Groupe de Recherche en Histoire
de l’Université de Rouen Normandie

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Axes

La recherche au GRHis est structurée en six axes :

Axe 1 – Patrimoines et modernités (coord. Frédéric Cousinié)

Membre : Frédéric Cousinié, Anne-Marie Cheny, Marie Groult, Mathis Prevost, Aurélien Poidevin, Alexis Grélois, Pascal Dupuis, Florence Potosniak

2022:

Coordination: Frédéric Cousinie et Mariacristina Varano

Membres : Boris Bove, Rémi Dalisson, Pascal Dupuy, Joann Élart, Alexis Grélois, Claire Maingon, Nicolas Monteix, Florence Potosniak, Lydwine Scordia.

Bilan 2015-2020

L’axe 1 « Patrimoine et modernités » (resp. Frédéric Cousinié, PR d’histoire de l’art moderne) est l’axe qui réunit le plus grand nombre de chercheur.e.s. Il fédère un ensemble d’EC aux spécialités variées – historiens, historiens de l’art, archéologues, musicologues – mais néanmoins unis autour de problématiques communes relevant, de façon large, du patrimoine et de la culture matérielle (objets de dévotion, bijoux, cartes postales, albums de familles, affiches, monuments funéraires et commémoratifs), et de façon plus spécifique, de l’architecture (des espaces cultuels aux prisons) et de l’espace urbain, de l’image, de la musique (et du son). Du fait de l’appartenance des membres de l’axe à différents Départements (Histoire et Musicologie) et de la réorganisation depuis 2015 des recherches en archéologie à l’Université de Rouen, le séminaire de l’axe 1 du Master Sciences historiques a été supprimé en 2017 et 2018 et a été réintroduit en 2019, avec la participation des historiens de l’art et des archéologues.

Les travaux des chercheurs se caractérisent d’abord par l’effort collaboratif interne qu’encourage le rassemblement au sein d’un même axe de diverses disciplines ou périodes : entre archéologues de spécialités différentes comme en témoigne par exemple le projet « Espaces urbains de production et histoire des techniques à Délos et à Pompéi » ; entre musicologues et historiens comme le démontre le colloque Rock et violences en Europe ; entre historiens de l’art, historiens et musicologues comme l’illustrent le colloque consacré à Duchamp dans sa ville, le colloque La Gloire de Dieu et des Princes en représentation dans l’Europe moderne, ou encore l’ouvrage écrit à deux mains par C. Maingon et M. Biard, etc. Ces collaborations et associations ont, ponctuellement, une dimension internationale affirmée, mais sans doute à intensifier, comme en témoignent les projets en archéologie autour de Pompéi, d’Herculanum ou du Dictionnaire raisonné multilingue des techniques dans l’Antiquité) ; les projets, en musicologie (Gaël Saint-Cricq), d’édition critique de sources ; les ouvrages écrits en collaboration de Pascal Dupuy avec des collègues britanniques et allemands ; ou encore, en histoire de l’art, la journée d’études consacrée à un sculpteur né à Rouen au XVIe siècle mais dont la carrière s’est déroulée au Portugal (Jehan de Rouen, architecte et sculpteur européen à la Renaissance). Le contexte régional est décisif pour la plus grande partie des chercheurs, de multiples collaborations associant l’Université au Musée des Beaux-Arts de Rouen, à l’Historial Jeanne d’Arc, à l’Opéra de Rouen, au FRAC, à l’Ecole d’architecture, à diverses collectivités locales (Métropole, villes de Rouen, Evreux, Caen, département de l’Eure pour l’archéologie, etc.). Un autre élément caractéristique de cet axe est l’importance desmultiples financements extérieursqui, décuplant les (maigres) financements internes du laboratoire, permettent véritablement d’impulser des projets d’envergure : École française de Rome (et d’Athènes) pour les archéologues, financements de la Métropole rouennaise pour les travaux et les thèses autour de l’Impressionnisme, relayés cette année par un considérable investissement dans le cadre d’un contrat État-Région ; financements régionaux (RIN) auxquels de très nombreux chercheurs de l’axe ont eu accès et qui est désormais un acteur décisif de la recherche en Normandie. Ces financements sont manifestement jugés plus accessibles que les ANR ou les financements européens, à la fois trop complexes en termes de candidatures et trop aléatoires en termes de résultats. L’ultime et décisive caractéristique, mais qui n’est pas propre à cet axe, est l’extrême productivité des chercheurs dont témoignent à la fois l’abondance et variété des manifestations engagées (colloques, journées d’études ou conférences, expositions), mais aussi l’extrême richesses des publications. On relèvera ici l’ouverture croissante vers les « humanités numériques » (bases de ressources, éditions électronique) : le portail « Dezede.org », consacré à l’histoire et à la chronologie des spectacles (inauguré en 2012), la bibliothèque numérique du projet SpectaNum (CORNUM) regroupant les ouvrages imprimés et manuscrits portant sur l’histoire des spectacles en province et à Paris ; les numérisations de la totalité des chartes cisterciennes antérieures à 1300 conservée en Normandie dans le cadre de l’ANR CharCis (pilotée en Normandie par Alexis Grelois) ; l’édition électronique du Registre des visites de l’archevêque de Rouen Eudes Rigaud (1248-1269). ou encore, pour l’avenir, le projet RIN de F. Cousinié « Espace du spirituel en Normandie», en cours d’évaluation par la région.

L’Histoire de l’art est présente au sein du département d’histoire depuis 2010, grâce au recrutement d’un Professeur (Frédéric Cousinié, époque moderne) puis d’une Maîtresse de conférences (Claire Maingon, époque contemporaine). L’activité scientifique en histoire de l’art s’est structurée autour de plusieurs directions. L’une, engagée dès 2010 et poursuivie jusqu’à ce jour, concerne l’Impressionnisme. Les travaux engagés sont liés à la convention initiale (2010-2014 et 2014-2017) qui liait, avec un financement conséquent (plus de 70.000 euros par an, gérés par l’UFR et/ou le GRHis), la Métropole et l’Université afin que cette dernière puisse s’associer, via diverses actions (colloques, professeurs invités, financement doctoraux), aux projets des diverses éditions du festival « Normandie Impressionniste ». Durant la période 2015-2019, signalons en particulier la publication en 2016 du colloque« La Seine : une vallée, des imaginaires ; celle des actes de la journée d’études Les dessous, cela ne regarde personne : Face, revers et leurs interactions en peinture (1870 – 1900) ; celle du cycle de conférences « La lumière parle » : lumières et reflets, du Moyen Âge à l’art vidéo ; tandis que se tenait, la même année, le colloque sur Le Musée imaginaire des Impressionnistes (1860-1914) (en cours de publication au PURH). Durant cette période, deux nouvelles thèses ont été également soutenues : celle de Bénédicte Trémolières, Les cathédrales de Monet. Une histoire matérielle (soutenance décembre 2016), et celle d’Hadrien Viraben, Histoire de l’histoire de l’impressionnisme dans la première moitié du XXe siècle (soutenance novembre 2018, publication Presses du Réel, 2020/2021). Ces efforts se poursuivent : une nouvelle thèse, financée par la Métropole, a été engagée en 2018 (Noémie Picard, L’école de Rouen. La « normandité » de l’avant-garde), et un nouveau colloque est programmé pour l’édition 2020 du Festival « Normandie Impressionniste ». En conséquence des nouvelles orientations de la Métropole, les actions menées sont désormais beaucoup plus diversifiées. Elles concernent aussi de tout autres champs en rapport plus étroit avec les compétences plus spécifiques des EC de Rouen ou avec d’autres logiques liées notamment aux partenariats engagés avec les institutions artistiques locales, dont avant tout le Musée des Beaux-Arts de Rouen et sa programmation très riche. Signalons par exemple organisé par Frédéric Cousinié, le cycle de colloques intitulé Du corpus à l’exégèse : Interpréter la peinture du XVIIe siècle en France (cycle de trois colloques, novembre 2014- novembre 2016) (publication 2020) ; les deux journées d’études Connecteurs divins : Objets de dévotion en représentation dans l’Europe moderne (XVI-XVIIIe siècles) (2018, éd. 1 : 1, 2020), etc. Autre événement, en rapport immédiat avec l’actualité de la programmation du Musée des Beaux-Arts de Rouen, la co-organisation par Claire Maingon, en collaboration avec P.A. Castanet et J.F. Broche, du colloque Duchamp dans sa ville en juin 2018 ; ou encore, en rapport là aussi avec des acteurs locaux (Frac, Musée des Beaux-Arts, Ecole d’architecture), le colloque, co-organisé également par C. Maingon, Cultures en Normandie: le tournant du contemporain dans les années 1980? (Octobre 2015).
L’Archéologie est présente au sein du département d’Histoire grâce à plusieurs archéologues actifs sur le monde antique (grec et romain) et médiéval, dont deux d’entre eux sont intégrés dans le premier axe de notre laboratoire. Leurs activités scientifiques, centrées sur des questions d’espaces urbains, de peuplement, d’équipements et de techniques mais aussi d’architecture religieuse, se sont partagées entre la poursuite des dossiers engagés antérieurement dans des aires géographiques extra-normandes (nationales et internationales), et des projets, individuels ou collectifs, en lien étroit avec des dynamiques locales. Nicolas Monteix a ainsi poursuivi ses travaux concernant Pompéi (voir axe 2). Cet important chantier ne l’a pas empêché d’être également, financé par la Région Normandie, le co-directeur du programme de recherche « L’expérimentation, un matériau pour l’histoire ? »(Grand réseau de recherche ‘Culture et société en Normandie’, programme thématique ‘Patrimoine, mémoire, modernité’ ; programme triennal 2015-2018, 26.000€). Ces différents projets ont déjà donné lieu à d’importantes publications : le recueil L’expérimentation, un matériau pour l’histoire ?, ouvrage co-dirigé avec A. Poidevin (Rouen, 2019, PURH, « Changer d’époque ») ; une douzaine d’articles ou de chapitres d’ouvrages concernant Pompéi ou Herculanum. Dans un autre domaine, cette double orientation a aussi été celle de Mariacristina Varano sur l’époque médiévale. Là aussi, grâce à un soutien régional (RIN), elle a pu mettre en œuvre un projet intitulé Archéomatériaux, territoires et patrimoine, en collaboration avec l’UMR IDEES (Univ. De Rouen), le LITIS (Univ. De Rouen) et l’INRAP-Normandie, qui a permis le recrutement d’un post-doc entre 2017 et 2019. Récemment intégrée au sein du département (2014), l’essentiel de sa production scientifique a été consacré à la valorisation des travaux antérieurement engagés en Provence où elle enseignait : d’où une quinzaine de publications portant sur des sites étudiés dans le sud de la France. Les nouvelles directions de ses travaux (voir le volet projet) portent désormais également sur des chantiers normands étudiés grâce à de nombreuses et systématiques collaborations avec les acteurs locaux.
Musicologie. Trois enseignants chercheurs musicologues ont intégré l’axe 1 de notre laboratoire, couvrant l’époque contemporaine de la fin du XVIIIe siècle à jours (Joann Elart, Pierre-Albert Castanet), et la période médiévale (Gaël Saint- Cricq), dans des travaux portant aussi bien sur les musiques « savantes » que « populaires » (chansons, rock, etc.). Un point fort de la programmation scientifique est associé à l’accueil par l’Université et notre laboratoire du Centre Iannis Xenakis (CIX) auquel sont associées de très nombreuses manifestations. Entre 2015 et 2019, ce ne sont pas moins de 12 journées d’études et de 5 colloques qui ont été ainsi organisés ou co-organisés par P.A. Castanet dans le champ de la musique contemporaine, faisant de ce domaine l’un des plus actifs et reconnus au niveau national et international, ouvert à de multiples partenariats (Musée des Beaux-Arts de Rouen, Opéra de Rouen, Ecole d’architecture de Rouen, CNSMD de Paris, universités, etc.), comme à d’autres disciplines (dont l’histoire de l’art, associée à plusieurs projets). Nous mentionnerons notammentle colloque international surLe Continuum & son développement en musique et en architecture – The Continuum & its development in music and architecture, Université de Rouen / Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Normandie en 2015 ; et les colloques consacrés à Hans Zimmer en 2017 ; à Giacinto Scelsi en 2018 et, l’année suivante, à Musiques, Mondialisation et Sociétés (GRHIS / Dysolab) (Université de Rouen Normandie). Un même activisme caractérise les travaux de Joann Elart, particulièrement investi dans des projets collectifs, à la fois locaux (dont l’Opéra de Rouen au XIXe siècle) et nationaux, avec une forte et précieuse orientation sur lesdites « humanités numériques » et plusieurs collaborations avec les collègues historiens (dont Pascal Dupuy). Relevons ici, les projets liés à Nicolas Dezède, compositeur du XVIIIe siècle, auquel ont été consacré deux colloques
en 2015 et 2016, plusieurs « ateliers », mais aussi une importante et originale ressource numérique open-source (Dezede.org), un portail consacré à l’histoire et à la chronologie des spectacles, inauguré en 2012. Cette activité s’est depuis amplifiée avec l’implication de ce chercheur dans le volet « Bibliothèque » du projet SpectaNum (RIN-CORNUM) créant une Bibliothèque numérique regroupant les ouvrages imprimés et manuscrits portant sur l’histoire des spectacles en province et à Paris. Joann Elart a par ailleurs co-dirigé les importants volumes collectifs Nouvelles perspectives sur les spectacles en province (XVIIIe-XIXe siècle) (Rouen, PURH, coll. « Changer d’époque », n° 31, 2018) et Rock et violences en Europe (Criminocorpus-Revue hypermedia, 2018). On soulignera aussi l’implication « sociétale » du chercheur, qui est fortement impliqué dans des activités de médiations et de vulgarisation par le biais de ses très nombreuses contributions aux programmes de salle à l’Opéra de Rouen Normandie, depuis 2015. Loin du Rock, mais tout aussi décisives, sont les recherches engagées par Gaël Saint-Cricq pour la musique médiévale, où la publication d’articles, de recensions et de nombreuses conférences, alterne avec un important travail d’édition de sources où il faut signaler l’édition des Motets from the Chansonnier de Noailles (Middleton : A-R editions, 2017), à laquelle suivra en 2020 celle des motets de Robert de Reims : Robert de Reims : Songs and Motets, Penn State University Press, 2020.
L’Histoire. Prenant la suite des travaux impulsés par Jean-Claude Vimont sur le patrimoine carcéral, Marc André, nouvellement recruté, et co-responsable du Master Patrimoine, poursuit ces recherches en les croisant avec ses préoccupations propres sur le Maghreb et les prisons coloniales : en témoigne, dès 2019, la journée d’études Le Maghreb et les prisons coloniales françaises : histoire, mémoire, patrimoine, et ses nombreux articles sur le sujet. L’intérêt pour la culture matérielle et l’histoire des représentations est aussi illustré par ses travaux sur « l’album de famille » et, plus généralement, la photographie ou encore les cimetières. La question patrimoniale est aussi au cœur des recherches de Rémi Dalisson, en lien notamment avec les lieux, objets et espaces mémoriels attachés aux grands conflits des XIXe et XXe siècles. D’où, par exemple, et recoupant des travaux de plusieurs collègues, ses travaux sur les cimetières, les monuments aux morts et les rites funéraires, la carte postale, les commémorations (dont celles associées à la Guerre d’Algérie), les fêtes et la propagande, qui l’amènent à prendre en compte des objets extrêmement variés (hymne pétainiste, affiche, etc.). En termes de restitution de la recherche, signalons, aux côtés des ouvrages personnels, articles et conférences, le commissariat de l’exposition à la bibliothèque Villon de Rouen, « Petits papiers pour une grande guerre » (octobre 2018-janvier 2020), autre effort de « restitution » publique des savoirs universitaires. Les travaux de Pascal Dupuy sur la caricature en Grande Bretagne et Europe de la fin du XVIIIe siècle s’inscrivent encore parfaitement dans cet axe et ont donné lieu à une demi-douzaine d’articles sur la gravure révolutionnaire depuis 2015. D’autres travaux portant sur les caricatures de Napoléon ont trouvé une expression publique originale dans l’exposition du musée de Boulogne-sur-Mer (juin-novembre 2018) intitulée L’arme à l’œil, Napoléon par la caricature. Entre autres directions de recherches de l’auteur, celle portant sur l’histoire des représentations et des imaginaires politiques a donné lieu à d’importantes publications où il faut signaler par exemple Waage, Wippe (Balance/balançoire) et Revolutionär (Révolutionnaire) dans Rolf Reichardt (dir.), Lexikon der Revolutions-Ikonographie in der europäischen Druckgraphik, LRI, 2017, 3 volumes, Vol. 3, p. 1890-1995 et p. 2020-2035. La dimension collective et participative de la recherche est encore ici pleinement illustrée par l’organisation de deux journées d’études et d’un colloque : Rock et Violences (en collaboration avec Joann Elart), en 2017 (actes en ligne). Indiquons encore, outre un ouvrage personnel publié en 2019, l’important travail de traduction de P. Dupuy qui contribue à mieux faire connaître en France l’actualité de la recherche anglo-saxonne : ou encore ses activités éditoriales avec la direction de la collection, consacrée aux caricatures, de Charivari, aux PURH : 2 titres depuis 2015, un nouveau prévu en 2020. Les réalités architecturales et urbaines, très présente dans l’axe et notamment les archéologues, sont aussi illustrés par les travaux du médiéviste Alexis Grelois sur les cisterciens, dont il contribue à promouvoir le patrimoine à une échelle nationale et européenne : indiquons ici « Au Mont-Dieu ou dans le Val d’Absinthe ? Le lieu idéal de l’expérience spirituelle comme point de divergence entre Guillaume de Saint-Thierry et Bernard de Clairvaux », Cîteaux – commentarii cistercienses, 69 (2018), p. 83-100 ; ou Argenteuil, une abbaye dans la ville, Argenteuil/Colombelles, Ville d’Argenteuil/Édition du Valhermeil, 2015 (avec Jean-Paul Mirbelle). Rappelons encore son implication dans la célébration nationale de la fondation de Clairvaux (1115-2015), en tant que membre du comité scientifique de pilotage des diverses manifestations labellisées à cette occasion. Indiquons aussi l’implication du chercheur dans des projets nationaux (ANR CharCis, coresponsable pour la Normandie, 2013-2016, avec numérisation de la totalité des chartes cisterciennes antérieures à 1300 conservées en Normandie), ou régionaux (RIN : NORECRIT, 2018-2020, un post-doc d’un an en 2018-2019, avec édition électronique par Lise Levieux du Registre des visites de l’archevêque de Rouen Eudes Rigaud (1248-1269). On retrouverait les mêmes implications dans les travaux d’Elisabeth Lalou, cheville ouvrière de cet axe comme du laboratoire, depuis partie à la retraite. Indiquons là aussi l’implication dans 2 RIN (2019-22) : NORECRIT (Écrits normands Rouen-Caen, avec recrutement post-doc) et CONDE (Coutume de Normandie), et ses propres nombreux travaux sur les questions patrimoniales concernant, par exemple, le livre imprimé à Rouen au XVIe siècle ou l’histoire de Rouen (journées d’études), les manuscrits normands (pub. 2020), les tablettes de cire, le théâtre médiéval, ses travaux en tant qu’éditrices de sources et documents (dont sa participation au MPMA Monumenta palaeographica Medii Aevi. Brepols), etc. Enfin, s’agissant de Lydwine Scordia, ses intérêts l’on porté vers des domaines apparemment éloignés des priorités de l’axe 1 (les relations entre gouvernants et gouvernés, l’impôt moderne et la théorie fiscale). Mais c’est ce type d’études qui l’a amenée notamment à s’intéresser à un manuscrit du XVe siècle, Le Livre des trois âges, dont les miniatures ont donné lieu à une étude publiée en 2010. Cet intérêt pour l’image et le livre s’est aussi déployé dans la publication collective Images, pouvoirs et normes. Exégèse visuelle de la fin du Moyen Âge (XIIIe-XVesiècles), codir. Lydwine Scordia (Paris, Garnier, 2018) ; ou encore dans son étude sur « Le tombeau de Louis XI à Notre-Dame de Cléry : un unicum dans l’histoire de l’art funéraire royal. Fondation, croyances et reconstitution », Loci Sepulcralis. Pantheons and other places of memory and burial in the Middle Ages, Batalha, 21-23 septembre 2017.

Projet 2021-2026

PROJETS de l’axe 1 : Patrimoine et modernités Responsables: Frédéric Cousinié et Mariacristina Varano

La direction principale de l’activité en Histoire de l’art depuis 2010, axée sur l’Impressionnisme, va connaître un nouveau, et sans doute ultime, prolongement : l’organisation, financée par un contrat Etat-Région (80 000 euros) en association avec l’Université de Paris Nanterre, d’un important colloque international intitulé « Collectionner l’Impressionnisme ». Cette orientation régionale donnée aux recherches sur ce courant artistique s’est aussi traduite par le recrutement d’une doctorante en 2018, Noémie Picard, qui poursuivra sa thèse sur l’Ecole de Rouen, financée par la Métropole (environ 30 000 euros/an). De nouvelles directions de recherche collective seront désormais privilégiées. Sous l’impulsion de F. Cousinié, deux chantiers avaient été ouverts dont la réalisation est cependant conditionnée par l’obtention de crédits régionaux (RIN 2020). Le premier projet, associant historiens de l’art, linguiste et ingénieurs informaticiens, avait le but de mieux articuler l’histoire de l’art et les opportunités technologiques ouvertes par les « humanités numériques ». Il sera malheureusement reformulé ou abandonné, suite au décès, à cause du Covid-19, du principal porteur, Dominique Boutet, MCF en linguistique. Le second projet est intitulé « Espace du spirituel dans la Normandie Baroque » voudrait reconsidérer l’héritage, 35 ans après, de l’exposition historique La peinture d’inspiration religieuse à Rouen au temps de Pierre Corneille (1606-1684) qui a révélé l’extraordinaire richesse et qualité du patrimoine religieux en Haute-Normandie. De son côté, Claire Maingon, qui doit consacrer désormais une grande partie de son temps à la préparation de son HDR, poursuivra la direction de la revue Sculpture tout en envisageant un projet collectif sur le thème de « 1925 en Normandie », en collaboration avec différents collègues et institutions locales.

