Date / Heure
Date(s) - 23/11/2013 - 24/11/2013
Toute la journée
Emplacement
Université Senshu de Tokyo
Catégories
Sous la direction de Michel BIARD, (Professeur à l’Université de Rouen, GRHis) et Yoshiaki ÔMI (Professeur à l’Université Senshu, Tokyo).
23-24 novembre 2013, Tokyo.
La Collection Michel Bernstein de l’Université Senshu possède de multiples trésors, qui, après avoir été inventoriés et classés avec le plus grand soin, sont désormais au centre de nombreuses études et initiatives organisées par les chercheurs japonais et étrangers. Ce colloque s’inscrit donc dans une nouvelle étape des recherches sur la Révolution française prenant appui sur cette Collection. Parmi les très nombreux ouvrages, journaux, pamphlets, manuscrits et autres documents divers accumulés au fil des ans par ce grand collectionneur et libraire se trouve une partie des Mémoires sur la Révolution publiés au XIXe siècle. En partenariat avec Actapol, programme de l’ANR (Agence Nationale de la Recherche) qui regroupe trois universités françaises, le Colloque se propose d’étudier la manière dont certains membres de la Convention nationale ont revisité le passé en prenant la plume.
A l’heure du souvenir, ces hommes livrent leurs appréciations sur une Révolution vue à travers le prisme de leur expérience, expérience personnelle aussi bien qu’expérience collective liée à leur statut de législateur. Se transformant ici en plaidoyer pro domo au moment où les anciens membres de la Convention nationale ne sont pas en odeur de sainteté sous la Restauration (notamment ceux qui votèrent la mort du roi), là en récit édulcoré où l’auteur tente de se donner un rôle positif et de gommer tout ce qu’il juge dérangeant, ces Mémoires sont partie intégrante tout à la fois des sources utiles pour les chercheurs et des premières strates d’une historiographie de combat (pour ou contre la Révolution, ses idéaux et ses héritages). Dès lors, écrire sur le passé consiste souvent à réécrire ce même passé, aussi ce colloque permettra‐t‐il de comparer la manière dont certains protagonistes de la Révolution ont élaboré leur récit, mais aussi leurs analyses sur certains événements majeurs des années 1792‐1795. Enfin, les visions japonaises de la Révolution française, bien sûr orientées en partie par les ouvrages publiés en France et diffusés dans le monde entier (au premier rang desquels les Mémoires), permettront une réflexion sur les échos lointains de ce que d’aucuns nommèrent en leur temps « la Grande Révolution ».