L’école française, la tradition et l’art moderne
Les salons ont une importance essentielle dans l’histoire de l’art français. Dans ces expositions qui réunissent des milliers d’artistes, rivalisent l’art officiel, académique, et l’art moderne. À travers le prisme des salons, c’est toute l’évolution de l’école française, de la Grande Guerre à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes, qui est présentée ici. Il s’agit d’une époque de rupture, imposée par les circonstances. Le réalisme connaît alors une crise, le classicisme, un nouvel âge d’or. Aux salons des Artistes français et de la Nationale des beaux-arts, au Salon d’automne, à ceux des Artistes indépendants et des Tuileries, se révèlent la nécessité de penser l’œuvre d’art au seuil d’une nouvelle ère historique et artistique. Les artistes modernes (Léger, Picabia, Matisse…), tout comme les plus traditionnels qu’ils côtoient (Landowski, Maurice Denis…), concourent à rénover la tradition française et à préparer l’art de l’après-guerre. Cet ouvrage, qui fait sa place à la sculpture commémorative, exposée aux salons comme œuvre d’art et non comme monument, et montre les conséquences de la Grande Guerre sur le monde des artistes et sur l’esthétique académique et moderne, renouvelle l’approche de l’art de l’entre-deux-guerres.