Archéologie

Suite à la réorganisation, dans le prochain quinquennal, de l’Axe 2, dont les recherches seront recentrées sur l’histoire économique et sociale et l’histoire du travail et de la culture matérielle, les archéologues spécialistes des périodes grecque et romaine, Nicolas Monteix et Enora Le Quéré auront comme affiliation principale l’Axe 2.

En archéologie médiévale, M.C. Varano entend valoriser les résultats du projet Archéomatériaux (colloque initialement prévu en mars 2020, déplacé à l’automne si les circonstances le permettent) et poursuivre leschantiers provençaux engagés (le site castral Notre-Dame à Allemagne-en-Provence), jusqu’en 2021. Par ailleurs, l’implication locale, esquissé depuis 2014, est désormais privilégiée. D’une part par l’engagement d’un programme pluriannuel de fouilles concernant le site de l’ancienne église Notre-Dame-d’Outre-l’Eau à Rugles (27) à partir de 2020. D’autre part via toute une série de collaborations et de partenariats avec les géographes (géologues et géomorphologues) du laboratoire IDEES, Univ. Rouen ; avec l’UDAP de l’Eure ; avec l’INRAP-Normandie (convention avec l’Université de Rouen) ; avec le SRA (DRAC) (convention avec l’Université de Rouen) pour l’organisation des Journées archéologiques régionales, avec la MADE (Vieil Evreux) (convention avec l’Université de Rouen envisagée) et avec les archéologues du CRAHAM (Caen). Un nouveau projet RIN est également à l’étude, autour du peuplement alto-médiéval en Normandie.

Musicologie. Gaël Saint-Cricq va poursuivre et amplifier ses travaux portant sur la musique et la poésie de la fin du XIIe siècle à la première moitié du XIVe, sur la chanson vernaculaire du XIIIesiècle, sur l’investigation historico-analytique et l’édition critique des sources musicales des XIIIeet XIVesiècles, ou sur la notion de compositeur au Moyen Âge. Plusieurs projets sont en effet annoncés dont l’organisation, avec Catherine A. Bradley (Université d’Oslo), d’un colloque international « Parisian Music beyond Paris 1200-1350 » au Center of Advanced Studies d’Oslo en mai 2021, qui sera soutenu par le laboratoire. Par ailleurs, un ouvrage collectif est en cours, intitulé Composers in the Middle Ages (Boydell & Brewer, prévu en 2021 ou 2022), le chercheur poursuivant son travail d’édition critique de sources avec la publication prévue d’un manuscrit du XIVe siècle : An Introduction, Facsimile Reproduction, and Critical Edition of Turin Biblioteca reale varia 42 (Libreria Italiana Musicale, 2022), qu’accompagnera un numéro spécial de la revue Early Music. Même continuité chez Johann Elart qui, outre la préparation de son HDR (De la popularité à la postérité : le cas de Boieldieu en France), va poursuivre le projet « Dezède » (avec atelier annuel à la Fondation Royaumont), le projet « Spectanum » (RIN Cornum) (avec reconstitution des programmes des concerts de l’Orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie de 1998 à nos jours). Le volet « numérique » va par ailleurs s’étendre avec un nouveau projet, joliment intitulé « Florine » (2022- 2026), revue en ligne sur l’histoire du spectacle vivant. Trois colloques sont déjà engagés, dont l’un, Rock against : rebellions et contestations en Europe, poursuit l’entreprise engagée avec grand succès en 2017, tandis que plusieurs publications sont par ailleurs attendues, dont celles, d’ordre plus documentaire et patrimonial, du Catalogue du fonds Camille Saint-Saëns conservé à Dieppe (PURH, collection Patrimoine musical régional, 2021-2023), et de la Chronologie du Théâtre des Arts de Rouen (2022-2026). S’agissant de la musique contemporaine, un rendez-vous déterminant est celui lié au centenaire de Xénakis qui donnera lieu à un important colloque en 2022, un autre colloque interdisciplinaire devant s’interroger, en 2012, sur les rapports entre musique et philosophie (Résonance Philosophie/Musique, en collaboration avec l’université de Lyon). P.A. Castanet a lancé par ailleurs une demande ANR (2020, Upisketch (Centre Xenakis / GRHIS).

Histoire. Rémi Dalisson poursuit ses travaux sur la patrimonialisation et la politique commémorative, à travers le cas de Jeanne d’Arc (colloques de Rouen et Orléans en 2020) et aimerait, à 3 ans de sa retraite, insuffler de nouvelles pistes dont pourront s’emparer de jeunes chercheurs : patrimoine commémoratif et festif local, le refoulé d’un « patrimoine mental » lié aux immenses destructions, matérielles et humaines, de 44 en Normandie (20 000 mots « tabous » au Havre), la place, et les contradictions, du culte (matériel et immatériel) de la résistance. Quant à Pascal Dupuy, nombreux sont les projets annoncés : outre l’organisation en 2022 du second volet du colloque Rock against : engagement politique et actions humanitaires dans la musique populaire, signalons, entre autres, la publication en 2010 des actes de la journée d’études Modes de circulation des images entre 1750 et 1848 : représentation, politique et diffusion, et d’un catalogue des caricatures européennes portant sur le Congrès de Vienne, rédigé en collaboration avec Eric Leroy du Cardonnoy et publié dans la collection « Charivari » aux PURH.
Alexis Grélois, envisage, dans la continuité de ses activités antérieures, de participer en tant que membre d’un comité scientifique de trois historiens, à la refonte de la visite patrimoniale de l’abbaye de Noirlac (Cher), occupée par un Centre Culturel de Rencontres : ce site cherche à étendre le public de ses visites patrimoniales et à le faire adhérer à son projet axé sur l’écoute et le silence dans l’art contemporain. Enfin, Lydwine Scordia, outre la poursuite de ses recherches sur les tabellionages normands, poursuit des travaux sur un autre traité du XVe siècle : le Rosier des guerres, et envisage un projet en deux sessions à l’Historial de Rouen : Des léopards aux fleurs de lys : la Normandie (XIVe-XVIe siècle), co-direction Amable Sablon du Corail, Lydwine Scordia, Laurent Vissière (2020-22).

Axe 2 – Territoires, économies, sociétés (coord. Yves Bouvier et Enora Le Quéré)

2022

Coordination: Yves Bouvier et Enora Le Quéré

Membres: Anna Bellavitis, Yves Bouvier, Boris Bove, Jean-Yves Frétigné, Nicolas Monteix

Bilan 2015-2020

Le bilan de l’axe 2 « État(s), économies, régulations sociales » s’inscrit bien dans les thématiques de recherche déterminées à l’origine du contrat quinquennal qui s’achève. Les trois thématiques « Protection sociale », « Monnaies, marchés et échanges » et « État, institutions et administration » ont permis d’enclencher une dynamique de recherche à la fois trans-période et transversale qui reste la marque de fabrique du GRHis.

L’axe a été coordonné jusqu’en 2018 par Olivier Feiertag et Yannick Marec et, depuis, par le seul O. Feiertag, suite au départ à la retraite de Y. Marec. Olivier Feiertag a été recruté à Paris 1 en 2020 (mutation). Jean-Numa Ducange, élu en 2020 sur le poste de PR d’histoire contemporaine-XIXe siècle, laissé vacant par Y. Marec, est alors devenu responsable de l’axe 2.

Patrice Hamon, dans la continuité de ses recherches sur les cités grecques, leurs structures institutionnelles et leur évolution dans la longue durée classico-hellénistique, a inauguré en 2017, en collaboration avec I. Savalli-Lestrade (CNRS, laboratoire AnHiMA, UMR 8210, Paris), une série d’ateliers de recherche consacrés aux fratries et aux relations entre frères dans les cités grecques – question qui recoupe en partie les recherches de l’axe « Famille, genres, générations ». Trois journées d’étude se sont tenues à Rouen (2018, avec la participation de N. Bernard et d’E. Le Quéré) et à Paris (2017, 2019), chacune axée sur une question particulière (prosopographie ; gestion des biens et stratégies patrimoniales ;solidarités fraternelles dans la vie institutionnelle et politique), et ont accueilli des participants venus de France et de l’étranger (Italie, Allemagne, Grande-Bretagne). Les travaux ont exploré un aspect peu connu des comportements familiaux parmi les élites civiques et permis de mieux cerner les transformations qui s’opèrent à la basse époque hellénistique et au début de l’époque impériale. Un livre devrait rassembler à terme le fruit de ces travaux, encore en cours. P. Hamon a par ailleurs poursuivi ses recherches sur la cité de Thasos en Grèce du Nord, qui par la richesse de sa documentation constitue un exemple particulièrement intéressant de communauté civique. Le travail a abouti à la révision et à la publication d’un premier volume du Corpus des inscriptions de Thasos : P. Hamon, CITh III : documents publics du ive s. et de l’époque hellénistique, Études thasiennes XXVI, Paris-Athènes, 2019, xviii + 532 p., qui offre, à travers 127 documents édités ou réédités et commentés, une vue nouvelle des institutions politiques et sociales de la cité. Une ou deux missions annuelles dans les réserves épigraphiques du musée local ont permis de faire progresser l’étude d’un autre dossier majeur de l’épigraphie grecque, à savoir la première édition complète des quatre listes d’archontes et de théores thasiens, qui enregistrent plus de 5000 noms d’individus sur près de neuf siècles d’histoire et constituent une mine d’information sur la prosopographie locale. Quatre articles préliminaires dans le Bulletin de correspondance hellénique sont les travaux préparatoires à la publication (avec F. Salviat, professeur émérite à l’université d’Aix-Marseille) d’un second volume du corpus, encore en préparation : CITh I : listes monumentales de magistrats thasiens. Les missions au musée ont également permis de collationner les textes d’un troisième volume en préparation : CITh IV : documents à caractère religieux et épitaphes du ive s. et de l’époque hellénistique(avec N. Trippé, université de Bordeaux-Montaigne). Un chapitre d’ouvrage a paru en 2019 (« Les Thasiens, portrait de groupe »), qui préfigure une synthèse en préparation.

Un point fort des activités scientifiques ayant émergé au sein de l’Axe 2 depuis 2017 concerne l’histoire économique antique et l’histoire des techniques, autour de réflexions portant sur les ateliers, la production et les technologies en Méditerranée antique.
Nicolas Monteix d’une part, en travaillant sur Herculanum, Ostie et Pompéi, a développé des réflexions sur la place de la production dans le tissu urbain. Ces travaux ont débouché sur des questions d’histoire économique traitant de l’importance des ateliers urbains dans l’économie antique, ayant donné lieu à plusieurs articles. En outre, grâce à ses recherches sur les boulangeries pompéiennes, ses travaux aboutissent à une véritable archéologie des techniques, dans la longue durée, en tentant de s’appuyer sur toutes les formes de production attestées et en atténuant une vision seulement synchronique pour percevoir des évolutions et appréhender les transformations économiques et sociales induites par celles-ci.Un point important dans ses travaux touche à la réintroduction des productions alimentaires dans les réflexions d’histoire des techniques dont elles ont longtemps été écartées. Dans ce cadre, Nicolas Monteix anime depuis 2016 une équipe de 19 chercheurs issus de 9 pays différents qui vise à publier un Dictionnaire des techniques de l’Antiquité (vies. av. n. è. – ve s. de n. è.), multilingue et collaboratif. Les huit réunions menées jusqu’ici ont permis de commencer la rédaction des deux premiers fascicules, consacrés aux techniques alimentaires et à la céramique.

Enora Le Quéré d’autre part, en travaillant sur Délos (Grèce), a développé des réflexions sur l’évolution topographique de la ville et de son sanctuaire à l’époque romaine et protobyzantine, battant en brèche les préjugés qui voudraient que l’île fût totalement désertée à cette période. Ces travaux s’appuient en particulier sur une étude des ateliers et de leur place dans le tissu urbain de la ville pour démontrer l’importance de l’économie de production encore en ces époques jugées tardives. Ces dernières années, ses recherches se sont portées plus particulièrement sur l’étude de la production céramique, à l’aide de l’analyse de la céramique romaine, des fours et des ateliers de potiers repérés sur l’île.
Forts de nombreuses réflexions communes au sein de leurs recherches – l’un en Occident, l’autre en Orient – Nicolas Monteix et Enora Le Quéré ont monté un projet en collaboration et obtenu un programme quinquennal (2017-2021) financé par les Écoles françaises de Rome et d’Athènes (DELPO – Espaces urbains de production et histoire des techniques à Délos et à Pompéi), visant à comparer le tissu productif de ces deux villes, Pompéi et Délos. Dans ce cadre, depuis 2017, des fouilles et des études de terrains sont menées chaque année à Délos et à Pompéi, avec un accent mis sur l’étude des ateliers de production textile (fouleries, teintureries, traitement de la laine) et de production alimentaire (meuneries et boulangeries essentiellement). Au-delà de la publication de données scientifiques nouvelles chaque année, les deux chercheurs ont organisé un séminaire de formation doctorale (6-10 mai 2019), sur le site gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal – Vienne, intitulé « Faire pour comprendre : expérimentation archéologique et espaces de production, entre Orient et Occident ». Fondé sur une alternance entre conférences théoriques et essais pratiques, les doctorants et jeunes chercheurs ont été initiés aux enjeux, contraintes et techniques de l’expérimentation archéologique dans le contexte général d’une archéologie des espaces urbains de production.

Les périodes médiévales et modernes ont été intégrées, dans une moindre mesure, à travers les programmes qu’Élisabeth Lalou et Anna Bellavitis ont conduit au titre de l’axe 1 (Programme ÉNORME) et de l’axe 5 (Programme ANR/FNS GAWS. Garzoni: Apprenticeship, Work, Society in Early Modern Venice).

L’histoire contemporaine s’est appuyée sur 3 grands programmes financés pour l’essentiel par la Région Normandie.
Le projet GRR-CSN Patrimoine carcéral normand (2015-2018), à l’origine un projet de Jean-Claude Vimont, a été coordonné, après sa disparition, par Marc Renneville (CNRS) et Sophie Victorien (CNRS et membre associée du GRHIS), (https://irihs.univ-rouen.fr/fr/projet/patrimoine-carceral-normand-pcn ) et, pour le GRHIS, par Yannick Marec et Ludivine Bantigny.
Le programme HIZOF -Histoire internationale de la zone franc (2014-2017) dirigé par Olivier Feiertag a été co-financé par la Région, la Banque de France et l’Université japonaise de Kazanawa. Dans le cadre des ce programme de recherche, une EC de cette université, Toyomu Masaki, spécialiste de l’histoire de la monnaie, a été chercheure invitée au GRHIS pendant l’année 2017-2018. Dans le cadre du projet, une allocation post-doctorale a été financé (Vincent Duchaussoy), et une série de rencontres ont été organisés, dont un panel au World Economic History Congress de Kyoto en 2015 (http://www.sfhom.com/spip.php?recherche=HIZOF&page=recherche ).
Le programme NORMONDE -Empire en Seine. Les Normands acteurs de la mondialisation (2017-2019), financé au titre des RIN et placé sous la direction collégiale des universités du Havre (J.F. Klein porteur principal), de Rouen et de Caen a associé cinq laboratoires de recherche, dont le GRHIS. Au cœur du projet, une étude sur le temps long, du Moyen Âge à l’époque contemporaine, de l’axe de la Seine et de la circulation trans-Manche, dans le but de comprendre la construction de la région Normandie et l’affirmation de son identité, le but étant de prendre la mesure et l’impact des effets retours de cette circulation globale sur un millénaire – le cas normand étant unique en termes de continuité dans l’histoire européenne. Deux colloques de restitution à Rouen (Les ports normands à l’échelle du monde. Activités portuaires et économie des territoires, XVIIIe- XXe siècle, 19-20 juin 2019) et au Havre (Septembre 2019) ont été organisés. Dans le contexte de la septième édition de l’Armada, un clip présentant les enjeux du projet NORMONDE a été tourné et diffusé sur internet https://webtv.univ-rouen.fr/permalink/v125cf86c3ccdzt1iwq2/ donnant la parole aux jeunes chercheurs participant au programme. Le projet a permis la réalisation d’une base de données Le ports normand dans les échanges commerciaux internationaux, 1825-1960 , sous la direction de Vincent Duchaussoy, IE recruté pour le projet. A la suite du programme, deux inscriptions doctorales et un master ont été liées directement au projet NORMONDE.
Le séminaire de l’axe 2 s’est concentré dans les dernières années sur l’histoire de la Vallée de la Seine, en lien avec le projet NORMONDE, et avec le projet d’une histoire de Rouen, qui vient d’être publiée, sous la direction de Yannick Marec. Dans le domaine de l’histoire de la protection sociale, Y. Marec a organisé plusieurs initiatives et notamment, comme président du conseil scientifique de la Société Française d’Histoire des Hôpitaux le colloque qui s’est tenu du 15 au 17 octobre 2015 au Conseil régional de Haute-Normandie et au CHU de Rouen sur le thème ” Hôpitaux, médecine et guerres du XVIIIe siècle à nos jours “. Cette rencontre (29 intervenants) a obtenu le label de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale. (Actes parus aux PURH début 2019 sous le titre Hôpitaux et médecine en guerre. De la création du service de santé militaire aux conflits contemporains).
Trois points forts ont caractérisé principalement les programmes de l’axe 2 : l’intégration des doctorants et des étudiants de Master à la dynamique de recherche du laboratoire ; le renforcement des liens entre le GRHis et son environnement socio-économique (Municipalité de Mont Saint Aignan, Parc naturel régional des Boucles de la Seine) sous la forme de stages et de CIFRE ; l’internationalisation du GRHis à travers ses relations avec le réseau des Écoles françaises d’archéologie ; l’université de Kazanawa ; et la convention avec l’université d‘Orel en Russie (colloque La vie socio- culturelle de l’Europe et de la Russie vue par des intellectuels du XIXe siècle, 29-30 octobre 2018, avec la participation de Yannick Marec et Jean-Yves Frétigné).

En 2020, sur le poste d’histoire sociale du XIXe siècle laissé vacant par Yannick Marec a été recruté Jean-Numa Ducange, déjà MCF à l’Université de Rouen, qui a pris la direction de l’axe, suite à la mutation, en 2020, d’Olivier Feiertag. Cet axe a donc fait l’objet de nombreuses modifications et notamment le départ, les uns après les autres, des trois PR (Y. Marec ; P. Hamon ; O. Feiertag) qui y travaillaient a conduit, d’abord, en 2019-2020, à resserrer les thématiques du séminaire d’axe autour de l’histoire économique et politique contemporaine et, à partir de 2020, à une reformulation du séminaire, désormais ouvert à tous ses membres et orienté vers l’histoire sociale et économique.

Dans le prochain quinquennal cet axe fera l’objet d’une nouvelle organisation qui sera détaillée par la suite.

Projet 2021-2026

PROJETS de l’axe 2: Travail, économie et société dans la longue durée
Responsables: Yves Bouvier et Enora Le Quéré
A partir de 2020-2021, le séminaire de l ’Axe 2, qui depuis plusieurs années, était exclusivement consacrée à l’histoire contemporaine, s’ouvrira aux autres périodes. Dans le prochain quinquennal, sous la direction de Jean-Numa Ducange et Enora Le Quéré l’Axe sera renommé Travail, économie et société dans la longue durée.
Il intégrera les recherches en cours des archéologues, et sera ouvert aux travaux en histoire du travail d’autres membres, et notamment Christel Freu, spécialiste d’histoire du travail dans la Rome antique et, en deuxième affiliation, Anna Bellavitis.

Nicolas Monteix poursuivra ses programmes de fouilles (dans le cadre du programme « Espaces urbains de production et histoire des techniques à Délos et à Pompéi »), tout en exploitant la documentation issue des archives de fouilles anciennes, en particulier à Herculanum, dans la perspective d’une monographie centrée sur le rapport entre le principal fouilleur de la ville et l’état fasciste. L’autre priorité sera celle de la préparation de son HDR qui entend rassembler ses réflexions sur l’histoire des techniques dans l’antiquité romaine dans un mémoire inédit (garant : Martial Monteil, Université de Nantes). Il s’agira de proposer une technologie– entendue comme discours sur les techniques – de la production du pain dans le monde romain, où les différents éléments constitutifs de celle-ci (matières premières, énergies déployées, outils et machines, acteurs, gestes, savoirs) seront décrits avant de proposer des restitutions de la chaîne opératoire, spatialisée dans les ateliers, qui serviront de fondement à une synthèse d’histoire économique entre le IIes. av. n. è. et le IVes. de n. è. En rapport immédiat avec ce dernier chantier, mais cette fois dans un cadre collectif, N. Monteix poursuivra son rôle de coordonnateur de l’équipe internationale chargée, depuis 2016, de préparer un Dictionnaire raisonné multilingue des techniques dans l’Antiquité (DicTA).

Dans le cadre de ses projets sur l’économie de production, Enora Le Quéré poursuivra ses programmes de fouilles en Grèce et prépare une monographie sur les foulons et les fouleries dans l’Orient grec (Ve s. av. J.-C. – IVe s. apr. J.-C.), vaste synthèse comprenant une étude technique, sociale et économique d’un métier du textile encore très mal connu dans le monde grec.

Une forte dimension d’histoire économique et sociale est présente dans le travaux d’A. Bellavitis, et notamment dans le projet MAR.VEN. sur les Statuts des corps de métier de Venise à l’époque médiévale et moderne, dans le cadre du RIN-CORNUM, qui se poursuivra dans les prochaines années, en collaboration avec le Musée Correr de Venise. La mise en ligne des documents numérisés est prévue en 2021, mais pour pouvoir affiner et approfondir la recherche il faudra trouver des financements, après la fin du contrat post-doctoral (12 mois au total) (voir plus bas, Axe 5 et axe transversal Humanités numériques).

