiendra à Rouen du 14 au 20 avril 2025. Elle propose 15 sessions organisées autour de 4 thèmes : Les paysages d’eau et les dynamiques socio-environnementales (thème 1) ; Les gestes des interactions humains-ressources-objets (thème 2) ; Les outils innovants pour caractériser, imager et dater (thème 3) ; L’apport du numérique pour reconstituer vestiges et paysages (thème 4). Les différentes sessions regroupées dans ces 4 thèmes souhaitent accueillir des recherches réalisées dans le cadre de l’archéologie préventive comme programmée. Il s’agit de faire le point sur l’avancement des techniques appliquées à l’archéologie, d’échanger sur les recherches archéométriques en cours et de permettre à des jeunes chercheurs de présenter leurs travaux.
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Thème 1. Les paysages d’eau: des interactions Homme-Milieu aux dynamiques socio-environnementales
Coordination : Cécile ALLINNE ; Stoil CHAPKANSKI ; Léa MAIRAVILLE ; Dominique TODISCO
Depuis des millénaires et sous toutes les latitudes, les hydrosystèmes continentaux et côtiers représentent des environnements attractifs pour les sociétés humaines. Ces “paysages d’eau” ont été anthropisés très précocement, jouant un rôle crucial dans les processus de diffusion culturelle et matérielle. En raison d’un fonctionnement hydro-géomorphologique pouvant être extrêmement dynamique, ces environnements peuvent toutefois montrer des réponses rapides face aux forçages climatiques. Ce dynamisme explique la nécessaire adaptation des sociétés riveraines, qui ont dû mettre en place des stratégies d’aménagements spécifiques pour réduire les risques, et la vulnérabilité associée, face aux inondations ou aux aléas d’érosion. Dans ce contexte, il est également pertinent de penser et documenter la vulnérabilité des sites archéologiques face au recul des rivages, à la fonte du pergélisol côtier, ou encore à l’érosion fluviatile, véritable défi sociétal en France, mais aussi à l’étranger.
Session 1.1. Crises et résilience des sociétés en contexte fluvial et lacustre
Mots-clés : environnements fluvio-lacustres, dynamique fluviale, crises, risques, aménagements, adaptation, géoarchéologie
Session 1.2. La trajectoire des socio-systèmes environnementaux à l’interface terre-mer
Mots-clés : environnements côtiers, dynamique littorale, espaces de transition, interfaces portuaires, ressources économiques
Session 1.3. Les sites archéologiques à l’heure de l’Anthropocène : Vulnérabilité, gestion et défis sociétaux
Mots-clés : préservation des sites, vulnérabilité, patrimoine, conservation, changement climatique, retrait des côtes, érosion, fonte du pergélisol.
Thème 2. Identifier, analyser et reproduire les gestes des interactions humains-ressources-objets
Coordination : Guillaume BLANCHET ; Valentin MICLON ; Anne BOCQUET-LIÉNARD ; Damase MOURALIS ; Dominique TODISCO
Les interactions entre les humains, les ressources et les objets impliquent une multitude de gestes et de processus matériels et immatériels dont les vestiges archéologiques sont les témoins privilégiés. L’accroissement des angles d’investigation de ces archives, par les récents développements méthodologiques, et leur intégration à l’étude multiscalaire, étoffe considérablement notre connaissance des sociétés du passé. Ils permettent d’appréhender les organisations socio-économiques, leurs articulations aux écosystèmes et leurs implications (sociales, économiques, écologiques et sanitaires). Documenter et reproduire certaines de ces interactions, identifier leurs répercussions sont des aspirations majeures de la recherche archéologique actuelle. Ce thème propose de rassembler les travaux de toutes périodes chronologiques s’inscrivant dans cette dynamique, et notamment ceux visant à décrire et à restituer les gestes mis en œuvre dans la chaîne opératoire, depuis l’acquisition des ressources, leur gestion, leur transformation à leur usage, puis leur rejet ou leur recyclage.
Mots-clés : Archéologie expérimentale ; énergie ; ressources ; fabrication/transformation ; circulation/mobilité ; différents niveaux d’investigation/différentes échelles d’observation ; sphères socio-culturelles différenciées ; répercussions sanitaires ; croisement avec les sources écrites.
Session 2.1. Acquérir et gérer des ressources
Mots-clés : forêts ; carrières ; zones de pêche ; mines ; élevage ; gisement ; matière première ; extraction ; gestion
Session 2.2. Transformer
Mots-clés : façonnage ; mise en forme ; fabrication ; ressources humaines et matérielles ; ateliers de production.
Session 2.3. Utiliser, consommer, échanger et circuler
Mots-clés : savoir-faire et objet ; approvisionnement ; mobilité ; manger ; organisations socio-économiques ; transmission du geste/transferts techniques (héritage/aire culturelle)
Session 2.4. Reproduire pour comprendre les gestes de la chaîne opératoire [axe transversal]
Mots-clés : Archéologie expérimentale ; chaîne opératoire ; ethnoarchéologie ; référentiels ; énergie ; altération ; actualisme ; tracéologie, néotaphonomie.