A l’automne 2021 est prévu le colloque « Innovation médicale et hospitalière », piloté par Yannick Marec, CHU de Lille et de Lessines en Belgique. Le travail d’ancrage de l’axe en Normandie notamment grâce aux travaux de Yannick Marec sera poursuivi par Jean-Numa Ducange qui projette à l’horizon 2022 un colloque sur l’historiographie de l’histoire sociale, depuis ses premières expressions dans les années 1950-1960 jusqu’à nos jours, qui ancrera sa réflexion notamment dans les dynamiques portées par des collègues de l’Université de Rouen depuis sa fondation, de Marcel Boivin à Yannick Marec. Il s’agira d’offrir une réflexion épistémologique plus large à partir de cas concrets pratiqués en histoire, en ouvrant également à des perspectives pluridisciplinaires (un travail avec les sociologues de Dysolab par exemple).

Jean-Numa Ducange envisage également d’inscrire dans cet axe une série de séminaires, conférences et colloques relatifs à son projet retenu dans le cadre de l’Institut Universitaire de France relatif à l’histoire des gauches européennes et leurs rapports avec “l’Orient”.
De fait les problématiques liées au domaine autrichien seront très présentes, en lien avec la réalité importante que représente pour le laboratoire la revue Austriaca. Cahiers universitaires d’informations sur l’Autriche, une revue de rang international qui est rattachée au GRHIS et co-dirigée par Jean-Numa Ducange. Il s’agira par exemple en 2023 d’organiser une journée d’étude sur les spécificités des politiques sociales en Autriche de la fin du XIXe siècle à “Vienne la Rouge” à partir de 1920. Un tel projet aura également des échos dans l’axe 4, puisque la gestion de Vienne touche directement aux problématiques de réformes, État, révolution ; soit de la meilleure voie à suivre pour réaliser une politique sociale.

Les collaborations avec les universités chinoises seront également poursuivies dans le prochain quinquennal, notamment grâce à l’élection de Jean-Numa Ducange comme professeur associé à l’Université de Liaoning.

Axe 3 – Guerres, frontières, impérialismes (coord. Pierre Cosme et Dan Muresan)

À la rentrée 2025, l’axe 3 du GRHis « Guerres, frontières, impérialismes »compte cinq enseignants-chercheurs titulaires, dont deux récemment recrutés en histoire contemporaine

  • Pierre Cosme, Professeur d’Histoire ancienne, dont les recherches portent sur la guerre dans le monde romain.
  • Dan Ioan Mureşan, Maître de conférences d’Histoire médiévale, qui travaille sur les croisades et empires médiévaux.
  • Stéphane Haffemayer, Professeur d’histoire moderne, dont les recherches portent sur la « médiatisation » à l’œuvre dans les guerres civiles engendrées par les révoltes et révolutions en France et en Angleterre au milieu du XVIIe siècle.
  • Elisa Marcobelli, recrutée en 2024 :
  • Clémentine Vidal-Naquet, recrutée en 2025 :

La diversité des approches et les spécificités de chaque période historique ont néanmoins permis d’organiser quelques rencontres scientifiques transpériodes, comme l’avait préconisé le précédent rapport du HCERES. Un projet de recherche engagé en 2013-2014 sur Le récit de guerre comme source d’histoire, né de la collaboration entre six laboratoires : CeTHiS, GRHIS, Orient & Méditerranée, HeRMA, POLEN et ANHIMA a abouti à trois colloques dont les actes ont été publiés en un seul volume en 2022.

Le dernier rapport du HCERES avait également recommandé de développer des synergies à l’intérieur du GRHis et entre les universités normandes. Les membres de l’axe 3 ont régulièrement participé aux « Journées annuelles du GRHis » organisées depuis 2017. En ce qui concerne les échanges entre universités normandes, une rencontre entre spécialistes de l’Antiquité (littéraires et historiens) des universités de Caen, du Havre et de Rouen est organisée chaque année dans l’un de ces établissements depuis 2017. Celles de 2018, 2022 et 2025 ont été organisées à Rouen par Pierre Cosme. Ces journées suscitent un intérêt certain chez les étudiants qui peuvent ainsi mieux prendre connaissance des thèmes de recherche des enseignants dont ils suivent les cours. Les étudiants de L3 qui le souhaitent sont ainsi mieux à même de choisir un sujet de Master.

À côté des échanges transpériodes, chaque approche du phénomène guerrier et de la notion d’empire a donné lieu à des rencontres scientifiquesinscrites dans une période particulière.

En Histoire ancienne, en 2021, Pierre Cosme a organisé avec François Cadiou, Professeur à l’Université de Bordeaux- Montaigne, une Journée d’Études sur Le soldat romain de Marc Antoine à Néron, le XIe Congrès de la Société Internationale d’Études Néroniennes, à l’Université de Liège en juillet 2020, en partenariat avec le GRHis, les UMR Ausonius, HiSoMA, Archimede et l’EA 4424 CRISES.

En Histoire ancienne en 2015, dans le cadre d’un partenariat avec l’Historial Jeanne d’Arc de Rouen, un colloque a été organisé par Alexis Grélois et Dan Ioan Mureşan sur La France et l’Orient au temps de Jeanne d’Arc – Idéaux pacifiques et réalités guerrières. En 2016, le 950e anniversaire de la bataille d’Hastings a donné lieu à un colloque international organisé par Alexis Grélois, Dan Ioan Mureşan et Elisabeth Lalou, sous le titre Le couronnement royal de Guillaume Ier : la Normandie, l’Angleterre, l’Europe.

En Histoire moderne, Stéphane Haffemayer a créé sur la Fronde au sein du GRHis un groupe de recherche international et interdisciplinaire, le GRIM (Groupe de recherches interdisciplinaires sur les Mazarinades), qui rassemble une trentaine de chercheurs d’une dizaine de pays. Celui-ci se donne pour but de tenir une actualité scientifique régulière sur les mazarinades, de connaître l’état et la répartition des collections de mazarinades dans le monde, et d’organiser des colloques internationaux réguliers : Paris en 2015, Tokyo en 2016, Rouen en 2020, Fribourg en 2025, prochainement Paris à la Sorbonne en 2028 (en partenariat avec le CEREDI, le Centre Roland Mousnier, la Bibliothèque mazarine, la Bibliothèque nationale de France). Toutes ces rencontres ont donné lieu à des publications qui ont renouvelé l’approche historiographique du corpus des mazarinades et de la Fronde.

En Histoire contemporaine, Géraldine Vaughan, alors membre de l’axe 3 du GRHis, a organisé deux colloques sur l’anticatholicisme, en partenariat avec l’ERIAC, en 2017 et en 2018, et une journée d’études consacrés au Home Rule entre 1870 et 1914, en 2019, également en partenariat avec l’ERIAC. Raphaëlle Branche, alors membre de l’axe 3 du GRHis a organisé une journée d’études intitulée Frères et sœurs en guerre : une relation à l’épreuve des conflits armés en 2018.

Membres titulaires

Pierre Cosme, Professeur d’Histoire ancienne.

Ses recherches portent sur le monde romain à l’époque républicaine et impériale, plus particulièrement sur les questions militaires et les relations entre l’armée et le pouvoir politique.

Dan Ioan Mureşan, Maître de Conférences d’Histoire médiévale.

Ses travaux portent sur l’histoire de l’Empire byzantin, en particulier sur l’histoire du Patriarcat de Constantinople, sur l’Eglise romaine et l’influence du modèle impérial, enfin sur l’histoire comparée des empires au Moyen Âge.

Stéphane Haffemayer, Professeur d’Histoire moderne.

Ses recherche portent sur les révoltes, révolutions et guerres civiles en France et en Angleterre dans les années 1640 : Fronde et révolution anglaise, dans un contexte européen de synchronie des phénomènes de contestation en Europe et d’explosion de la production médiatique. Les conflits sont donc avant tout abordés sous l’angle des phénomènes de communication et portent sur l’usage de différents médias (libelles et chansons de la Fronde (mazarinades), presse anglaise, l’iconographie (gravures politiques et satiriques anglaises, enseignes sur les drapeaux royalistes et parlementaires).

Membres associés

Gilles Grivaud, Professeur émérite d’Histoire médiévale à l’Université de Rouen.

Ses travaux portent sur la Méditerranée orientale après les croisades.

Marie Groult, Responsable du service des collections et du développement scientifique au pôle des archives historiques des archives départementales de la Seine Maritime.

Ses travaux portent sur les ordres de chevalerie fondés à partir du XIVe siècle et au XVe siècle. Ces ordres se développent au sein des cours royales et princières, ou de cours seigneuriales plus modestes, sur un espace géographique large couvrant l’ensemble de l’Occident.

Yuliia Koniva est titulaire d’un PhD. Spécialiste de l’histoire de l’Ukraine, ses recherches portent sur l’histoire des routes de l’Europe orientale à l’époque moderne.

Membres temporaires

Sept doctorants sont rattachés à l’axe 3 :

  • En Histoire ancienne, Valérie Bauville prépare une thèse sur Octavie, sœur d’Auguste.
  • Quentin Firoul prépare une thèse sur les frumentarii et les speculatores, des sous-officiers de l’armée romaine sous le Haut-Empire.
  • Marine Leroy prépare une thèse sur les adresses collectives à des divinités par des corps de troupes de l’armée romaine sous le Haut-Empire.
  • En Histoire médiévale, Camille Cilona est Doctorante allocataire du ministère des Armées. Ses recherches portent sur les fortifications de Rouen à la fin du Moyen-Âge.
  • Matthieu Provençale :
  • Jérémie Veyssère :
  • Lukas Tsiptsios:

Projets collectifs internes à laxe 3

Le programme sur les récits de guerre doit se poursuivre dans les années à venir dans plusieurs directions. En ce qui concerne la Rome antique, la période Julio-Claudienne mérite de retenir une attention particulière. En effet, d’une part, elle est couverte par un nombre significatif d’historiens, dont certains possèdent une expérience directe de la guerre, comme Flavius Josèphe, qui présente également l’avantage de porter un regard extérieur sur l’armée romaine. D’autre part, elle autorise pour la première fois, une confrontation entre sources narratives, épigraphiques, iconographiques et archéologiques. C’est en effet à partir du Ier siècle de notre ère que l’on dispose de stèles funéraires de militaires parfois ornées de bas-reliefs. La conquête de l’Égypte a en outre permis la conservation de certaines lettres de militaires romains en garnison dans cette province sur des papyrus ou des ostraka, qui représentent des témoignages plus spontanés sur leur vécu, même si ces lettres n’échappent pas non plus totalement aux stéréotypes. Le soldat romain commence alors à nous parler de lui-même, alors que pour les périodes précédentes, nous ne pouvons l’appréhender qu’à travers le regard d’auteurs issus de l’élite de la société. Au-delà de l’Antiquité romaine, ces correspondances militaires représentent un objet d’études susceptible de fédérer des historiens de la guerre de différentes périodes, dans le cadre d’un colloque ou d’ateliers au format plus réduit.

Une seconde orientation de recherche doit envisager la constitution d’un savoir militaire, dont les récits de guerre pouvaient être porteurs. Or, on est de plus en plus sensible au rôle de la lecture dans la formation des élites romaines susceptibles d’exercer les commandements militaires, à côté des traditions familiales, en l’absence d’écoles militaires. Une partie des traités d’art militaire romains a certes disparu, mais il en reste quelques-uns, dont les rapports avec les textes plus narratifs demanderaient à être mieux précisés. Cette direction de recherche permettrait de mieux cerner les notions très débattues d’expérience et de compétences militaires à Rome. Le renouvellement qui est intervenu ces dernières années dans le domaine de l’histoire militaire romaine incite tout particulièrement à une relecture du Traité d’art militaire de Végèce. Pierre Cosme anime depuis 2022 une équipe de latinistes et d’historiens destinée à traduire et commenter ce traité qui a exercé une très forte influence jusqu’à la fin du Moyen-Âge. Il s’agit de Maxime Emion, Maître de conférences à l’Université de Savoie, de Patrice Faure, Professeur à l’Université de Lyon 3, de Sylvain Janniard, Maître de conférences à l’Université de Tours et de François Ploton-Nicollet, Professeur de latin à l’École des chartes. Huit réunions ont déjà eu lieu en mars, juillet et décembre 2022, juin et décembre 2023, juin et décembre 2024, juin 2024 : elles ont déjà abouti à la traduction des trois premiers livres du traité, qui en compte quatre. Des Journées d’Études sont envisagées dans les années à venir pour définir les grandes lignes d’un commentaire. Dan et Lydwine Scordia ont manifesté leur intérêt pour ces rencontres et pour ce texte dont la réception médiévale fut très importante. L’ouvrage devrait être publié par les éditions des Belles Lettres dans la Collection des Universités de France.

En Histoire médiévale, Dan Ioan Mureşan, en plus de préparer son HDR (La genèse du Constitutum Constantini dans le cadre de la politique byzantine en Italie au VIIIe siècle. Une relecture méditerranéenne), a plusieurs publications en préparation ainsi que des rencontres scientifiques, dans le cadre des réseaux de recherche européens dont il fait partie, en collaboration avec les institutions françaises à l’étranger (EFR, Casa de Velazquez), avec l’Académie des Sciences de Sofia et avec les universités de Madrid (Complutense), de la Basilicate ; d’Édimbourgh; de Francfort sur le Main ; de Sarajevo ; de Moscou (Univ. Lomonosov et École des Hautes Etudes Économiques). Il prépare la publication du volume d’actes du colloque La guerre de sièges, de l’Antiquité aux temps modernes, qui avait eu lieu à Rouen, dans le prolongement des Journées d’Études sur la guerre de siège. Avec la collaboration de Boris Bove et de Vincent Denis, il doit organiser en mars 2027 un colloque international sur Les gouvernements normands, XIe-XXIe siècle, en collaboration entre l’Université de Rouen et la Région de Normandie à l’occasion de l’Année des Normands, 2027. Avec la collaboration de Marie Groult, il doit organiser une journée d’études consacrée aux ordres militaires et aux croisades tardives.

Depuis 2022, Gilles Grivaud est porteur d’un axe dans le quinquennal de l’École française d’Athènes consacré à l’écriture de la Grèce franque ; il s’agira d’une enquête de nature épistémologique pour comprendre comment a été conçue l’histoire de la Grèce franque (XIIIe-XVe siècles) à des époques plus tardives (XVIIe-XXe siècles). Il porte sur l’épistémologie/historiographie de la Grèce franque, et s’intitule « L’écriture de la Grèce franque ». Il s’agira d’organiser une journée d’études par année, consacrée à l’œuvre d’un grand historien du passé (XVIIe-XIXe siècles) s’étant penché sur la période de la Grèce franque ou vénitienne ; avec une publication associée à chaque séminaire (papier ou électronique). Au sein du GRHis, y sont associés Ludivine Voisin, Philippe Trélat et Anne-Marie Cheny.

Marie Groult doit organiser, en juin 2026, une journée d’étude avec Anne Curry, professeur émérite de l’Université de Southampton consacrée aux ordres de chevalerie durant la Guerre de Cent Ans. Cette journée est organisée sous l’égide du GRHis et de l’Académie des Arts, Sciences et Belles-Lettres de Rouen.

En Histoire moderne, Stéphane Haffemayer se propose de poursuivre ses recherches sur les rapports entre conflits et médias en France et en Angleterre au milieu du XVIIe siècle : presse et gravures politiques anglaises, mazarinades, iconographie des bannières fabriquées par les officiers parlementaires et royalistes. Deux projets collaboratifs sont envisagés, sur l’image et les réseaux d’information franco-anglais en période de guerre :

  • L’étude de l’iconographie pendant la guerre civile anglaise confirme le pouvoir performatif de l’image. Un premier inventaire de quelques centaines d’images est déjà constitué. L’iconographie des bannières traduit la prévalence d’antagonismes idéologiques fortement contextualisés, mais aussi la permanence d’un système de représentations inscrit dans le temps long : l’objectif est de comprendre, à partir de l’image, les modalités de la construction d’un imaginaire de la violence de guerre. Ce thème est susceptible de donner lieu à des collaborations trans-périodes et trans-axes entre les chercheurs du GRHis.
  • L’étude des réseaux d’information franco-anglais en période de guerre porte, pour le moment, sur les archives d’Eusèbe Renaudot qui fut, pendant vingt ans, le principal organisateur du réseau de renseignement au service de la politique française de restauration de Jacques II à la fin du XVIIe siècle. Ses mémoires et la correspondance diplomatique conservée au MAE sont le point d’accroche d’une étude plus large sur la question du journalisme et de l’espionnage dans les relations franco-anglaises au tournant du XVIIIe siècle. Ce thème dont la Normandie est le pivot est susceptible de donner lieu à des dépôts de projets de recherche collectifs.

Les séminaires de laxe 3

Dans le cadre de la maquette de master, l’axe 3 dispense chaque année un séminaire comprenant dix séances de 2h, rassemblant un auditoire qui a oscillé entre une quinzaine et une trentaine de participants, mastérants et doctorants. Ce séminaire a porté sur les traités d’art militaire, le droit de la guerre, les empires maritimes et la stratégie, la propagande.

Dan Ioan Mureşan propose de poursuivre les séminaires sur la thématique Les révolutions prémodernes, avec une tentative d’encadrer théoriquement leurs conclusions dans la cinquième génération d’études globales sur les révolutions. Il souhaite y inviter Lukas Tsiptsios, doctorant du GRHIS, pour qu’il y présente sa thèse portant sur la Grèce face à l’impérialisme ottoman au XIXe siècle.

Stéphane Haffemayer propose un nouveau de thème de séminaire pour le premier semestre 2025-2026 : « Les phénomènes de communication en temps de guerre civile », des guerres de religion à la guerre d’indépendance américaine.

Marie Groult propose des interventions sur les thèmes suivants : « Étude comparative sur trois ordres de chevalerie et devises : l’ordre de la Pomme d’Or, la devise de l’Écu d’Or et celle de l’Écu vert à la Dame Blanche, exemple des réseaux de sociabilité de la cour de Louis II de Bourbon à celle du roi de France, dans la seconde moitié du XIVe siècle », ou encore « La question de la croisade au sein des ordres de chevalerie : des rezes de Prusse jusqu’à la croisade de Barbarie : parcours de quelques chevaliers ».

Axe 4 – Révolutions XVIIe-XXIe. Révolutions anglaises,Révolution française, révolutions contemporaines  (coord. Vincent Denis et Jean-Numa Ducange)

Coordination: Jean-Numa Ducange,

Membres: Yannick Bosc, Rémi Dalisson, Vincent Denis, Jean-Yves Frétigné, Pascal Dupuy, Yves Léonard, Laurent Lemarchand, Stéphane Haffemayer

Bilan 2015-2020

L’axe 4 Révolution française/révolutions des XIXe-XXIe siècles a en grande partie réalisé les objectifs qui avaient été annoncés pour ce CQD entre 2015 et 2019. Depuis le début du CQD, cet axe autrefois consacré à la seule Révolution française, héritage d’une longue tradition d’études révolutionnaires présente à l’Université de Rouen depuis la naissance de celle-ci, s’est ouvert à l’Histoire contemporaine. Il a depuis été coordonné – jusqu’en 2020 – par deux enseignants- chercheurs, Michel Biard, professeur d’Histoire de la Révolution française et du monde moderne, et Jean-Numa Ducange, MCF d’histoire contemporaine (HDR depuis décembre 2019 et désormais PR depuis 2020), tout à la fois fin connaisseur de l’historiographie de la Révolution française et des mouvements révolutionnaires aux siècles suivants. Le point de rencontre annoncé pour ce CDQ était avant tout un intérêt partagé entre les membres de l’axe pour l’histoire politique et l’histoire culturelle, ce qui n’a pas été démenti bien sûr par les travaux réalisés au cours de ces années.
Plusieurs colloques et journées d’étude, dont la majorité de ceux prévus au programme initial, se sont déroulés, avec souvent l’occasion de collaborer avec plusieurs des partenaires traditionnels de l’axe (Société des études robespierristes, universités de Clermont-Ferrand et Lille). Tous ont donné lieu à des Actes publiés, le plus souvent l’année suivante ou un an plus tard. Sont ainsi tour à tour sortis des presses sous la codirection de Michel Biard : en 2015 L’écriture d’une expérience. Histoire et Mémoires de Conventionnels (Actes d’un colloque réuni à Tokyo en 2013 et d’une journée d’étude à Ivry-sur-Seine en 2014) ; en 2016 Collectionner la Révolution française(colloque de Vizille en 2015) ; en 2018, Déportations et exils des Conventionnels (colloque de Bruxelles en 2016). En 2017, Michel Biard, Jean-Numa Ducange et Jean-Yves Frétigné ont codirigé la publication de Centralisation et fédéralisme. Les modèles et leur circulation dans l’espace européen francophone, germanophone et italophone (colloque de Rouen en 2016) ; puis, en 2019, Michel Biard et Jean-Numa Ducange ont codirigé le volume consacré à L’exception politique en révolution. Pensées et pratiques (1789-1917) (colloque de Rouen en 2017). Enfin, en novembre 2019, Michel Biard, Jean-Numa Ducange et Jean-Yves Frétigné ont codirigé le colloque de Rouen sur le thème Mourir en révolutionnaire, dont les Actes devraient être prévus pour 2021. De son côté, Yannick Bosc a lui aussi codirigé plusieurs journées et colloques, en collaboration avec des membres de l’ERIAC (Christopher Hamel et Emmanuel Faye) : en 2015, publication des Actes du colloque Cultures des républicanismes. Pratiques, représentations, concepts, de la Révolution anglaise à aujourd’hui (en co-direction avec Rémi Dalisson, Jean-Yves Frétigné, Christopher Hamel et Carine Lounissi) ; en 2019, publication des Actes d’une journée d’étude Hannah Arendt, la révolution et les droits de l’homme (en co-direction avec Emmanuel Faye) ; organisation en novembre 2019 du colloque Républicanisme et communs. Quelle république à l’âge des communs ? Pour sa part, Pascal Dupuy a organisé en 2017 une journée d’étude consacrée aux Modes de circulation des images entre 1750 et 1848 : représentation, politique et diffusion (à paraître en 2020), . La plupart de ces colloques ont rassemblé chacun une vingtaine de communicants, pour certains venus de pays étrangers. Ainsi, pour ne mentionner que les plus récents en novembre 2019, 22 intervenants pour le colloque Républicanisme et communs et 26 pour le colloque Mourir en révolutionnaire.

En outre, plusieurs colloques, journées d’étude et séminaires ont été organisés dans le cadre du GRR EUROSOC (https://eurosoc.hypotheses.org/2016-2018) et du RIN PEACE (2018-2019), les deux projets étant coordonnés par Jean- Numa Ducange et consacrés à l’histoire des socialismes, intégrant donc plusieurs dimensions de l’histoire révolutionnaire. On citera notamment une journée d’étude consacrée à l’historien roumain Georges Haupt (2016, dans le cadre d’EUROSOC) et un colloque relatif à l’histoire des socialismes et pacifismes (dans le cadre du RIN PEACE, 2019). Parmi les nombreuses relations internationales des membres de l’axe 4, on citera notamment la collaboration avec l’Académie dessciences de Shanghai dans le cadre du GRR EUROSC, avec l’université de Sun-Yat-Sen à Canton dans le cadre du RIN- PEACE, et avec l’université de Hangzhou (Zhejiang) dans le cadre d’un projet sur l’histoire croisée France-Chine, ainsi que les invitations de Michel Biard comme conférencier dans les universités de Canton et Hangzhou.

Plusieurs ouvrages et articles de Ludivine Bantigny ont pris place dans l’axe 4, en particulier le livre intitulé Révolution,paru chez Anamosa en 2019 et qui retrace l’histoire du mot et des pratiques, dans une dimension transnationale. Cet aspect se retrouve également dans le numéro 11 de la revue Monde(s). Histoire, espaces, relations, codirigé avec Boris Gobille et Eugénia Palieraki : « Circulations révolutionnaires dans les années 1968 ». Toujours avec Boris Gobille et Eugénia Palieraki, Ludivine Bantigny a organisé à Rouen et Paris un colloque international sur les expériences protestataires et révolutionnaires, « Troubler l’ordre », en juin 2018. Elle évoque aussi ces enjeux dans le livre 1968, de grands soirs en petits matins, réédité en Point Seuil en 2020, mais aussi dans le numéro spécial de la revue Sensibilités. Histoire, critique et sciences sociales,sorti en août 2020, « La chair du politique ».

Par ailleurs, chaque année, un séminaire d’axe s’est tenu, avec dix séances annuelles (puis huit en 2019-2020), animé par les deux coordinateurs de l’axe et rassemblant un auditoire qui a oscillé entre une quinzaine et une trentaine de participants (notamment étudiants inscrits en master et doctorants). Ce séminaire a été scindé à parts égales entre la Révolution française et la période contemporaine, et il a fait alterner des présentations et discussions autour d’ouvrages récemment publiés avec des présentations de chantiers de recherche en cours.
Enfin, comme en atteste la liste de leurs publications, les membres de l’axe ont publié de nombreux ouvrages et participé activement à des activités scientifiques, en France comme à l’étranger

Projet 2021-2026

PROJETS de l’axe 4 : Révolution française, révolutions, réforme et Etat (XVIIIe-XXIe siècles)
Responsables: Jean-Numa Ducange
Fort d’une longue tradition d’études révolutionnaires, présentes à l’Université de Rouen depuis la naissance de celle-ci dans les années 1960, cet axe s’inscrira également dans l’ouverture chronologique et spatiale impulsée lors du précédent CQD lorsque ses membres ont décidé de rassembler leurs recherches sur la Révolution française et celles sur les révolutions dans le monde du XIXe siècle à nos jours. Ludivine Bantigny a mis en chantier deux ouvrages portant sur l’histoire d’événements et pratiques révolutionnaires : l’un sur la Commune de Paris et l’autre, un collectif codirigé avec Quentin Deluermoz, Boris Gobille, Laurent Jeanpierre et Eugénia Palieraki, Une histoire globale des révolutions, tous deux à paraitre aux éditions La Découverte (respectivement en mars 2021 et septembre 2022).
Cet axe s’inscrira aussi dans une seconde continuité, celle qui a vu le GRHis mettre en œuvre de nombreux projets communs avec plusieurs autres universités (Barcelone, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Lille, Paris I) et la Société des études robespierristes, ainsi qu’avec d’autres équipes de recherche normandes (ERIAC ).

Davantage que dans le précédent CQD, où différentes manifestations scientifiques ont pu porter ici sur la seule Révolution française, là sur la période contemporaine, les membres de l’axe entendent désormais développer avant tout des projets transversaux, sans pour autant que la Révolution française s’en retrouve réduite à n’être qu’une révolution parmi d’autres comme cela avait pu être autrefois implicitement proposé dans le cadre de ce qui fut nommé « la révolution atlantique ». Trois thèmes majeurs seront au cœur des manifestations scientifiques au cours du CQD à venir : la Souveraineté en révolution, les constructions politiques, les transmissions politiques ; les trois pouvant bien entendu se recouper.

D’ores et déjà, voici les projets de journées d’étude et colloques proposés :

  • En 2021, une journée d’étude sur La guerre de siège à l’épreuve de la Révolution française : de la perception des contemporains à l’information du peuple sur la guerre (Côme Barbaray et Michel Biard).
    • Toujours en 2021, une journée d’étude, en partenariat avec l’Université de Bordeaux, consacrée au Massacre de Peterloo (1819)(Pascal Dupuy).
  • En 2022, le colloque international Commune/s, Communs (Yannick Bosc, Michel Biard, Jean-Numa Ducange). Un des thèmes, proposé par Yannick Bosc, y sera intégré : La Révolution française, le commun et l’individu.
    • En 2022, un colloque international en partenariat avec l’Université de Bordeaux, sous le titre Traditions et transmissions révolutionnaires intermédiales entre la France et les îles britanniques (1789-1848)(Pascal Dupuy).
  • Toujours en 2022, une journée d’études sur Les républicanismes. France, Royaume-Uni, Etats-Unis, XVIIe– XVIIIesiècle(Yannick Bosc, Pascal Dupuy, Christopher Hamel), en collaboration avec l’équipe d’accueil rouennaise ERIAC.
    • Enfin, encore en 2022, une journée d’étude sur La précarisation du pouvoir d’Etat au XVIIIe siècle (Laurent Lemarchand).
  • Au printemps 2023, à Paris, un colloque terminal sur le projet ANR Actapol en partenariat avec l’Assemblée Nationale, l’Université de Lille, celle de Clermont-Ferrand et la Société des études robespierristes (Michel Biard, Philippe Bourdin, Hervé Leuwers).
    • En 2023 également, un colloque international réunissant deux propositions, celle de Michel Biard et Rémi Dalisson sur les Assemblées nationales délibérant sous la pression de l’intervention politique populaire, et celle de Yannick Bosc sur Maintien de l’ordre et révolution, réprimer le peuple en révolution. Titre d’ensemble et partenariats à trouver.
    • En 2023, un colloque sur les idéologies et mouvements républicains dans l’espace de l’Europe méridionale (Espagne, France, Italie, Portugal, Grèce)(Jean-Yves Frétigné).

En 2025, une journée d’étude sur Droit à l’existence, droit au travail, propriété (Yannick Bosc).

En 2024, un colloque La « terreur », histoires et usages, 1794-2024 (Yannick Bosc).

Axe 5 – Genre, familles, générations (coord. Anna Bellavitis et Clémentine Vidal-Naquet)

Coordination : Anna Bellavitis, Clémentine Vidal-Naquet.

Membres titulaires : Nadine Bernard, Yves Bouvier (2ème affiliation), Pascal Dupuy (2ème affiliation), Alexis Grélois, Enora Le Quéré (2ème affiliation), Clémentine Vidal-Naquet

Membres associé.e.s : Alexandra Amiot, Clotilde Boitard (2ème affiliation), Louise Bonvalet, Émilie Fiorucci, Lucie Guyard, Marie Malherbe, Francesca Medioli, Matteo Pompermaier, Beatrice Zucca Micheletto

Doctorant.e.s (Membres temporaires) : Valérie Bauville (2ème affiliation : thèse sous la direction de Pierre Cosme), Mathilde Bouttereux, Léa Chacon, Antonella Colangiuli, Giovanni Luca Dituri, Charlotte Godard, Audrey Gôme, Catherine Hans-Ménétrier, Juliette Kotowicz, Gabriele Giovanni Marzo, Pauline Menou, Lorenzo Orio (2ème affiliation : thèse sous la direction de Vincent Denis).

L’Axe 5 est centré sur l’histoire des femmes et du genre, ainsi que sur l’histoire de la famille, et des relations entre les générations. Ces aspects sont développés notamment à partir d’une approche d’histoire sociale et dans une perspective trans-période allant de l’Antiquité grecque au temps présent. Les recherches des membres de l’Axe 5 s’articulent autour de deux grandes thématiques : d’un côté une histoire économique, avec une forte dimension d’histoire du travail, de l’autre une histoire des relations personnelles, des identités et des représentations, en particulier dans des contextes de crise et de conflit.

Dans le cadre de l’Axe 5 plusieurs conventions de collaboration internationale ont été stipulées :

– Consortium in Gender History, qui réunit, avec l’Université de Rouen, les universités de Madrid-Autonoma, Napoli-Federico II, Napoli-L’Orientale, Roma 3, Wien. La convention, selon laquelle les universités partenaires s’engagent à organiser à tour de rôle des semaines de formation doctorale, a été renouvelée en 2024 pour une durée de cinq ans. En juin 2024, la semaine de formation doctorale a eu lieu à Vienne, sur le sujet Gender and Work ; en septembre 2025, elle aura lieu à Madrid sur le sujet Private and Public Spheres ; en 2026, il est prévu d’organiser la semaine à Padoue, en collaboration avec le Master Matilda en histoire du genre (https://www.univ-lyon2.fr/master-1-etudes-sur-le-genre-matilda )

-Convention de formation doctorale entre le GRHIS et l’Università degli studi di Bari Aldo Moro – PhD in Patrimoni storici e filosofici per un’innovazione sostenibile. La convention, stipulée en 2023, prévoit que les doctorant.e.s de Bari passent une période de 6 mois au GRHIS pendant la durée de leur contrat doctoral. Trois doctorant.e.s ont jusqu’à présent participé au projet.

Histoire sociale et économique, histoire du travail dans une perspective de genre

 Enora Le Quéré (PR histoire grecque antique) travaille sur la place des femmes dans l’artisanat en Grèce et Égypte et sur l’apprentissage : ses recherches mettent en lumière des femmes propriétaires d’ateliers, des femmes d’affaires. (Publications récentes : E. Le Quéré, Le monde grec des foulons. Histoire et archéologie d’un métier du textile dans l’Orient grec, Archaiologia, Villeneuve d’Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, 2024 : voir en particulier les sections « Portraits de foulonnes : une division genrée du travail au sein des atelier » et « Apprentissage de la knapheutikè technè » ; E. Le Quéré, « Getting into the Ancient Barbers’ Hair: New Perspectives on Barbers in the Greek East », The Journal of Hellenic Studies, 2025 : voir en particulier la section “2. The κουρικ τέχνη: apprenticeship and socio-professional identity”). Enora Le Quéré dirige actuellement 8 masters sur des sujets d’histoire du genre. Deux étudiantes, Chloé Bechemil et Laura Desmaretz organiseront une journée d’études des Masterants sur le thème de l’Histoire du genre en décembre 2025

Nadine Bernard (MCF HDR histoire grecque antique) travaille sur la vieillesse et les relations entre les générations dans le monde grec. Dernières publications : Être vieux dans le monde grec, de Solon à Philopœmen, VIe-IIe a.C., Scripta Antiqua, 169, Ausonius, Bordeaux, 2023 « ¿Envejecer en familia ? En busca de los abuelos», Cuerpos que envejecen. Vulnerabilidad, familias, dependencia y cuidados en la Antigüedad, C. Rubiera Cancelas, A. Garcia-Ventura, B. Méndez Santiago (eds), Dykinson, Madrid, 2023, p. 131-148; « Un père, un héritage, des héritiers. Exemples athéniens du Ve et IVe siècle », Fratries et relations adelphiques dans les cités grecques (IVe s. a.C – IIe s. p. C), P. Hamon, I. Savalli-Lestrade (eds), Orient et Méditerranée, 44, Louvain-Paris, 2023, p. 37-50 ; « Jeunes et vieux », Le monde des Grecs au VIesiècle av. J.-C., F. Prost, J.-M. Roubineau, D. Viviers (eds), PUR, Rennes, 2024, p. 441-454.

Alexis Grélois (MCF histoire médiévale) poursuit ses recherches sur le monachisme fémininSes projets actuels portent sur la construction des normes dans les ordres monastiques féminins et sur le rôle spécifique d’Éloïse (et non seulement Abélard) dans la rédaction des règles monastiques et sur la gestion des monastères féminins. La période très peu étudiée du bas Moyen Âge permet de cerner avec précision les difficultés rencontrées par les religieuses dans une période marquée par la peste noire et le guerre de Cent ans, et d’identifier les facteurs de résilience qui permirent à certaines de leurs communautés de survivre voire de se développer quand d’autres disparaissaient, souvent en raison de la politique d’abbayes masculines puissantes, désireuses de rétablir leur revenus à peu de frais en mettant la main sur le patrimoine des monastères féminins, souvent accusés à tort de débauche. Enfin, dans une perspective comparatiste, Alexis Grélois a élargi ses recherches à l’usage de la voix par les religieuses, en montrant que plusieurs ordres réputés ouverts aux femmes comme Prémontré, Fontevraud ou Sempringham avaient tenté de contraindre leurs religieuses à s’interdire de chanter pour se contenter de chuchoter une simple psalmodie, pour ne pas dominer par le volume de leurs voix les clercs et pour ne pas les induire en séduction. Un autre aspect de cette démarche comparatiste l’a conduit à s’intéresser à l’organisation des espaces communautaires et aux dispositifs mis en place pour éviter les rapprochements physiques entre religieuses, clercs et laïcs : organisation des espaces conventuels, dispositifs de clôture, jeu de niveaux, à une échelle européenne. Projets : 1) publier une synthèse sur les cisterciennes ; 2) dans la poursuite des travaux cités plus haut et dans le cadre du projet de notre axe 5 pour l’an prochain, approfondir l’enquête sur les activités économiques des communautés féminines et le personnel au service des religieuses (sœurs converses, domestiques, clercs, procureurs, artisans et paysans) et leur insertion dans les espaces conventuels. Dernières parutions : « Les monastères des cisterciennes : succès et limites de la transposition d’un modèle masculin », dans Baud A. RauwelA. et dir. (éds.), Espaces monastiques au féminin, Avignon, 2023, pp. 172‑181 ; « Pierre Abélard et la « règle » du Paraclet », dans Poirel D. (éd.), Pierre Abélard. Génie multiforme, Turnhout, 2022, pp. 179‑194

Anna Bellavitis (PR histoire moderne) dirige actuellement, avec la collaboration de Corine Maitte (Univ. Gustave Eiffel) le projet ANR (2024-2027) DÉFI : Droits, Économies, Femmes, Italie. Gender and Agency in Venice, Florence, Naples, Palermo, 16th – 18th century. (48 mois de post-doc; financement de la recherche et de la mobilité) https://anrdefi.hypotheses.org Le projet, qui réunit des spécialistes d’histoire du genre, d’histoire du travail et d’histoire du droit, d’universités françaises et italiennes, se propose d’étudier la contribution des femmes à l’économie de quatre capitales d’anciens États italiens, Venise, Florence, Naples et Palerme, à l’époque moderne. Le choix de l’environnement urbain est lié à ses spécificités et à son importance dans l’économie italienne. Il s’agit de reconstituer et de quantifier les activités des femmes, grâce au croisement de données quantitatives et qualitatives dans une période historique en pleine mutation et caractérisée par des crises récurrentes en mettant notamment en relief le rôle que le travail des femmes a pu jouer dans des périodes de crise, tant dans la famille que dans l’économie urbaine. Plus généralement, il s’agit de repenser, à partir aussi de l’étude des normes juridiques, les activités économiques des femmes dans l’Europe méditerranéenne, en critiquant des modèles discutables et dépassés, tels que le European Marriage Pattern et la Little Divergence, qui opposent une Europe du Nord-Ouest où les femmes auraient été plus actives et une Europe méditerranéenne où le système dotal aurait découragé le travail des femmes. La dimension juridique a un rôle important dans le projet : il s’agit de recenser, dans les législations statutaires urbaines, les droits et les obligations des femmes dans le domaine économique : accès au travail et gestion des revenus, accès à la propriété et à sa gestion. Dans le cadre du projet DÉFI, Anna Bellavitis poursuit aussi ses recherches sur les apprenties et les maîtresses de métier à Venise à l’époque moderne, dans la suite du projet ANR/FNS (2014-2019) GAWS : Garzoni. Apprenticeship, Work, Society in Early Modern Venice, (https://garzoni.hypotheses.org ) dont les résultats ont fait l’objet d’un volume, dirigé par A. Bellavitis et Valentina Sapienza, (London-New York, Routledge, 2023). Un autre projet, ‘RIN-Recherche 2022-Émergent’: PerMA: Production et commerce des perles en verre de la Méditerranée à l’Atlantique 16ème-20ème siècles, s’est conclu en 2024 https://perma.hypotheses.org. Dans ce projet, qui a étudié la fabrication et le commerce des perles en verre en Normandie et à Venise, l’étude du travail des femmes a joué un rôle très important et fait l’objet d’une exposition virtuelle déposée en 2025 sur le site MUSEA : https://musea.fr/s/musea/page/Perleuses. Anna Bellavitis dirige ou co-dirige actuellement sept thèses sur des sujets d’histoire du genre et de la famille et, dans le cadre de la convention entre le GRHIS et l’Université de Bari, elle est co-tutor pour trois thèses dirigées par Annastella Carrino (Università di Bari): Antonella Colangiuli : Violenza delle donne e criminalità femminile: l’infanticidio in età moderna. Uno studio comparato; Giovanni Luca Dituri, Identità di genere e musica: i castrati nel panorama barocco ed europeo; Gabriele Giovanni Marzo, Levatrici nella Francia di età moderna: pratiche, formazione e controllo medico-istituzionale.

Yves Bouvier (PR histoire contemporaine). Spécialiste d’histoire industrielle et d’histoire de l’énergie, Yves Bouvier a organisé en novembre 2024 un colloque à l’Université de Belfort sur Femmes et industrie (XVIIIe-XXe siècle), dont les actes sont en cours de publication. Il poursuit ses recherches sur les relations entre femmes, industrie, énergies, et notamment, d’un côté, sur les relations entre femmes et énergie nucléaire, en particulier la place des femmes dans les métiers du nucléaire (promotion volontariste à des postes de responsabilité) et, de l’autre, sur la désindustrialisation en Normandie et le changement de trajectoires et d’emploi des femmes : du textile à d’autres activités et notamment le tourisme, dans la 2ème moitié XXe siècle. Il encadre plusieurs étudiant.e.s de master sur la thématique du genre.

Histoire sociale des relations personnelles, des identités et des représentations, en particulier dans des contextes de crise et de conflit

Pascal Dupuy (MCF – histoire moderne) est spécialiste des images et de la caricature en particulier. Il a rédigé plusieurs articles autour des femmes dans les productions satiriques. Le dernier, dans le cadre d’un catalogue d’exposition, a porté sur « Méduse et la caricature XVIe-XXIe siècles » (in Sous le regard de Méduse. De la Grèce antique aux arts numériques, catalogue d’exposition, Musée des Beaux-Arts de Caen, In Fine éditions d’Art, Caen, 2023, p. 103-111). A la suite d’un travail ancien sur les figures des rêves et cauchemars dans les images satiriques, Pascal Dupuy travaille à un projet d’exposition sur les images (pour la plupart parodiques) qui utilisent le motif féminin présent au centre du tableau de Füssli, le cauchemar. Il s’agira de l’utiliser pour évoquer bien d’autres aspects sociétaux et politiques de l’époque dans laquelle elles furent produites (1782-2020). Par ailleurs Pascal Dupuy est aussi spécialisé dans l’histoire du rock. A la suite d’un grand colloque qu’il a co-organisé à l’université de Rouen et au 106 en 2025 (« Rock, engagements et émancipation »), un autre projet est en train de naître sur le journalisme et la presse rock en France et à l’étranger. Dans cette perspective, il se penchera plus particulièrement sur les plumes féminines dans les journaux de rock des trente dernières années. Enfin, Pascal Dupuy a encadré le mémoire de Master de Gabin Régnier, qui porte sur les images licencieuses de la seconde partie du XVIIIe siècle et qui fait une longue part aux travaux sur le genre, le féminisme, la féminité, la masculinité. Cette recherche a donné lieu à la publication d’un article dans les AHRF (n°2, 2025).