Thème 3. Objets, matière, milieux externes ou souterrains : des outils innovants pour caractériser, imager et dater
Coordination: Anne BOCQUET-LIÉNARD, Carole NEHMÉ, Stoil CHAPKANSKI, Guillaume BLANCHET
Les études en archéométrie sont en constante évolution notamment de par les avancées technologiques et analytiques dont elles bénéficient. Les nouvelles méthodologies, techniques et l’amélioration des protocoles contribuent à augmenter les connaissances scientifiques sur notre patrimoine matériel et immatériel. Ce thème s’intéresse aux développements méthodologiques et aux instruments innovants mis en œuvre pour l’étude des contextes et des artefacts archéologiques, sur site ou en laboratoire. Il réunira des contributions portant sur : (3.1) les méthodes géophysiques et de télédétection, (3.2.) les méthodes de photo- et lasergrammétrie appliquées en archéologie, (3.3.) les nouvelles instrumentations et techniques analytiques peu ou pas invasives pour documenter la matière et l’objet archéologique, (3.4.) les datations et traitement des données chronologiques en milieu extérieur et (3.5.) les approches géochronologiques et les marqueurs anthropiques en milieu souterrain.
Session 3.1. Méthodes géophysiques et de télédétection appliquées à la géoarchéologie
Mots-clés : Géophysique, Télédétection, Approche non-invasive, Géoarchéologie.
Session 3.2. Numérisations 3D et exploitations multiscalaires
Mots-clés : photogrammétrie, lasergrammétrie, scanner 3D, LiDAR, Scanner Laser Terrestre, Multifaisceaux, restitution 3D, HBIM
Session 3.3. Approches nouvelles pour documenter la matière et l’objet archéologique
Mots-clés : méthodes analytiques portables, instrumentation, échantillonnage, protocoles
Session 3.4. Datations et traitement des données chronologiques en milieu extérieur
Mots-clés : datations numériques et relatives, chronostratigraphie, développements méthodologiques, modèles chrono-statistiques
Session 3.5. Approches géochronologiques et marqueurs anthropiques en milieu souterrain
Mots-clés : géochronologie, marqueurs anthropiques, archives sédimentaires, aménagements, milieu souterrain
Thème 4. Du vestige au paysage numérique : Articuler modélisations, analyses computationnelles, simulations et (géo)visualisations dans un cadre interdisciplinaire et de science reproductible
Coordination : Nicolas BERNIGAUD, Frédérique BERTONCELLO, Maria-Elena CASTIELLO, Bertrand DAVID, Nicolas FREREBEAU, Anaïs GUILLEM, Thomas HUET, Julie GRAVIER, Raphaëlle KRUMMEICH, Gwénaëlle MOREAU, Marie-Jeanne OURIACHI, Sébastien PLUTNIAK, Sébastien REY-COYREHOURCQ, Muriel VAN RUYMBEKE
L’archéologue est à la fois confronté.e au risque de perte d’information, de destruction de l’artefact, à l’impossibilité d’observer directement les phénomènes inférés, et aux enjeux d’une multiplicité de lectures propre à l’interdisciplinarité. En se fixant pour horizon celui d’une science reproductible, ce quatrième thème interroge l’archéologie au travers de ses pratiques numériques et leur rôle dans la construction et la visualisation du récit archéologiquedans la pluralité de ses formes. Au moyen de ces trois sessions, nous proposons de rendre visibles en tant que telles les problématiques liées aux données archéologiques, aux logiciels ou à la modélisation statistique ou générative. Nous pensons qu’il est important de comprendre pourquoi et comment ces pratiques se concrétisent et s’insèrent dans le champ pluridisciplinaire de l’archéologie. La première session interroge les modalités de l’interopérabilité et de l’harmonisation des données archéologiques mais aussi, plus fondamentalement, le devenir des données et de l’archive archéologique (4.1), la seconde s’intéresse aux rôles des méthodologies numériques et à la critique de la transformation des pratiques vers ce que l’on pourrait appeler l’archéologie computationnelle (4.2), et la dernière propose une méthodologie critique du fait archéologique par le développement d’approches réflexives mobilisant la simulation de mécanismes opératoires supposés être en jeu au sein de systèmes complexes (4.3). Enfin, cette thématique permettra de faire dialoguer et de fédérer différentes communautés (CAA, NASSA, CIDOC etc.).
Mots-clés : Archéologie spatiale ; Interdisciplinarité; Interopérabilité ; Humanités numériques ; Reproductibilité computationnelle ; Modélisation et simulation; Géovisualisations
Session 4.1. Interopérabilité au sein du cycle de vie des données & science ouverte en contexte interdisciplinaire
Mots-clés : humanités numériques; interopérabilité ; harmonisation; partage des données ; ontologie ; graphe de connaissance ; principes FAIR
Session 4.2. Construire et faire : l’archéologie computationnelle comme nouveau paradigme ?
Mots-clés : exploration, traitement et visualisation de données, programmation lettrée, développement logiciel, reproductibilité computationnelle
Session 4.3. Modélisation et simulation de phénomènes spatialisés
Mots-clés : modèles de simulation génératifs; épistémologie; réseaux et communautés de pratiques; enjeux et perspectives ; sociétés passés ; système multi-agents