Déborah Cohen (MCF-HDR histoire moderne) Poursuit son enquête sur les voix marginales trouvant à s’exprimer dans l’espace public et  travaille sur la prise de parole et la prise de plume par des femmes qui, alors qu’un ou une de leur proche est emprisonné.e, interagissent avec les institutions judiciaires ou policières, pour réclamer ou supplier, exiger des droits, demander des passe-droits, exposer leur situation, afin d’obtenir une sortie de la personne emprisonnée. S’affirme une parole forte ou jouant des codes de la fragilité féminine, une capacité d’action et de confrontation avec les institutions et un milieu d’hommes. L’étude comporte deux volets, distinguant deux périodes et deux espaces sociaux. Un premier volet porte sur le XVIIIe siècle et interroge les relations de patronage qui se nouent entre des femmes de l’aristocratie et leurs domestiques, en observant les demandes que les premières adressent au lieutenant général de police pour obtenir la sortie de prison des second.e.s. Les sources sont ici conservées dans les Archives de la Bastille. Un second volet de la recherche s’attache à la période révolutionnaire : des femmes plaident alors pour des hommes emprisonnés pour des raisons politiques. Ces hommes sont souvent leurs frères, pères, maris. Ces femmes sont de tous milieux sociaux. Elles prennent des risques en réclamant ainsi leurs hommes. L’enjeu est de voir quelles sont les rhétoriques mobilisées (entre revendications de citoyenneté et discours familialiste). Les sources utilisées sont notamment à Lyon dans le fonds Coste, mais aussi dans les archives de la préfecture de police de Paris et dans les archives du Comité des Recherches. Cette situation permet dans un premier mouvement d’observer les relations à l’institution et à la norme : à quel type de normes sociales et politiques, à quel type de citoyenneté avons-nous à faire ? Comment demander une révision d’un jugement exprimé par les autorités, comment introduire le cas particulier dans la règle générale ? L’enjeu est de travailler en amont et en aval de la ligne qui sépare (ou pas – justement) un Ancien régime qui fonctionnerait sur le mode du privilège, où il s’agit de montrer à quel groupe on appartient, et d’autre part une société révolutionnée qui affirmerait l’universalité de la loi, qu’il s’agit donc d’interpréter en sa faveur. Mais dans un second mouvement, il s’agit aussi de se demander dans quelle mesure, selon les temps et les lieux, ces demandes ou ces suppliques de femmes peuvent également être des espaces de subjectivation, d’affirmation d’une singularité. Il y a actuellement beaucoup de travaux de sociologues, notamment américains, mais peu d’études historiques sur cette question des femmes de détenus et de ce que certain.e.s ont appelé l’ « expérience carcérale élargie ». Se donnent donc à voir, des rôles sociaux, familiaux, mais aussi affectifs. Déborah Cohen co-dirige la thèse de Catherine Hans-Ménétrier et deux de ses masterant.e.s travaillent actuellement à des sujets liés au genre. Dernière publication: « Théroigne de Méricourt, inventer son personnage sur la scène révolutionnaire (1789-1794) », in Déborah Cohen, Vincent Gay, Isabelle Matamoros, Federico Tarragoni, La subjectivation politique face à l’ordre social. Du concept à l’enquête, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, coll. « Le Sens social », 2025, p. 35-50.

Clémentine Vidal-Naquet (PR histoire contemporaine) poursuit son exploration des relations conjugales et du phénomène guerrier sous l’angle du genre et de la notion de génération, à travers trois projets distincts. Elle entame une recherche sur l’histoire du divorce, qui constitue l’une des transformations majeures de la conjugalité et des familles du siècle dernier. Le projet embrasse un large xxe siècle (depuis le rétablissement du divorce avec loi Naquet de 1884 jusqu’à la réforme de 2004 simplifiant les procédures, en passant par la loi de 1975 reconnaissant le divorce par consentement mutuel). Sans négliger l’analyse des débats des législateurs, des prises de positions publiques au moment des discussions et des votes de loi sur le divorce, ni l’étude des représentations associées à la pratique de la séparation, véhiculées notamment par les productions culturelles, ce projet entend surtout privilégier l’angle de l’expérience, dans ses dimensions genrées : représentations différenciées concernant les femmes ou les hommes divorcé(e)s, prise en charge des enfants et parentalité, répercussions économiques, sociales et intimes du divorce différentes selon le sexe. Son second projet entend explorer la transmission de la mémoire de guerre, en prenant comme terrain les familles qui se déplacèrent massivement, lors des opérations de la Grande Collecte du centenaire de la Grande Guerre, pour venir déposer dans les centres d’archives leurs sources familiales liées au conflit. En partant des objets déposés et en réfléchissant au geste du dépôt aux archives, il s’agit de mener, à l’échelle des familles, une étude sur la transmission intergénérationnelle de l’expérience du conflit et sur l’emprise des guerres du premier xxe siècle, sur le temps long. Enfin, elle souhaite observer la Grande Guerre par le prisme des vieilles et des vieux qui vécurent le conflit. En étudiant à la fois la multiplicité des expériences vécues par les personnes âgées, leurs fragilités physiques et psychiques induites par l’état de guerre, les politiques publiques dont ils furent la cible, l’évolution de leur place au sein des familles et leurs rapports aux mondes du travail, elle entend mettre en évidence une catégorie de population encore invisibilisée mais pourtant concernée par une guerre totale fauchant les jeunes générations. Dernière parution  Noces de cendres. Un voyage dans les ruines de la Grande Guerre, Paris, la Découverte, 2024.

Les membres associés de l’Axe 5 sont pour la plupart des ancien.ne.s doctorant.e.s ou post-doctorant.e.s de l’Université de Rouen :

Alexandra Amiot : enseigne en lycée et est chargée de cours au Département d’histoire de l’Université de Rouen: après sa thèse, L’éducation à Rouen à l’époque moderne, (dir. A. Bellavitis, contrat doctoral région Haute-Normandie, GRR-CSN, 2016-2019) soutenue en 2021, a poursuivi ses recherches sur le sujet, en publiant des articles et en participant à des colloques (ex. : Magistrate et pupille. Women’s instruction activities in medieval and early modern times – Padoue 8-10 mai 2024).

Clotilde Boitard : a soutenu sa thèse en 2022 sur La nature au foyer. Les animaux apprivoisés en Europe (XVIIIe-XIXe) (dir. Michel Biard)

Louise Bonvalet: a soutenu en 2021 sa thèse sur La sorcellerie masculine à Venise au XVIIe siècle dans le cadre d’une cotutelle entre les universités de Rouen et les universités de Padoue- Venise -Vérone (dir. A. Bellavitis et Federico Barbierato, contrat doctoral Padoue- Venise -Vérone- 2017-2020) Elle a été post-doc dans le projet PerMA (2023-24) et IR dans le projet DEFI (2024-25); dans le cadre des deux projets elle a participé à plusieurs colloques internationaux et des publications sont en cours. De septembre 2025 à septembre 2027 elle sera post-doc dans un projet de l’Istituto Storico Italo-Germanico de Trente (Italie) sur la sorcellerie dans le Trentin.

Émilie Fiorucci : après sa thèse sur Les merciers à Venise, XVe-XVIIe siècle soutenue en 2020 à l’Institut Européen de Florence, (dir. Luca Molà, co-tutor A Bellavitis), a été post-doc dans le projet RIN-Recherche MAR.VEN (2021), et a travaillé comme Assistant Programme Officer aux Archives de l’UNESCO à Venise (2022-25). Elle suit une formation d’archiviste et poursuit ses recherches sur les corps de métier vénitiens aux époques médiévale et moderne, sujets sur lesquels elle a publié plusieurs articles.

Lucie Guyard : a soutenu en 2019 sa thèse, Itinérance féminine et institutions: le vagabondage féminin dans la Généralité de Rouen au XVIIIe siècle (dir. A. Bellavitis); elle a publié des articles sur son sujet (ex. “Il valore delle donne negli archivi della polizia di Rouen, nel XVIII secolo”, Genesis, II/2022, p. 113-132) et travaille comme assistante juridique.

Marie Malherbe : agrégée d’histoire et professeure d’histoire-géographie au lycée français de Vienne, a soutenu en 2020 sa thèse Le jeu de la pourpre et du bâtard. Les enfants illégitimes de patriciens face à l’aristocratie vénitienne à travers cinq procès en justice civile au dernier siècle de la République (1694-1780), dans le cadre d’une cotutelle entre les universités de Rouen et les universités de Padoue- Venise -Vérone (dir. A. Bellavitis et Luciano Pezzolo). La thèse, qui a obtenu le Prix de thèse de l’Université franco-italienne  en 2023 est sous presse chez Droz. Elle a publié de nombreux articles et participe au projet ANR DÉFI pour le volet sur les sources juridiques.

Francesca Medioli, après avoir longtemps enseigné à l’Université de Reading, enseigne actuellement à l’Université de Venise Ca’ Foscari. Spécialiste d’histoire des femmes et du genre et en particulier des monastères féminins à l’époque moderne, elle a récemment publié une nouvelle édition de L’Inferno monacale di Arcangela Tarabotti (Turin, 2024), texte polémique d’une nonne vénitienne du XVIIe siècle. Historienne de Venise à l’époque moderne, elle a organisé, avec, entre autres, Anna Bellavitis, le colloque Expats/Foresti sur la présence étrangère à Venise à l’époque moderne (Université de Venise Ca’ Foscari, Fondazione Giorgio Cini, Deputazione di Storia Patria per le Venezie, 18-20 novembre 2024).

Matteo Pompermaier a soutenu en 2019 sa thèse Le marché du crédit à Venise au XVIIIe siècle,   (contrat doctoral région Haute-Normandie, GRR-CSN, 2015-2018), dans le cadre d’une cotutelle avec les Universités de Padoue- Venise -Vérone (dir. A. Bellavitis et Luciano Pezzolo). La thèse a été publié à l’École Française de Rome en 2022 : L’économie du mouchoir: crédit et microcrédit à Venise au XVIIIe siècle. Il a collaboré au projet GAWS : Garzoni. Apprenticeship, Work, Society in Early Modern Venice, a été post-doc dans le projet RIN-Recherche MAR.VEN. (2019-2020), post-doc à Stockholm University (2020-2022); post-doc à Lund University (2023) et il est chercheur en histoire économique à l’Université de Brescia (Italie). Il travaille à un nouveau projet de recherche, financé, sur la transmission intergénérationnelle de la richesse en Suède (1800–1950).

Beatrice Zucca Micheletto: docteure de l’Université de Turin (Italie), en 2011-2012 a été post-doc au GRHIS et elle a publié en 2014 aux PURH, dans la Collection ‘Genre à lire…et à penser’ le livre résultat de sa recherche post-doctorale : Travail et propriété des femmes en temps de crise (Turin, XVIIIe siècle). Elle a été Marie Slodowska Curie fellow au Cambridge Group for the History of Population (2017-19), post-doc à l’Université de Padoue (2021-24) et elle est chercheure en histoire économique à l’Université de Turin.  Spécialiste du travail des femmes et auteure de nombreuses publications, elle collabore au projet ANR DÉFI.

Thèses en cours :

 -Léa Chacon, Parenté et pouvoir seigneurial au féminin en Normandie (XVIe-XVIIIe siècle, dir. A. Bellavitis et Élie Haddad (EHESS), co-encadrement Laurent Lemarchand (contrat région Normandie, 2024-2027)

-Pauline Menou, Princesses de Morée au XIIIe et XIVe siècle, dir. A. Bellavitis et Lydwine Scordia (salariée, inscription en 2022).

-Catherine Hans-Ménétrier, “…Est tout ce qu’elle dit savoir”, Agentivité des femmes face à la justice dans la dernière moitié du XVIIIe siècle à Rouen, dir. A. Bellavitis et Déborah Cohen (retraitée, inscription en 2022).

-Audrey Gôme, « Lo asserto breviario» : testaments oraux et conflits d’héritage à Venise au XVle siècle, dir. A. Bellavitis (contrat établissement, 2021-2024).

-Juliette Kotowicz, Les portes et les fenêtres des habitations citadines de 1510 à 1790: lieux de vie ou de passage? Une comparaison Rouen-Montpellier, dir. A. Bellavitis et Serge Brunet, Université de Montpellier (salariée, inscription en 2020).

-Mathilde Bouttereux, Les femmes de Terres Neuves au début du XXe siècle, dir. A. Bellavitis et Jean-Numa Ducange, Université de Rouen (salariée, inscription en 2020).

-Charlotte Godard, Le fait de consanguinité dans le couple européen, à travers les archives de la Pénitencerie Apostolique(Vatican), sous le pontificat de Léon X (1515- 1529) : comparaisons des diocèses de Dublin et de Rouen dir. A. Bellavitis (salariée, inscription en 2020).

Projets de l’Axe pour 2025-2026 :

-Décembre 2025 : une Journée d’Études organisée par Chloé Bechemil et Laura Desmaretz (étudiantes de master, sous la direction d’Enora Le Quéré)

-Juin 2026 : une Journée d’Études pour les doctorant.e.s organisée par Catherine Hans-Ménétrier (doctorante sous la direction d’Anna Bellavitis et Déborah Cohen) et Léa Chacon (doctorante sous la direction d’Anna Bellavitis et Élie Haddad, EHESS) sur Femmes et pouvoir (XVe-XIXe siècle). 

-Automne 2026 : une Journée d’Études ou colloque trans-période organisé par les membres de l’Axe 5 sur Femmes et travail réunissant EC, doctorant.e.s et, le cas échéant, des M2.

Axe transversal 6 – Humanités Numériques (coord. Boris Bove et Nicolas Monteix)

Responsables: Boris Bove

Cet axe inauguré en 2022 se propose de promouvoir et coordonner les projets en humanités numériques des enseignants-chercheurs du GRHis. Les humanités numériques sont présentes au GRHIS depuis les travaux fondateurs d’Elisabeth Lalou et Alexis Grélois concernant l’édition des textes médiévaux normands tels que les projets ENORME (comprenant la constitution d’une base de données sur le tabellionage) de 2008 à 2012 et DocExplore (feuilleteur numérique de manuscrits) de 2011 à 2014 ; la contribution de Jean-Claude Vimont à travers l’ANR SCIENCEPEINE à la plateforme sur l’histoire de la justice, Criminocorpus (son Musée d’histoire de la justice, des crimes et des peines et sa revue hypermédia) ; la base de données Dezède cofondée en 2012 par Joann Élart est une ressource numérique opensource inscrite dans le domaine du spectacle vivant (chronologie événementielle et archivage des spectacles), un outil de recherche, de formation et de valorisation hébergé sur les serveurs de l’infrastructure de recherche Huma-Num IR* [consulter le carnet de recherche] ; les archives du Centre Iannis Xenakis, numérisées en 2011, dont les métadonnées ont été pensées dès l’origine par Cyrille Delhaye pour être moissonnées.

Cette exploration des possibilités offertes par les outils numériques s’est intensifiée lors du dernier quadriennal, avec la participation d’Alexis Grélois à l’ANR CHARCIS (édition des chartes cisterciennes) de 2013 à 2016 et au programme HAR Lemacist II « Libros, memoria y archivos : cultura escrita en monasterios cistercienses (siglos XII-XIII) » (2018-2021), Programa estatal de fomento de la investigación cientifica y técnica de excelencia, cofinancé par le ministère espagnol de l’Innovation et par le FEDER, qui porte aussi sur l’édition de chartes cisterciennes espagnoles ; il a participé également  avec Elisabeth Lalou au projet RIN NORECRIT (2018-2020). Toujours dans le domaine de l’édition des textes, le projet EUROSOC (2016-2018), porté par Jean-Numa Ducange, visait notamment à mettre à disposition sous forme numérique des documents et archives rares voire inédits sur l’histoire des socialismes et à constituer un outil bibliographique multilingue. [Consulter le carnet de recherche]. Enfin, dans le cadre du projet RIN CORNUM (2019-2021), Joann Élart a co-porté le projet SPECTANUM, développant d’un côté une bibliothèque numérique regroupant les ouvrages imprimés et manuscrits sur l’histoire des spectacles en province, dans le cadre du projet RIN COR.NUM (2019-2021) de l’IRIHS., et reconstituant de l’autre les programmes de spectacle des deux orchestres normands depuis leur création en 1982 (Orchestre régional de Normandie) et 1998 (Orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie).

A côté de ces activités de diffusion et valorisation, plusieurs projets ont nécessité de nouvelles compétences et savoir-faire en production et traitement de données : l’exploitation des données Lidar pour un chantier de fouilles à Allemagne-en-Provence, a pu bénéficier au RIN ATP co-porté par Mariacristina Varano pour explorer les différents types de données 3D (lasergrammétrie, photogrammétrie, modélisation) et acquérir des scènes en trois dimensions. Ce projet a par ailleurs été l’occasion de s’aventurer du côté des modèles multi-agentagents (en lien avec le LITIS et l’UMR Idées) afin de comprendre les logiques de diffusion d’archéomatériaux (pierre de taille et céramique) en Haute-Normandie aux époques antiques et médiévales.

Le projet GAWS piloté par Anna Bellavitis entre 2015 et 2017 a aussi été riche d’enseignements, avec notamment une réflexion menée sur l’ontologie et le web sémantique. Sa base de données de 55 000 contrats d’apprentissage a été créée à partir des registres de la magistrature vénitienne de la Giustizia Vecchia grâce à un outil informatique d’annotation élaboré par le DhLAb de l’EPFL. Ce travail complexe a permis de prendre conscience de l’importance d’un modèle de données en adéquation avec les objectifs de la recherche. La base ainsi constituée a pu faire l’objet de traitements statistiques au GRHis et les résultats ont été présentés lors du colloque de conclusion. [Consulter le carnet de recherche].

D’un point de vue thématique, ce travail est actuellement complété par la constitution d’un outil d’exploration des registres de corporations vénitiennes qui ont été numérisées dans le cadre du projet MAR.VEN porté par Anna Bellavitis entre 2019 et 2021. Actuellement sous la forme d’une base de données relationnelle, l’outil de consultation a vocation à devenir un outil interrogeable en ligne, nouvelle étape consistant à exploiter les possibilités offertes par le XML grâce à l’expertise apportée par les ingénieurs de l’IRHIS. Ce projet devrait être poursuivi dans le prochain quinquennal, en collaboration avec le Centre de recherche RI.VE. (Rinascimenti Veneziani) et le Center in Digital Humanities de l’Université de Venise Ca’ Foscari. [Consulter le carnet de recherche].

Parmi les projets récents, soulignons le projet “ABRICO 2” retenu en 2020 dans le cadre de l’appel “CollEx Persée”, projet initié par la MSH de Dijon présidé par Jean Vigreux et auquel le GRHis a été associé. Il s’agit d’un vaste projet de numérisation des sources de l’histoire sociale et politique de l’histoire du communisme. Dans ce cadre, Jean-Numa Ducange aura en charge le suivi de plusieurs thématiques, notamment la numérisation de périodiques rares et dispersés en rapport avec l’histoire du marxisme.

Hébergé par l’École française d’Athènes, le projet FRANKIKA porté notamment par trois membres du GRHis, Gilles Grivaud, Philippe Trelat et Ludivine Voisin, propose une ressource en ligne visant à offrir aux étudiants et aux chercheurs travaillant sur la Grèce franque et latine des outils de recherche numériques donnant accès aux textes fondamentaux à la connaissance de la période, aux ressources archéologiques et bibliographiques associées aux monuments de l’époque par le biais d’un SIG spécifique.

Dans le cadre du RIN 2022-2024, Frédéric Cousinié et deux chercheuses postdoctoraux, Émile Chedeville et Moana Weil-Curiel, étudient, à partir de cas exceptionnellement conservés dans les départements de l’Eure et de la Seine-Maritime le patrimoine mobilier religieux relativement méconnu à travers le projet ESNB, Espaces du Spirituel en Normandie Baroque. [Consulter le carnet de recherche].

Les musicologues du laboratoire sont également impliqués dans le développement des humanités numériques en sciences humaines et sociales. D’un côté, le projet Dezède est un des partenaires privilégiés du consortium Huma-Num Musica2 (2022-2025), copiloté par Joann Élart qui en dirige également le troisième groupe de travail consacré aux bases de données ; de l’autre, la MEI (Music Encoding Initiative), premier groupe de travail animé par Kévin Roger (CESR de Tours), se développe à Rouen avec Nicolas Moron. [Consulter le carnet de recherche de Musica2].

L’axe 6 s’enrichit par ailleurs des expériences menées dans des universités extérieures par plusieurs enseignants-chercheurs aujourd’hui en poste à Rouen. C’est le cas du projet Mazarinades porté par Stéphane Haffemayer et soutenu par le GRIM, qui a débouché sur deux productions numériques importantes, La Gazette de Renaudot et Mazarinades. C’est le cas également de plusieurs chantiers réalisés par Boris Bove, comme la constitution d’un corpus de 200 demeures aristocratiques à Paris au XIVe siècle (ANR-ALPAG, 2006-2010), celle de 34 600 lieux / dates sur les itinéraires des rois de 1180 à 1514 (projet « Bassin parisien » d’ArScAn – UMR 7041, avec Laurent Costa, 2014-2016), celle en cours d’un corpus des 36 maisons canoniales du cloître Notre-Dame aux XIVe-XVe siècle (ANR-E-NDP) ou encore de l’édition en ligne du Livre vert de l’abbaye de Saint-Denis de 1418 (LL 1209-1210), en cours de traitement TEI pour une publication à la suite du Cartulaire blanc.

Enfin, les Systèmes d’Information Géographiques sont au cœur des réflexions au GRHis grâce à l’implication de François Delisle, ingénieur d’études formé sur ces technologies. Il intervient en support des recherches individuelles des membres du laboratoire, et a accompagné la production de plusieurs centaines de jeux de données spatialisés.

Objectifs

Devant la diversité des pratiques accumulées depuis la fin des années 2000, la création de cet axe transversal a pour objectif de concrétiser ces expériences en suivant ces pistes principales :

  • Appliquer les principes d’archivage et d’indexation à l’ensemble des données produites, qu’elles le soient dans le cadre de projets ou de recherches individuelles. A cette fin, il est envisagé de créer un entrepôt numérique respectant le protocole OAI-PMH (tirant en cela profit du savoir acquis dans le cadre de MAR.VEN et du CIX) permettant de pérenniser les données “grises” du laboratoire sur le long terme  ;
  • Produire des jeux de données génériques qui puissent profiter au plus grand nombre, notamment en proposant aux étudiants de master des stages encadrés au sein du laboratoire, ayant une dimension numérique.
  • Encourager l’utilisation des outils numériques par la mise en place d’ateliers à destination des enseignants-chercheurs, doctorants et étudiants ;
  • Accompagner les masteurants, les doctorants et les docteurs dans leurs prattiques dans les humanités numériques ;
  • Animer l’axe par des journées fédératrices (journée annuelle) et des journées thématiques ;
  • Se rapprocher des recommandations d’Huma-Num et de la FAIRisation des données ;
  • Développer en 2024-2025 une revue en ligne dans la pépinière Publis SHS à l’université de Rouen Normandie. Elle comportera une partie thématique trans-période portée par un axe et une partie « Bulletin » du GRHis (positions de thèse, résumés d’interventions dans les séminaires, de masters, vie du laboratoire, publications des membres du GRHis).

Sur la base de ces expériences, et grâce à la présence pérenne au GRHis d’un IE, d’autres projets seront développés dans les années à venir, en lien notamment avec le nouvel axe Humanités numériques de l’IRIHS.

Membres titulaires

Boris Bove, François Delisle, Joann Élart (coordinateurs). – Anna Bellavitis, Frédéric Cousinié, Jean-Numa Ducange, Alexis Grélois, Stéphane Haffemayer, Nicolas Moron, Lydwine Scordia

Membres associés

Émilie Chedeville, Cyrille Delhaye, Emilie Fiorucci, Gilles Grivaud, Élisabeth Lalou, Lise Levieux, Ludivine Voisin, Philippe Trelat

Rencontres

Journée #1  (état des lieux et structuration) : H comme Histoire, H comme Humanités numériques : dix ans de développement au GRHis, 24 avril 2022

Journée #2 (à la découverte de la TEI et de la MEI) : T comme texte, M comme musique, E comme encodage. Les initiatives numériques de l’édition critique, 5 mai 2023

Journée #3 (projets, formation, revues, carnets, numérisation) : A comme Actions, E comme Etat, N comme Numérique : journée annuelle de l’axe 6 du GRHis, 30 juin 2023

Chacun de ces groupes de recherche organise des journées d’étude, colloques, séminaires, conférences et autres rencontres scientifiques. Si certains des projets donnent lieu à des recherches ne faisant pas appel à l’ensemble des membres du laboratoire, d’autres visent, au contraire, à une interdisciplinarité et à une rencontre entre les quatre périodes académiques en Histoire.

Projets

Projets de recherche en cours

Projets passés

  • Doc Explore 2

    Projet Interreg 2010-2013   Coordinateur pour le GRHIS Élisabeth Lalou et Alexis Grélois   Partenaires…

    En savoir plus

  • GRR

    Grand Réseau de Recherche “ Culture et société en Normandie ” Projets soutenus par la…

    En savoir plus

  • ANR

    Projets ANR   > ACTAPOL Acteurs et action politique en Révolution : les Conventionnels Contact…

    En savoir plus

  • TER-ECO-POL

      L’objet du programme TER-ECO-POL est d’étudier l’évolution de l’intervention économique et sociale de la…

    En savoir plus

  • SOREV

      En 2009 a été lancé un projet IRSHS/GRR, baptisé SOREV, sous la direction de…

    En savoir plus

Thèses

Faire une thèse au GRHis

Si vous souhaitez faire une thèse en Histoire, Histoire de l’art ou Musicologie au sein du GRHis, la première étape est de définir un sujet sur lequel travailler en prenant contact (par courrier ou courriel) avec un/e des directeurs/rices de recherche susceptibles d’encadrer vos travaux. Il/elle saura vous conseiller sur la pertinence et la faisabilité du sujet auquel vous avez pensé, ou bien vous faire des propositions si vous n’avez pas une idée précise de sujet. Les membres du GRHis habilités à diriger des recherches sont :

  • Anna Bellavitis (Histoire moderne)
  • Nadine Bernard (Histoire grecque)
  • Didier Boisseul (Histoire médiévale)
  • Boris Bove (Histoire médiévale)
  • Yves Bouvier (Histoire contemporaine)
  • Déborah Cohen  (Histoire moderne)
  • Pierre Cosme (Histoire ancienne)
  • Frédéric Cousinié (Histoire et Théorie de l’Art et de l’Architecture)
  • Vincent Denis (Histoire moderne)
  • Jean-Numa Ducange (Histoire contemporaine, “histoire politique et sociale des XIXe et XXe siècles en Europe”)
  • Stéphane Haffemayer (Histoire moderne)
  • Enora Le Quéré (Histoire grecque)
  • Clémentine Vidal-Naquet (Histoire contemporaine)

N’hésitez pas à visiter leurs pages personnelles et celles consacrées aux activités du GRHis pour en savoir plus sur leurs thèmes de recherche, et prendre contact avec eux le cas échéant.  Vous pouvez aussi consulter la page « Docteurs du GRHis » pour avoir une idée des sujets étudiés.

Plus de renseignements (dossier d’inscription, charte de thèse, réinscription annuelle…) sont disponibles en suivant ce lien (Direction de la Recherche et de la Valorisation).

Thèses en cours

  • Les enfants du peuple à Ρaris au ΧVΙΙΙe siècle
  • Ιmpοrter l’impressiοnnisme en Lοraine
  • Ροuvοir, influence et visibilité d’une aristοcrate rοmaine, Οctavia Μinοr, (69 – 11 AEC)
  • L’argent de la guerre : Ρierre Surreau trésοrier de la Νοrmandie anglaise (1422-1435)
  • Les bains-gymnases d’Asie Μineure
  • Ρarente et pοuvοir seigneurial au feminin en Νοrmandie (ΧVΙe-ΧVΙΙΙe siecles)
  • La maréchaussée en Rοuergue ( 1720-1791 ) : acteurs, pratiques, interactiοns sοciales.
  • Drapeaux et bannières pοpulaires en France de la révοlutiοn Française à la Ρremière Guerre mοndiale.
  • La chansοn et la musique de traditiοn οrale en nοrmandie, des sοurces anciennes aux cοllectes ethnοgraphiques des ΧΧe et ΧΧΙe siècles
  • La sοcial-démοcratie « tchécο-slave » de sa genèse à sa rupture avec le ΚSC (des alentοurs de 1860 à 1921) : du marxisme internatiοnaliste au sοcialisme « natiοnal-démοcrate ». Une histοire dans la tοurmente des cοnflits natiοnalitaires de la dοuble mοnarchie austrο-hοngrοise ?
  • Μétaphοres animalières et cοnstructiοn sémantique dans les mirοirs aux princes latins du ΧΙΙΙe siècle
  • L’industrialisatiοn permanente : échelles, adaptatiοns, cultures et territοires de l’industrie à Ροnt-Audemer aux ΧΧe et ΧΧΙe siècles
  • La crise écοnοmique internatiοnale de 1973 et ses répercussiοns sur les secteurs pétrοlier et minier au Gabοn (1973-1979)
  • Ρrincesses de Μοrée aux 13ème et 14ème siècles
  • Les lieux du cinema en Νοrmandie au ΧΧème siècle : pratiques sοciales, culture materielle et vοlοntés lοcales.
  • Le centre d’éducatiοn par le travail de Τatihοu (Μanche) expérimentatiοns et transfοrmatiοns de la prise en charge des « jeunes inadaptés », de la sortie de la Secοnde Guerre mοndiale aux années 1980
  • … Est tοut ce qu’elle dit savoir, Agentivité des femmes face à la justice dans la dernière moitié du ΧVΙΙΙe siècle à Rοuen.
  • Les activités nοrmandes en Afrique de l’οuest, de Jean Angο à la Cοmpagnie des Ιndes Οccidentales (début du ΧVΙe siècle – 1664)
  • Rοuen vu de ses remparts. Fοnctiοns et incidences des fοrtificatiοns sur la ville (ΧVe-milieu ΧVΙe siecles).
  • Les cοmmémοratiοns de la grand guerre à Rοuen entre culte civique et jοhaniques (1919-1944)
  • Frumentarii et speculatοres : des sοus-οfficiers de l’armée rοmaine
  • S’armer sοus la ΙΙΙème République : Ηistοire sοciale des armes à feu : citοyens, cοnsοmmateurs et cοllectiοnneurs. (1870 – 1940)
  • Faire cοmmunauté par les pratiques religieuxes à Ρaris (ΧΙΙΙe – ΧVΙe siècle)
  • Ambitiοn impériale et réalité cοlοniale. De la Grande Ιdée à la cοnstructiοn natiοnale en Μacédοine : les prοjets des liberaux grecs du début ΧΧe siècle (1904-1936)
  • D. B. Rjazanοv, E. Ρelusο, A. Τasca: réceptiοn et diffusiοn de la pensée de Κarl Μarx et Friedrich Engels dans l’exil cοmmuniste (1926-1933)
  • Les adresses à des divinités par des cοrps de trοupe de l’armée rοmaine sοus le Ηaut-Empire
  • Le Bοsphοre Rοuge. La surveillance de la gauche pendant l’οccupatiοn alliée de Cοntantinοple (1918-1923)
  • Le genre du témοignage : femmes et hοmmes cοmme témοins dans les sοurces de la justice civile vénitienne (deuxième mοitié du ΧV e-début du ΧVΙΙe siècle)
  • Babeuf après Babeuf : cirdulatiοn internatiοnale des idées babοuvistes de Buοunarrοti à Riazanοv (de la publicatiοn de L’Ηistοire de la Cοnscpiratiοn pοur l’égalité, dite de Bbeuf à la cοnstitutiοn du fοnds Babeuf à Μοscοu)
  • Les femmes de Τerre-Νeuvas a Fecamp
  • Les relatiοns entre les sοcialistes francais et autrichiens, de la fin du ΧΙΧe siecle au debut des annees 1930.
  • Ηistοire des sectiοns françaises de l’assοciatiοn internatiοnale des Τravailleurs (1864-1872)
  • Les pοrtes et fenetres des habitatiοns citadines de 1510 à 1790 : lieux de vie οu de passage ? Une cοmparaisοn Rοuen-Μοntpellier
  • La perceptiοn de la figure de Μuhammad par les milieux intellectuels français du ΧΙΧe siecle
  • Le fait de cοnsanguinite dans le cοuple eurοpeen, a travers les sοurces de la Ρenitenciere Apοstοlique, sοus le pοntificat de Leοn Χ (1515-1529), dans les diοceces de Dublin (ΙRE) et Rοuen (FR)
  • Le cοntrοle de l epee par la tοge. Τrahisοn et peril cesariste, la suspiciοn cοntre les οfficiers superieurs 1789-1815
  • Ηistοire des cadeaux et hοmmages au maréchal Ρétain, chef de l’Etat français : un héritage mémοriel délicat.
  • La république assiégée, entre réalités militaires et rhétοrique pοlitique
  • Renseigner et cοnvaincre : les défis de la cοmmunicatiοn cοndéenne à l’apοgée de la frοnde princière (mars-οctοbre 1652)
  • L’après-bataille de César à Τrajan
  • L’écοle de Rοuen : la nοrmandité de l’avant-garde ? Μarchands, réseaux, diffusiοn.
  • Le cinéma et l’identité natiοnale: le rôle du cinéma dans la cοnstructiοn de l’identité azerbaidjanaise
  • Femmes accusées et victimes : affaires sexuelles, avοrtements, infanticides, empοisοnnements, viοlences et féminicides devant les cοurs d’assises de la Seine-Ιnférieure et de l’Eure au ΧΙΧe Siècle.
  • Ρuissances d’argent en Révοlutiοn (1789-1815). La bοurgeοisie d’affaires nοrmande et la Révοlutiοn française.
  • Le cοncept du cοntinuum chez Giacintο Scelsi et chez Ιannis Χenakis (titre prοvisοire)
  • Le Τrépοrt aux ΧVΙΙ et ΧVΙΙΙ siècles
  • L’accοrdéοn; France, Ιtalie.Cent vingt ans de parenté musicale.

Thèses soutenues au GRHis

2024

Florent HERICHER
  • Ρhilippe Le Bas (1794-1860). un Républicain de naissance
  • Sous la direction de Michel Biard
Rémi AZEMAR
  • Novembre-décembre 1995 : Histoire sociale et politique d’un mouvement pluriel
  • Sous la direction de Ludivine Bantigny
Julien CHUZEVILLE
  • Les courants socialistes et communistes en France sous la IIIe République, du local au transnational, de la monographie à la prosopographie.
  • Sous la direction de Jean-Numa Ducange

2023

Lucien GRILLET
  • Engagements et révolutions en Écosse. Culture et pratiques politiques du Covenant (vers 1560 – vers 1690).
  • Sous la direction de Stéphane Haffemayer

2022

Mélodie COTARD
  • De la caricature à l’imaginaire pittoresque. L’image dans la presse illustrée rouennaise et havraise au ΧΙΧe siècle (1830-1914).
  • Sous la direction de Yannick Marec
Clotilde BOITARD
  • La nature au fοyer : animaux apprivοisés au ΧVΙΙΙeme et début du ΧΙΧeme siècle
  • Sous la direction de Michel Biard
Marie GROULT
  • « Εt vοus avοns esleu d’estre au nοmbre de ladite Cοmpagnie ». Les ordres de chevalerie au sein des cours françaises au ΧΙVe siècle et l’éditiοn de leurs statuts.
  • Sous la direction de Elisabeth Lalou
Arthur DUTRA CARVALHO REIS
  • De l’improvisation collective au « solo imprévu » : une étude inclusive et interculturelle de l’expérience musicale.
  • Sous la direction de Pierre-Albert Castanet

2021

Charles-Alban HORVAIS
  • Les armées romaines en Afrique à l’époque républicaine (256-46 av. J.-C.).
  • Sous la direction de Pierre Cosme
Alexandra AMIOT
  • Éduquer et former les populations laborieuses au cours de l’époque moderne. Étude du cas rouennais
  • Sous la direction d’Anna Bellavitis
Louise BONVALET
  • La sorcellerie masculine à Venise à l’époque moderne (1630-1797). Entre hérésie et surnaturel.
  • Sous la direction d’Anna Bellavitis et Frederico Barbierato (Université de Vérone)
Angle STALDER
  • Pratiques informationnelles avec et autour de document technique chez les conducteurs de travaux : approche informationnelle et approche communicationnelle
  • Sous la direction d’Eric Delamotte

2020

Marie MALHERBE
  • Le jeu de la pourpre et du bâtard : Les enfants illégitimes de patriciens face à l’aristocratie vénitienne à travers cinq procès en justice civile au dernier siècle de la République (1694-1780).
  • Sous la direction d’Anna Bellavitis et Luciano Pezzolo (Université Ca’Foscari)
Ghislain CHASME
  • L’architecture de l’information, un paradigme pour les dispositifs de formation à distance : le cas du dispositif M@gistère.
  • Sous la direction d’Eric Delamotte
Paul MANEUVRIER-HERVIEU
  • La Normandie dans l’économie Atlantique au 18e siècle. Production, commerce et crises.
  • Sous la direction de Jean-Marc Moriceau (Université de Caen-Normandie) et Michel Biard
Véronique MATHIS
  • Louis Lafitte (1770-1828) : un peintre d’histoire de la Révolution à la Restauration.
  • Sous la direction de Michel Biard
Guillaume TABET
  • De Marie-Antoinette aux Merry Antoinettes, le détournement contemporain d’une figure historique aux Etats-Unis.
  • Sous la direction de Ludivine Bantigny
Dany LAKE-GIGUÈRE
  • Administrer les forêts du roi au Moyen Age. Le negotium forestarum en Normandie capétienne (1204-1328).
  • Sous la direction de Philippe Genequand et de Elisabeth Lalou

2019

Warren WANNER
  • Jean Lecanuet maire de Rouen : un homme d’Etat en son territoire (1953-1993)
  • Sous la direction d’Olivier Feiertag
Antoine SANTAMARIA
  • Psychédélisme et musique pop. De l’utopie vers la théorie (1965-1973)
  • Sous la direction de Pierre-Albert Castanet
Lucie GUYARD
  • Itinérance féminine et institutions : le vagabondage féminin dans la généralité de Rouen au XVIIIe siècle
  • Sous la direction d’Anna Bellavitis
Julie CAMPION-LAVIGNE
  • L’empereur Antonin Caracalla
  • Sous la direction de Pierre Cosme
Mathieu BIDAUX
  • De la presse à la monnaie (1857-1945) : La Fabrication des billets de la Banque de France, construction et entretien de la confiance
  • Sous la direction d’Olivier Feiertag
Tristan LE JONCOUR
  • La République française entre péril intérieur et insécurité extérieure. Tradition révolutionnaire-conservatrice vs modernité réactionnaire-progressiste, 1789-1794 / 1939-1944
  • Sous la direction de Michel Biard
Pierre MILEO
  • Les syndicats de fonctionnaires en Seine maritime et le mouvement social de 1945 à 1981
  • Sous la direction d’Olivier Feiertag
Matteo POMPERMAIER
  • ‘Le vin et l’argent’ : osterie, bastioni et marché du crédit à Venise au XVIIIe siècle
  • Sous la direction d’Anna Bellavitis

2018

Matthieu COLMAR
  • Gaullisme et gaullistes en Haute-Normandie (1969-1992)
  • Sous la direction de Olivier Feiertag
Corina STALINA
  • Rôles des centres de documentation et d’information dans la construction d’une culture de l’information dans le système d’enseignement scolaire roumain.
  • Sous la direction de Eric Delamotte et de Mircea Regneala
Baptiste ETIENNE
Bruno MARCHAL
  • L’application de l’enseignement du français langue étrangère et de la diffusion d’informations au travers de plateformes de réseaux sociaux – Le cas de Facebook
  • Sous la direction de Eric Delamotte
Lise LEVIEUX
  • Le rôle des communautés religieuses dans la fabrique urbaine de Rouen (Xe-XVe siècle)
  • Sous la direction de Elisabeth Lalou
Camille BÉRA
  • Le Black Metal : un genre musical entre transgression et transcendance
  • Sous la direction de Pierre-Albert Castanet
Guillaume BUREAUX
  • Union et désunion de la noblesse en parade. Le rôle des Pas d’armes dans l’entretien des rivalités chevaleresques entre cours princières occidentales aux XVe et XVIe siècles (Anjou, Bourgogne, France, Empire)
  • Sous la direction d’Élisabeth Lalou et codirection de Lydwine Scordia
Hadrien VIRABEN
  • Le savant et le profane : Documenter l’impressionnisme en France, 1900-1939
  • Sous la direction de Frédéric Cousinié et codirection de Ségolène Le Men
Claude BUSUTIL
  • Une architecture sous influence – Malte et les architectes et ingénieurs militaires pendant le règne de Louis XIV (1643-1715). Les choix politiques de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem
  • Sous la direction de Michèle Virol
Laura TATOUEIX
  • L’avortement en France à l’époque moderne. Entre normes et pratiques (mi-XVIe s. – 1791).
  • Sous la direction de Sylvie Steinberg et Anna Bellavitis
Arevik PARSAMYAN
  • Les temples antiques en  Arménie avant la christianisation (IIIe siècle avant  J.-C. –  IVe siècle après J.-C.)
  • Sous la direction de MM. Pierre Cosme et Patrick Donabedian
Yuta TAKEDA
  • La républicanisation de la Banque de France de 1870 à 1897.
  • Sous la direction de Olivier Feiertag
Pietro MILLI
  • Giacomo Manzoni : sa poétique et son œuvre.
  • Sous la direction de Pierre-Albert Castanet et de Laurent Feneyrou.
Plus d’informations…

La thèse, divisée en trois parties, constitue une introduction à l’univers musical de Giacomo Manzoni (Milan, 1932). La première partie aborde huit dimensions de l’œuvre du compositeur dans une perspective analytique (matériau, temps, dynamique, timbre, forme, figures sonores, espace et texte). Dans la deuxième partie, où figure une étude de Per Massimiliano Robespierre (1974) et de Doktor Faustus (1988), sont présentés les principaux axes de sa poétique : l’engagement et l’innovation. La dernière partie conceptualise la notion de matiérisme en tant que fondement de sa praxis compositionnelle. À ce propos, Atomtod (1964), sa troisième œuvre pour le théâtre musical, a été analysée. Des documents inédits, dont des esquisses de ses œuvres et une correspondance, ont été commentés tout au long de la thèse. Les annexes incluent un catalogue chronologique et thématique des œuvres du compositeur, une édition critique bilingue des textes mis en musique, la traduction de son dernier livre (Parole per musica) et une discographie.

Edouard BARATON
  • La Romanie orientale : l’empire de Constantinople et ses avatars au Levant à l’époque des Croisades.
  • Sous la direction de Gilles Grivaud
Solène SAZIO
  • Hippolyte Bellangé (1800-1866), reconnaissance et oubli d’un artiste aux origines de la légende napoléonienne.
  • Sous la direction de Yannick Marec
Thi Kim Lan NGUYEN
  • Les documents iconographiques de presse dans les manuels de Français Langue Etrangère au Vietnam. Analyse d’une médiation translittéracique méconnue.
  • Sous la direction de Eric Delamotte

2017

Rejane SILIGHINI
  • Représentations de Jeanne d’Arc dans le patrimoine rouennais à travers le fond Vallery-Radot.
  • Sous la direction de Yannick Marec
Maxime EMION
  • Des soldats de l’armée romaine tardive : les protectores (IIIe-VIe s. ap. J.-C.).
  • Sous la direction de Pierre Cosme
Stéphane RIOLAND
  • Les utopies urbaines de Jules Adeline (1845 – 1909) ou l’Uchronie comme outils de réhabilitation de la ville.
  • Sous la direction de Yannick Marec
Bruno NARDEUX
  • Une « forêt » au Moyen Âge : le Pays de Lyons en Normandie (vers 1100 – vers 1450)
  • Sous la direction de Elisabeth Lalou
Amaury BOULANGER
  • Pierre Quesnay (1895-1937) un expert financier de la Normandie au monde
  • Sous la direction de Olivier Feiertag

2016

Tatiana JOUENNE
  • Le théâtre à Rouen au moyen-âge (XVe et XVIe siècles).
  • Sous la direction de Elisabeth Lalou
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Cette étude concerne le théâtre des mystères à Rouen au Moyen-Âge. Véritables événements urbains et religieux, les mystères, aux XVe et XVIe siècles, rythment la vie rouennaise, et posent la question des modalités d’organisation mais aussi des lieux de leur représentation. L’objectif de cette étude n’est pas de faire une énumération de tous les spectacles joués à Rouen, mais, à partir de l’étude des sources, de rechercher quelles représentations sont réellement attestées, et de replacer l’événement dans la ville et la société.

Bénédicte TRÉMOLIÈRES
  • Éléments pour une histoire matérielle de l’impressionnisme : Les Cathédrales de Claude Monet.
  • Sous la direction de Frédéric Cousinié
Antony KITTS Prix 2017 du Comité d’histoire de la sécurité sociale [ Lien ]
  • « Bons » ou « mauvais » pauvres ? Du mendiant vagabond au pauvre secouru en Normandie orientale au XIXe siècle (1796-1914).
  • Sous la direction de Yannick Marec
  • 3 vol. (874 f.) ; 30 cm
  • Où consulter cette thèse ? Accès à la notice SUDOC.
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La thèse porte sur la question du traitement de la pauvreté, de la mendicité et du vagabondage en Normandie orientale au XIXe siècle, région particulièrement affectée par ces phénomènes. Parmi les logiques et les processus de marginalisation de ces pauvres normands, la plus évidente trouve son origine dans l’évolution socio-économique d’un siècle traversé par plusieurs graves crises. D’autres éléments d’explications sont à chercher du côté de l’urbanisation, des migrations, de la criminalité et des vulnérabilités sociales et sanitaires. Cette réflexion nous a également conduit à nous interroger sur les moyens qu’une société met en œuvre pour combattre cette pauvreté et cette mendicité. Un système d’assistance publique, fondé sur les établissements hospitaliers et les bureaux de bienfaisance et secondé par une multitude d’œuvres charitables privées, s’est en effet mis en place progressivement pour soulager les « bons » pauvres, avant de s’affirmer véritablement sous la IIIe République. Parallèlement, les « mauvais » pauvres, incarnés, essentiellement dans les figures du mendiant et du vagabond, sont soumis à un sévère contrôle policier et judiciaire, dont le paroxysme sera atteint durant le dernier tiers du siècle avec la loi sur la Relégation de 1885.

2015

Paul FERREIRA
  • Le CIN de 1980 à 2009. Histoire territoriale d’une place financière régionale.
  • Sous la direction de Olivier Feiertag
Nacer BOUKROU
  • L’immigration en France : entre intégration, assimilation et exclusion
  • Sous la direction de Yannick Marec
  • 1 vol. (602 p.) : ill. ; 30 cm
  • Où consulter cette thèse ? Accès à la notice SUDOC.
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La France a toujours été une terre d’immigration. Toutefois, après la fin de la Seconde guerre mondiale, elle a reçu des vagues migratoires successives et diversifiées dans un cadre économique et démographique. Depuis, les principes et les pratiques sociales vis-à-vis des populations étrangères ont beaucoup évolué. Cette évolution décèle le changement ou les mutations socioéconomiques et/ou politiques ou l’on retrouve des notions telles que : intégration, assimilation, et exclusion largement utilisées dans les recherches en sciences sociales. L’usage de ces notions décrivant l’aspect socioculturel des phénomènes de migration montre à quel point les politiques migratoires et sociales ont tenté d’apporter une réponse à chaque mutation sociale, économique ou politique. Dans le cadre de cette thèse, nous nous sommes interrogés sur le modèle français d’intégration largement critiqué par certaines approches spécialisées dans le domaine institutionnel. Nous avons étudié l’évolution des principes et des pratiques sociales en faveur de l’intégration des immigrés dans la société française de 1945 à nos jours. Cette recherche se focalise sur l’étude des réalités migratoires dans la région rouennaise tout en portant un regard, plus général, sur le contexte socio-historique du phénomène d’immigration en France.

Emmanuelle BOBÉE
  • La musique et les textures sonores comme éléments du récit filmique dans l’œuvre de David Lynch, d’Eraserhead (1977) à Inland Empire (2006)
  • Sous la direction de Pierre-Albert Castanet, en codirection avec Gilles Mouëllic.
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Cette étude vise à explorer l’univers et l’esthétique du réalisateur américain David Lynch (1946-…) à travers la dimension musicale et sonore, en s’appuyant sur un vaste corpus constitué des dix longs métrages qu’il a réalisés entre 1977 et 2006. Depuis Eraserhead, véritable matrice sonore de l’œuvre à venir, le cinéaste a toujours accordé une place prépondérante à la musique et au sound design, n’ayant de cesse de parvenir à une réelle osmose entre les composantes visuelle et sonore du récit filmique. Fortement impliqué dans la création sonore, l’élaboration des musiques originales et le choix des musiques préexistantes, il a également su nouer des collaborations fructueuses et récurrentes, notamment avec l’ingénieur du son Alan Splet et le compositeur Angelo Badalamenti, ainsi que des partenariats occasionnels avec divers artistes contemporains. Au fil des années, Lynch a développé une approche singulière, à la fois foncièrement auteuriste et ouverte aux interventions extérieures, au hasard et à l’imprévu, qui s’accompagne de méthodes de travail originales fondées sur l’expérimentation, l’intuition et le « processus d’action-réaction ». Son cinéma utilise toutes les potentialités du registre de l’audible et de la combinaison audiovisuelle pour interagir avec le spectateur, suscitant tantôt l’adhésion au monde fictionnel – notamment par des mécanismes de subjectivisation –, tantôt la désorientation et la distanciation par une mise en évidence de la représentation filmique. Ce constant déploiement de forces contraires contribue à nourrir le sentiment d’inquiétante étrangeté qui émane des récits lynchéens, renforcé ou induit par certains procédés tels que l’utilisation de chansons préexistantes puisées dans le répertoire pop des années 1960, le recours au play-back et l’intégration de scènes chantées ou chorégraphiées, ou encore la mise en place de stratégies musico-narratives inspirées par les mécanismes du rêve ou par le principe de répétition du même.

Romain GRANCHER
  • Les usages de la mer. Droit, travail et ressources dans un monde de la pêche (Dieppe, années 1720 – années 1820)
  • Sous la direction de Michel Biard
  • 1 vol. (516 p.) : ill. ; 30 cm
  • Où consulter cette thèse ? Accès à la notice SUDOC.
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Cette thèse entend analyser le fonctionnement du monde de la pêche à Dieppe au XVIIIe siècle à la charnière de trois champs de recherche : l’histoire du travail, l’histoire environnementale et l’histoire du droit. Elle débute par une présentation du terrain, des enjeux et des sources de l’enquête. Il en ressort que ce monde du travail doit être envisagé comme un « commun » organisé par les acteurs de la communauté en vue de l’appropriation des ressources de la mer. À cet égard, la juridiction du siège d’amirauté est amenée à jouer un rôle crucial puisqu’elle se voit investie par les pêcheurs de fonctions très spécifiques, de l’ordre de la régulation, de la certification ou de la légitimation. Croisées avec des mémoires ou des sources comptables, les archives des procédures civiles portées devant ce tribunal de la mer permettent de proposer, dans une deuxième partie, une approche située du monde de la pêche, sous l’angle des pratiques, des règles et des institutions reconnues par les acteurs de la communauté de métier. C’est l’occasion de revenir sur les modalités concrètes de l’appropriation du poisson, en examinant les transactions internes aux collectifs de matelots, de maîtres et d’armateurs associés sous le régime de l’armement à la part. Opérant un décentrement, la troisième partie aborde la problématique du gouvernement des ressources dans le temps de deux conjonctures de réglementation, d’abord dans les années 1720-1730, puis sous la Restauration. À travers l’analyse de controverses, de conflits d’usage, d’intérêt ou d’expertise, il s’agit ici de comprendre comment des lois de portée générale viennent s’articuler à la situation particulière d’une communauté locale. En somme, ce travail cherche à restituer les processus par lesquels se fabriquent et s’imposent des normes à l’échelle d’un monde du travail d’Ancien Régime caractérisé par des systèmes normatifs non seulement hétérogènes, mais concurrents.

Isabelle ANTUNES
  • Les administrations de district, un rouage majeur de la vie politique au temps de la révolution (1790-1795). L’exemple de la Normandie.
  • Sous la direction de Michel Biard
  • 2 vol. (555p., 555 p.) ; 30 cm
  • Où consulter cette thèse ? Accès à la notice SUDOC.
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Une importante réforme administrative a débuté pendant la Révolution française. Le district a ainsi été mis en place en 1790, échelon entre le département et les municipalités. L’étude porte sur les administrations de district des départements de Normandie (Calvados, Eure, Seine-Inférieure, Orne, Manche). D’abord simple rouage entre les différentes administrations, il se révèle beaucoup plus important en tant que pouvoir intermédiaire et élément clef du fil conducteur des pouvoirs. Quelles ont été les relations de cette administration territoriale avec les autres districts, les organes supérieurs, les échelons « inférieurs », les citoyens, les divers commissaires envoyés en mission ? Quelles influences les événements révolutionnaires ont-ils pu avoir sur les relations déjà ambiguës des districts, sur leur mode de fonctionnement, comme sur leur attitude politique ? En 1795, la nouvelle Constitution fait disparaître cette administration territoriale.

Antoine RENSONNET
  • Le parti socialiste en Haute-Normandie : des structures épinayennes à l’organisation fabiusienne (1971-2004)/
    The Socialist Party in Upper Normandy: From the structures of Epinay to the fabiusian organisation (1971-2004)
    Electoral evolution and partisan development
  • Sous la direction d’Olivier Feiertag.
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Depuis son congrès refondateur d’Epinay en 1971, l’histoire du Parti socialiste est, en Haute-Normandie, marquée par deux claires spécificités. D’abord, cet acteur, qui n’avait jamais été puissant dans un territoire urbain et industriel pourtant assez favorable à la gauche mais où le Parti communiste l’a longtemps dominée, s’est progressivement imposé comme la force politique centrale de la région. Ensuite, Laurent Fabius, élu du Grand-Quevilly depuis 1977 et Premier ministre de 1984 à 1986, s’est rapidement affirmé comme le principal leader du parti et a présidé à sa mutation.
Ce travail se propose alors d’examiner les phases d’un développement électoral considérable, opéré sous contrainte nationale mais possédant des dimensions locales affirmées, d’une part, et l’évolution de l’organisation partisane, d’autre part, ainsi que d’interroger le lien entre les deux. De façon connexe, les bouleversements des équilibres politiques régionaux induits par la croissance du PS et la culture, de pouvoir notamment, de l’organisation socialiste demandent à être étudiées.
Emerge finalement un objet aux multiples facettes, dont le succès doit beaucoup aux structures sociologiques de la région mais qui ne possède cependant guère d’attaches avec les mouvements sociaux. Centré sur l’agglomération rouennaise et donnant néanmoins une certaine réalité politique à la Haute-Normandie, il se révèle également partiellement professionnalisé, du moins au niveau de ses cadres dirigeants, façonné par le legs épinayen et s’épanouit, tant en s’opposant frontalement à la droite qu’en promouvant une logique gestionnaire faiblement idéologisée, dans la domination des grandes collectivités locales.
In english
Since its refounding congress of Epinay in 1971, the Socialist Party in Upper Normandy has seen its history marked by two clear characteristics. First, this actor gradually imposed itself as the central political force in the region. It should be noted that previously, despite the fact that this urban and industrial territory was favourable to the Left, the Socialist Party had never been powerful there whereas the Communist Party was longtime dominant. Second, Laurent Fabius, an elected official from Grand-Quevilly since 1977 and Prime Minister from 1984 to 1986, asserted himself as the principal leader of the party and presided over its mutation.
This study proposes therefore to examine, on the one hand, the different phases of a considerable electoral development brought about within a national framework but having definite local dimensions and, on the other hand, the evolution, of the partisan organisation meanwhile examining the link between the two. Likewise, the upheavals of the regional political balance induced by the growth of the Socialist Party and the culture of the Socialist organisation, notably the culture of power, beg to be studied.
Finally, there emerges a multi-facetted object which owes much of its success to the sociological structures of the region, but has hardly any connection to various social movements. Centred on the Greater Rouen area but giving nevertheless a certain political reality to the region of Upper Normandy, this object shows itself equally to be partly professionalised, at least on the level of party leaders, and shaped by the legacy of Epinay. Through the domination of the large local governments, it has prospered by opposing the Right head-on while at the same time promoting an administrative logic that is only slightly ideological.

Charlotte GINOT-SLACIK
  • Figures de l’Espagne dans la musique de Luigi dallapiccola, Bruno Maderna et Luigi Nono.
  • Sous la direction de Pierre-Albert Castanet.
Floriane GALEAZZI
  • La France et la réforme du système monétaire international (1961-1987). Le rôle des experts du Working Party n°3 de l’OCDE.
  • Sous la direction d’Olivier Feiertag.
Aude PAINCHAULT
  • Les châteaux normands dans l’oeuvre d’Orderic Vital et leurs traces archéologiques.
  • Sous la direction d’A.-M. Flambard Héricher.
  • 3 vol. (476, 640 p.) : ill, tabl., cartes ; 30 cm
  • Où consulter cette thèse ? Accès à la notice SUDOC.
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Malgré de considérables avancées, les progrès de la recherche pluridisciplinaire en castellologie se heurtent encore à certains a priori notamment pour l’utilisation des sources narratives. La comparaison des descriptions de fortifications, dans l’œuvre d’Orderic Vital, avec leur pendant archéologique, pour une période et un espace restreints à la Normandie entre 1118 et 1141, a pour objectif de réaffirmer l’intérêt de recourir à de telles sources. La création d’une base de données alimentée par les 80 sites fortifiés mentionnés par Orderic Vital constitue la charpente de ce travail. Elle prend en compte, sous forme de notices détaillées en deux volumes, l’histoire des sites et leur description archéologique. L’explication s’appuie sur un plan cadastral et dès que cela est possible sur un relevé topographique ou la présentation des résultats de fouilles antérieures à cette étude. Le volume de synthèse s’attache à la comparaison proprement dite entre le vocabulaire, les descriptions narratives et les observations de terrain. Après un bref aperçu méthodologique, le développement s’organise autour d’une analyse géopolitique des sites mentionnés, de l’étude du vocabulaire et des descriptions du chroniqueur, pour enfin s’attacher à la typologie des formes castrales mentionnées, l’aménagement du territoire autour de celles-ci et leur correspondance avec le texte. Le chroniqueur ne mentionne que les sites fortifiés impliqués dans un conflit ou qu’il connaît plus personnellement, il décrit simplement le site ou intègre parfois la ville qui lui est associée. Il utilise vingt et un mots différents pour qualifier le caractère fortifié des quatre-vingt lieux qu’il décrit. Certains vocables sont utilisés dans un sens large, d’autres concernent des composants spécifiques au château. L’étude archéologique révèle la grande diversité de formes architecturales, principalement des enceintes de terre ou maçonnées et dans une moindre mesure des mottes. La correspondance entre le texte et les vestiges est établie à plusieurs niveaux, château, ville ou territoire, sans pour autant prendre un caractère systématique : certains mots sont employés pour désigner des ensembles strictement composés des mêmes éléments, les descriptions très détaillées trouvent correspondance avec le terrain et révèlent la qualité de descripteur du chroniqueur.

Gilles DESHAYES
  • Le cellier médiéval en Normandie orientale. Contribution à l’étude des utilisations, implantations et architectures des celliers dans la Normandie du second Moyen Age, en particulier dans les sites monastiques.
  • Sous la direction d’A.-M. Flambard Héricher.
  • 5 vol. (1037, 825, 183 p.) : cartes, plans, nombreux dépl., ill. en noir et en coul. ; 30 cm
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Au cours du second Moyen Age, de nombreux celliers ont été construits, agrandis ou transformés en Normandie orientale. Le cellier est un espace économique polyvalent, fréquenté régulièrement, destiné à stocker, conserver et protéger des biens matériels (surtout des fûts de vin). Introduite par une analyse de la sémantique médiévale du cellier et de la cave, la recherche a été axée sur leurs utilisations, implantations et architectures, au travers de la documentation écrite, iconographique et archéologique. Les relevés et études monographiques ont surtout renseigné des résidences seigneuriales, plus particulièrement les abbayes. À l’échelle d’une région les angles d’approche du sujet fournissent une vision d’ensemble des celliers maçonnés, souvent voûtés, et au sein des activités qui leur sont associées, des chantiers de construction aux utilisations du quotidien. La diversité des sites et des paysages engendre celles des usages des celliers, de leur dimensions et de leurs modes de gestion (vignobles, résidences, quartiers urbains). Pratiques, contenus et contenants ont pu évoluer au cours de la période, témoins de la lente et partielle disparition des celliers peu encaissés au profit de caves profondes et parfois souterraines. L’usage et le paysage dictent l’implantation opportuniste ou contrainte du cellier, proche d’espaces associés. Les plans, élévations, voûtes, ouvertures, matériaux et techniques de construction caractérisent les vestiges et constituent des éléments de datation. Pendant deux siècles, les celliers quadrangulaires furent secondés par les « caves à cellules », abondantes dans la moitié sud-est de la région et dans une grande variété de sites ruraux.

2014

Hélène RANNOU
  • Permanence du syndicalisme révolutionnaire au Havre de 1892 jusqu’en 1978.
  • Sous la direction de Y. Marec.
  • 1 vol. (944 p.) : ill. ; 30 cm
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À travers l’histoire du syndicalisme havrais, c’est une page originale du mouvement ouvrier qui s’écrit, celle qui met l’accent sur sa richesse, ses contradictions, ses réalisations concrètes, ses conflits de travail, ses luttes internes et ses différentes références théoriques. Dès la fin du XIXème siècle, l’irruption des ouvriers au Havre sur la scène portuaire, industrielle, urbaine, sociale et enfin politique, grâce à l’accès des hommes au suffrage universel, bouleverse les équilibres en place localement. La multiplication des actions revendicatives sur le plan économique, portée par l’implantation d’une Bourse du Travail, l’envol du syndicalisme et de mouvements subversifs organisés, donne in fine le change. Et, assez rapidement, il est possible de constater l’implantation d’un mouvement revendicatif autonome et de pratiques révolutionnaires dont l’action directe est l’une des composantes. Du respect de la Charte d’Amiens aux théories de Fernand Pelloutier, de l’antimilitarisme au néomalthusianisme, de la grève générale à la grève perlée, les dirigeants syndicalistes révolutionnaires entreprennent de construire, sans attendre « le Grand Soir », une contre-société qui s’oppose à l’État et au patronat. Cette culture syndicale havraise marquée par des formes de lutte particulières se pare d’une constance qui balaie finalement les décennies et ce, en dépit même du poids du Parti communiste français au Havre après la Seconde Guerre mondiale.

Jean-Baptiste VINCENT (Prix de la fondation Flaubert 2015)
  • Les abbayes cisterciennes de Normandie (XIIe-XIVe siècle). Conception, organisation, évolution.
  • Sous la direction d’Anne-Marie Flambard Héricher
  • 3 vol. (937, 582 p.) : ill., cartes, tabl. ; 30 cm
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Le territoire normand offre un total de 24 abbayes cisterciennes aux vestiges architecturaux contrastés. A l’échelle européenne, l’épopée cistercienne est bien documentée avec des problématiques diverses comprenant l’architecture, le milieu d’implantation, et l’économie de ces établissements des XIIe-XIIIe siècles, mais la vaste région normande était en reste. C’est pourquoi une investigation de terrain a été menée, à la fois sérielle et globale, en appliquant toutes les démarches prospectives (topographie, prospection pédestre, prospection géophysique), les études du bâti et l’analyse des sources archivistiques afin d’envisager des restitutions chronologiques. L’utilisation de nouvelles techniques appliquées à l’archéologie permet de cartographier ces monastères mais aussi d’envisager une étude multifactorielle des monastères : la gestion du milieu pour édifier un monastère, l’adaptation du milieu hydrologique pour assainir un territoire tout en apportant les besoins en eau nécessaires à une vie communautaire, enfin la compréhension de l’organisation spatiale et architecturale des abbayes à l‘intérieur de l’enceinte monastique, ceci en considérant les différences possibles entre savigniens et cisterciens, hommes et femmes, selon une évolution chronologique. Ainsi, après un travail monographique en deux volumes des 24 monastères, une synthèse générale restitue l’histoire de l’implantation cistercienne en Normandie, puis analyse les aménagements nécessaires réalisés en amont de l’édification d’un monastère, avant d’aborder les aspects architecturaux.

Bénédicte PERCHERON
  • Les sciences naturelles à Rouen au XIXème siècle : muséologie, réseaux et vulgarisation scientifiques.
  • Sous la direction de Y. Marec.
  • 3 vol. (691, 191 f.) : ill. ; 30 cm
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L’étude des sciences naturelles à Rouen au XIXe siècle, dans son acception la plus large, permet de révéler des pratiques sociales, culturelles, économiques, politiques ou encore, des idéologies scientifiques et philosophiques. De l’émergence du premier jardin botanique de Rouen à l’ouverture du Parc zoologique de Clères, en passant par la création des muséums d’histoire naturelle de Rouen et d’Elbeuf, cette thèse offre un panorama de l’histoire de cette discipline à travers le prisme de la muséographie, de la vulgarisation et des réseaux scientifiques. Elle interroge et confronte la cohabitation entre la recherche et la vulgarisation scientifique, toutes deux à l’origine de l’essor de la discipline durant ce siècle. Ces rapports sont examinés par l’entremise de l’étude des trois grandes phases qui ont présidé à son épanouissement. Elle revient d’abord sur les origines et l’enracinement de l’histoire naturelle à Rouen, en s’attardant sur les premières collections privées, puis publiques spécialisées. Le phénomène d’institutionnalisation des sciences naturelles est lui étudié à travers l’histoire du Muséum d’histoire naturelle de Rouen et la création des jardins publics de la ville. Enfin la dernière partie s’attache aux outils de diffusion de cette discipline, en revenant sur l’histoire de son enseignement et des sociétés savantes locales. Elle se propose de s’intéresser aux conséquences de cette diffusion en observant l’utilisation et la diffusion des théories scientifiques durant la Troisième République et les créations muséographiques de ces années. Enfin, l’étude s’achève sur la notion d’exhibition du vivant perçue comme un phénomène de distraction et de vulgarisation.

Stéphanie DERVIN
  • Typochronologie de la céramique bas-normande de la fin du XIIè siècle au milieu du XIVè siècle
  • Sous la direction d’Anne-Marie Flambard Héricher
  • 2 vol. (533 p., non paginé [ca 100] f.) : ill., cartes, tabl. ; 30 cm + 1 CD-ROM
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 Ce doctorat intitulé typochronologie de la céramique bas-normande de la fin du XIIe siècle au milieu du XIVe siècle a pour principal objectif d’élaborer un outil de comparaison pour les archéologues travaillant sur la céramique médiévale de Basse-Normandie et des régions limitrophes. Au vu du nombre de sites fouillés entrant dans cette fourchette chronologique, le choix des ensembles à utiliser, dans cette enquête, demandait une certaine exhaustivité. Les céramiques découvertes au château de Caen en 2005, du château de Falaise en 2008, et la nouvelle étude du lot de Sées découvert en 1994 ont permis l’acquisition de nouvelles données. Les résultats obtenus ont été confrontés aux différents lots anciens et permettent de proposer un catalogue des formes identifiées ainsi qu’un catalogue synthétique des groupes techniques obtenus par observation macroscopique des pâtes. La hiérarchisation dans le temps de ces informations souffre d’un manque de données et ne peut être réalisée qu’à partir d’une zone géographique restreinte : la plaine de Caen. L’étude archéométrique, basée sur l’analyse chimique des céramiques, conduit à proposer des aires de production identifiées ou probables à ces formes et ces pâtes. L’identification des productions est une étape nécessaire à la compréhension de l’organisation des aires d’ateliers dans la région. Les évolutions observées entre la fin du XIIe siècle et le milieu du XIVe siècle illustrent les transformations qui ont lieu dans la société avant la guerre de Cent Ans. L’analyse périodisée et spatialisées des données amène à une cartographie des aires de diffusion de ces productions et nous révèle un pan de l’économie régionale.

2013

Christophe COLLIOU
  • Métallurgie ancienne au Pays de Bray, approche diachronique de la réduction du minerai de fer
  • Sous la direction d’Anne-Marie Flambard Héricher
  • 2 vol. (527, 151 p.) : cartes, tabl., ill., couv. ill. ; 30 cm
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Franck BEAUVALET
  • L’enseignement primaire et les œuvres post et périscolaires dans le département de l’Eure sous la IIIe République
  • Sous la direction de Yannick Marec
  • 3 vol. (763 f.) : ill. ; 30 cm
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L’enseignement du primaire est l’une des priorités des républicains dès leur arrivée au pouvoir en 1879. Finalisant un mouvement en faveur de l’instruction qui s’est construit tout au long du siècle, ils adoptent les lois fondamentales entre 1879 et 1889. Constitués, entre autres, du triptyque, gratuité, obligation, laïcité et des lois Goblet, ces textes marquent le début d’une ère nouvelle. Progrès scolaire est alors synonyme de vie meilleure. Afin de mener à bien leur dessein, les républicains ont bénéficié du soutien de la Ligue de l’Enseignement. À partir de l’exemple eurois, cette thèse cherche à mettre en lumière la façon dont l’ordre primaire s’est construit dans ce département sous la IIIe République. L’approche retenue croise le regard des hommes politiques, de l’autorité académique, des instituteurs, des associations et de la presse. Le constat sur la situation de l’enseignement primaire à la fin du Second Empire dressé, nous avons voulu voir comment les textes fondateurs ont été appliqués et quelles résonances ils ont eu sur les réseaux élémentaire, maternelle et post-élémentaire. Puis à partir des thèmes tels que la formation à l’école normale, les programmes enseignés, le certificat d’études primaires, les relations entre les instituteurs et leur hiérarchie ou bien encore la structuration du corps enseignant, nous avons dessiné ce que pouvait être la réalité du métier d’enseignant. Enfin, le champ d’études a été élargi aux œuvres péri et postscolaires, aux célébrations scolaires et aux sociétés d’instruction et d’éducation populaire afin d’en mesurer le rôle et les apports. Ceci nous a permis de définir le nouvel ordre primaire eurois, d’en faire émerger les avancées mais aussi les limites.

Vincent DUCHAUSSOY
  • Activités, organisation et mode de gouvernance à la Banque de France 1936-1973
  • (Cifre) – Sous la direction d’Olivier Feiertag
DE MAUPEOU Félicie
  • L’artiste scénographe de son œuvre. Pour une relecture des Mymphéas de Monet à l’Orangerie des Tuilleries
  • Sous la direction de Frédéric Cousinié (co-dir. Ségolène Le Men)
  • 2 vol. (323, 128 f.) : ill. en noir et en coul. ; 30 cm
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2012

Thu Hanh HOANG THI
  • Cultures informationnelles et pratiques documentaires des enseignants de langues étrangères dans l’université vietnamienne: le cas de l’université de Hué
  • Sous la direction d’Éric Delamotte (co-dir. Van Minh Trinh)
Gaïd ANDRO
  • Une génération au service de l’État : histoire institutionnelle et étude prosopographique des procureurs généraux syndics de la Révolution française (1780-1830)
  • Sous la direction de Michel Biard, Professeur des Universités, université de Rouen
  • 3 vol. (720, 232 p.) : cartes, tabl. ; 30 cm
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Michel BALDENWECK
  • De la résistance au rétablissement de la légalité républicaine en Normandie : histoire de la Seine Inférieure (1943-1946) de l’occupation à la Libération
  • Sous la direction d’Olivier Feiertag, Professeur des Universités, université de Rouen
  • 3 vol. (785 p., non paginé) : cartes ; 30 cm
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Nous analysons le retour à la Légalité Républicaine et les processus d’organisation et de décisions de la résistance et leurs effets en Seine Inférieure, de 1943 à 1946. L’étude de l’évolution des nouveaux équilibres politiques dans le département depuis 1936 en fait partie ainsi qu’une description et une analyse des nouvelles organisations administratives et économiques : les Préfets régionaux et leurs Intendants, la police d’État, les services spécialisés de répression contre la résistance. Nous avons analysé les principaux groupes de pouvoir : l’Église catholique, les francs-maçons, la communauté juive, les organisations économiques, les partis politiques, les syndicats… C’est aussi une analyse de la continuité de l’État dans le contexte de guerre, d’occupation, de la collaboration et de la Libération et lors de l’épuration. Une attention particulière a été portée à la Résistance : sa formation, ses composantes, son activité et ses effectifs, son action à la sortie de la Guerre, la constitution et le fonctionnement du Comité départemental de la Libération national (CDLN) et des comités locaux (CLLN). Nous avons analysé la sortie de la Guerre et les différents problèmes posés à la Seine Inférieure et plus généralement à la Normandie. La tâche des autorités fut immédiatement de faire face, une fois le calme rétabli, au ravitaillement, au déblayage, au déminage maritime et terrestre, à la reconstruction, au retour des déportés et des requis du STO, à la gestion des prisonniers de guerre allemands, au redémarrage de l’activité industrielle et commerciale, à la réouverture notamment des ports et des liaisons ferroviaires et fluviales. Une attention a été portée à l’épuration politique et administrative, à celle des entreprises et aux conclusions de la commission des profits illicites, aux internements, aux Cours de justice et aux Chambres civiques qui furent créées en 1944.

Nicolas LEROUX
  • L’anthropisation médiévale des rives de la Seine entre Rouen et le Havre et ses conséquences économiques
  • Sous la direction d’Anne-Marie Flambard Héricher, Professeur des Universités, université de Rouen
  • 10 vol. (1556, 339 p.) : cartes, graph., ill. ; 30 cm
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Étymologiquement, l’anthropisation est l’effet de l’action humaine sur les milieux naturels. On voit l’ambiguïté de cette définition : l’homme serait-il exclu d’un milieu qui ne serait naturel qu’en son absence ? Cependant, pour donner un sens opérationnel à la notion d’anthropisation, il faut remarquer que ce concept s’est imposé à partir du moment où un bilan s’est avéré nécessaire, l’aspect négatif des actions humaines apparaît en filigrane, puis en surimpression sur leur aspect positif, envisagé jusque là exclusivement en toute bonne conscience civilisatrice. Alors, circonscrite, l’anthropisation est la conséquence des actions humaines conduisant à un appauvrissement, une dégradation, voire une destruction des écosystèmes parfois à la création d’autres plus ou moins artificiels. L’impact humain sur l’environnement conduit à quelques remarques économiques sur la basse vallée de la Seine du VIIe au XVIe siècle. Lutter contre les divagations du fleuve, exploiter les matières premières, les ressources souterraines de cette vallée, profiter des richesses de la Seine et essayer d’établir des passages permettant les échanges entre les deux rives opposées tentent de répondre à l’intérêt que l’Homme a porté au milieu naturel entre les invasions normandes et le début du XVIe siècle. Plusieurs groupes humains s’intéressèrent à cette artère séquanienne ; les grands seigneurs (barons, comtes et rois) et les ecclésiastiques voulaient laisser leur empreinte dans cette grande vallée fluviale entre Rouen et le Havre. L’Histoire, celle que l’on écrit avec un grand H, laisse des traces dans la terre, nous propulsant quelquefois plusieurs siècles en arrière. L’Histoire ne peut s’effacer, parce qu’elle appartient à notre héritage et conditionnant notre présent et tout le futur, insaisissable.

2011

David LAMAZE
  • Misia Godebska un point commun entre Debussy et Ravel
  • Sous la direction de Pierre Albert Castanet
Maher BEN YOUSSEF
  • L’Occident à travers le discours nationaliste tunisien vu par la presse française (1934-1956)
  • Sous la direction de Yannick Marec, Professeur des Universités, université de Rouen
  • 1 vol. (375 f.) : couv. ill. ; 30 cm
Richard FLAMEIN
  • Mobilités sociales et matrice des identités bourgeoises d’Ancien Régime par l’univers matériel : la « résistible ascension » des Le Couteulx (1600-1824)
  • Sous la direction de Michel Biard, Professeur des Universités, université de Rouen
  • 3 vol. (929 f.-4 dépl.) : cartes, tabl., ill. ; 30 cm
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« La société d’ordres d’Ancien Régime ne connaît guère les mobilités sociales », « le capitalisme dynastique français souffre de la rigidité de ses structures », « le marchand du XVIIIe siècle n’aspire qu’à quitter son état par l’anoblissement de sa lignée », voilà quelques lieux communs mis à mal par la présente thèse. L’approche retenue en fait la particularité : délaissant les catégories posées comme a priori, elle offre une matrice du mode de production empirique des identités bourgeoises d’Ancien Régime sur le substrat d’une analyse méticuleuse de ses univers matériels. Elle propose, en définitive, un tableau le plus complet possible des mobilités sociales bourgeoises entre 1600 et 1824. Pour ce faire, la démarche dissocie clairement stratégies et facteurs de fluidité. Les premières constituent les paradigmes bourgeois de l’identité : entreprise et capital, propriété et territoires, famille et transmissions. Leur inertie n’est qu’apparente et soulève la question de la vitalité des formes de la reproduction sociale à l’époque moderne : force est d’admettre le caractère négocié et toujours renouvelé des composantes d’une position sociale. Passant d’une conception collective du changement social dominante au XVIIe siècle, à une approche fluide et personnalisée des mobilités ensuite, la thèse s’attache à montrer les formes de la recomposition des identités sociales au XVIIIe siècle. Autant qu’une société des apparences, c’est une société du mouvement qui se donne à voir : posant à nouveaux frais la question des relations entre mobilités et formation des identités sociales, la thèse met en lumière la signification sociale des déchirements et des recompositions internes aux groupes, la redéfinition des appartenances, les négociations avec les barrières invisibles entre les catégories.

Rencontres scientifiques

Prochains événements

  • Université d’été. Recherches sur l’art du XVIIe siècle : « Faire image » au XVIIe siècle

    Jeudi 10 et vendredi 11 juillet, à l’INHA (galerie Colbert, salle Giorgio Vasari).

  • Regards croisés sur l’histoire : le pouvoir et ses manifestations au fil des siècles

    Le 26 juin 2025, en salle F311 (Bâtiment Robespierre, UFR de Lettres)

  • L’hôpital dans la Cité. En Normandie et en France, du Moyen Âge au Temps présent.

    Journées d’étude du Groupe de recherche d’histoire de l’Université de Rouen-Normandie (GRHis), groupe Léon Lallemand pour l’histoire des hôpitaux et de l’assistance.

Evénements passés

  • La Seine militaire, de l’Antiquité à la Seconde Guerre mondiale

    Journée organisée par Boris Bove, professeur d’histoire médiévale (URN, GRHis) et Vincent Denis, professeur d’histoire moderne (URN, GRHis) En salle…

  • XXVe colloque d’archéométrie du Groupe des Méthodes Pluridisciplinaires Contribuant à l’Archéologie (GMPCA)

    (Informations et programme complet sur le site Internet du GMPCA 2025) Le XXVe colloque d’archéométrie du GMPCA (Groupe des Méthodes…

  • L’Antiquité en Normandie : 8e édition

    (Salle du Conseil de l’UFR de Lettres) Programme Accueil à partir de 9h30 10 h : Philippe Brunet (Professeur de…

  • Abandon de poste. Processus,usages et représentations de l’abandon du patrimoine bâti militaire de l’antiquité à nos jours.

    Renseignements : colloque.abandondeposte[@]unicaen.fr L’entrée aux auditeurs libres se fera sur bulletin d’inscription et dans la limite des places (très peu…

  • Doctoriales en histoire contemporaine, XIXe-XXe siècle

    Université Le Havre (IDEES – UMR 6266) et Université de Rouen (GRHis) Salle Olympe de Gouges – Université Le Havre…

Valorisation

Prix et distinction

Marie Groult, docteure et membre associée du GRHis, a reçu l’accessit de la Grande Loge de France, dans le cadre du prix de thèse 2025 du Suprême Conseil de France. Son sujet de recherche était « Εt vοus avοns esleu d’estre au nοmbre de ladite Cοmpagnie ». Les ordres de chevalerie au sein des cours françaises au ΧΙVe siècle et l’éditiοn de leurs statuts (sous la direction de Elisabeth Lalou).

Julien Chuzeville a obtenu le prix L. O. Frossard 2024 pour sa thèse sur Les Courants socialistes et communistes en France sous la IIIe République dans laquelle il étudie en particulier la période primordiale de l’unité socialiste, celle du Parti socialiste SFIO de 1905 à 1914 – dont sont issus par la suite tous les partis et groupes socialistes et communistes en France.

Marie Malherbe, docteure du GRHis (dir. Anna Bellavitis) et membre associée, a obtenu le Prix de thèse en cotutelle 2022 de l’UFI (Université Franco-Italienne) qui lui a été remis le 28 février 2023.

Mathieu Bidaux, docteur du GRHis, a obtenu le Prix Babut 2022 de la Société française de numismatique pour son ouvrage issu de sa thèse soutenue à l’Université de Rouen La fabrication des billets en France. Construire la confiance monétaire (1800-1914) parue aux Presses de Sciences po.

Charles-Alban Horvais, docteur du GRHis, a obtenu le prix d’histoire militaire 2022 du Service Historique de la Défense pour sa thèse Les armées romaines en Afrique à l’époque républicaine (256-46 av. J.-C.), soutenue publiquement le 9 décembre 2021 à l’Université Rouen Normandie.

Yannick Marec, membre du GRHis et professeur émérite des universités en histoire contemporaine, a été promu et nominé au grade de Chevalier de l’Ordre nationale du Mérite le 20 juin 2022.

Le prix de thèse AFHE-BNP Paribas, décerné par l’Association Française d’Histoire Économique, a été décerné à Paul Maneuvrier-Hervieu pour sa thèse La Normandie dans l’économie Atlantique au 18e siècle. Production, commerce et crises, sous la direction de Jean Marc Moriceau et Michel Biard, soutenue à Université de Normandie, le 27 novembre 2020.

Le prix d’histoire militaire 2019 du conseil scientifique de la recherche historique de la défense a été attribué à Côme Barbaray, doctorant du GRHis, pour son mémoire de Master intitulé La « République assiégée » (1793-1794) (sous la direction de Michel Biard).

Le Prix de la fondation Flaubert de la thèse en Sciences Humaines et Sociales a été décerné le 11 octobre 2018 à M. Bruno Nardeux, docteur du GRHis, pour sa thèse Une “forêt” royale au Moyen Âge : le pays de Lyons en Normandie (1100-1500), encadrée par Elisabeth Lalou.

Le prix spécial Ary Scheffer a été attribué à Stéphane Rioland  le 13 mars 2018 pour sa thèse Les utopies urbaines de l’architecte Jules Adeline (1845-1909), ou l’uchronie comme outil de «réhabilitation» de la ville, encadrée par Yannick Marec.

Madame Josiane Bauhain a obtenu le 17 mars 2018 le prix Albert Mathiez, décerné par la Société des études robespierristes, pour son mémoire de Master 2 soutenu à l’Université de Rouen Normandie (GRHis) sous le titre Théâtre et politique dans le journal Le Père Duchesne de Jacques René Hébert (1790-1794). Elle est désormais, depuis septembre 2017, inscrite en doctorat sous la direction de Michel Biard, qui avait également encadré ses recherches en Master.

Antony Kitts, docteur et associé du GRHis, a reçu le prix 2017 du Comité d’histoire de la sécurité sociale

Michel Biard, Professeur des Universités en Histoire du monde moderne et de la Révolution française, a reçu, le 9 mars 2017, la croix de chevalier de la Légion d’Honneur [lien]

Le Prix de la fondation Flaubert de la thèse en Sciences Humaines et Sociales a été décerné le 9 février 2017 à M. Romain Grancher, agrégé d’Histoire, docteur et membre associé du GRHis, pour sa thèse Les usages de la mer. Droit, travail et ressources dans un monde de la pêche (Dieppe, XVIIIe – début XIXe siècle), soutenue le 7 décembre 2015  (consultable à la Bibliothèque Universitaire de l’Université de Rouen).

Le Prix de la fondation Flaubert de la thèse en Sciences Humaines et Sociales a été décerné le 27 mars 2015 à M. Jean-Baptiste Vincent pour sa thèse Les abbayes cisterciennes de Normandie (XIIe-XIVe siècle). Conception, organisation, évolution (consultable à la Bibliothèque Universitaire de l’Université de Rouen). Une émission portant sur ses recherches peut être écoutée ici.

Le Prix Albert Mathiez 2013 a été décerné à Madame Gaid Andro, pour sa thèse, soutenue en 2012 à l’Université de Rouen sous la direction de Michel Biard : Une génération au service de l’État : histoire institutionnelle et étude prosopographique des procureurs généraux syndics de la Révolution française (1780-1830), 3 volumes. Elle sera publiée aux Editions de la Société des études robespierristes, en 2015, dans la Collection Prix Mathiez.

Le Grand prix des Muses 2013 a été décerné à Rémy Campos et Aurélien Poidevin pour leur ouvrage La scène lyrique autour de 1900 paru à L’Œil d’or en 2012.

Le prix Gossier de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Rouen a été décerné le 15 décembre 2012 à Olivier Diard pour le tome I de son Répertoire des manuscrits liturgiques consacré aux sources fondamentales des offices de Jumièges publié aux PURH en 2011.

Le prix Dumanoir de l’Académie des Sciences, Belles-Lettre et Arts de Rouen a été remis le 15 décembre 2012 à Franck Thénard-Duvivier pour son ouvrage Images sculptées au seuil des cathédrales. Les portails de Rouen, Lyon et Avignon (XIIIe-XIVe siècles) publié auxPURH en 2012.

Le prix du Comité d’histoire de la Sécurité sociale 2010 a été décerné à Sophie Victorien pour sa thèse de doctorat Jeunesses malheureuses, jeunesses dangereuses. L’éducation spécialisée en Seine-Maritime depuis 1945, sous la direction de Yannick Marec, université de Rouen, 2010 (ouvrage cité par l’Académie des Sciences, des Belles-lettres et des Arts de Rouen en décembre 2011).

Le prix Mnémosyne 2010 qui récompense chaque année le meilleur Master soutenu dans une université francophone en histoire des femmes et du genre a été décerné à Anaïs Dufour pour son mémoire intitulé Le “ pouvoir des dames ”. Femmes et pratiques seigneuriales en Normandie (1580-1620), sous la direction de Sylvie Steinberg et Anna Bellavitis, université de Rouen, 2010.

Le prix jeunes chercheurs 2010 du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R) a été décerné à Sharifa Amharar pour son mémoire de Master intitulé Le renseignement sous le règne de Saladin, préparé au département d’histoire de l’université de Rouen, sous la direction de Gilles Grivaud et Elisabeth Lalou.

Médias

  • Rosa Luxemburg face à l’Histoire (avec Jean-Numa Ducange)

    Autour de « Rosa Luxemburg. Radicale et libre » (Éditions Calype).

  • Conférence de Michel Biard à Arras, en mai 2023, sur le thème de « la queue de Robespierre »

    Dans les jours qui suivent les 9 et 10 thermidor, la mort de Robespierre et…

  • La boule de Chinon, un ancien réacteur nucléaire pas comme les autres

    Petite histoire de la « boule de Chinon » ou comment faire entrer au patrimoine…