Philippe BOURDIN et Michel BIARD (dir.)
Personnage froid et calculateur, monstre dénué de tout sentiment allant jusqu’à sacrifier ses amis d’hier, dictateur aux pleins pouvoirs, voire précurseur « des totalitarismes » du XXe siècle… où bien l’un des plus grands hommes d’État de l’histoire de France, protagoniste majeur de la Révolution, « Incorruptible », héros maltraité par deux siècles d’une légende noire tenace ?
Maximilien Robespierre ne laisse point indifférent, loin s’en faut, et les querelles historiographiques sont légion à son propos, si prégnantes que l’historien Marc Bloch eut ce mot : « Robespierristes, antirobespierristes, nous vous crions grâce ; par pitié, dites-nous simplement : quel fut Robespierre ? ».
Mais comment dire simplement ce qui, par nature, se compose d’évolutions, de contradictions, de tensions, de combats ? Comment autrement qu’en réinterrogeant en permanence l’homme et l’œuvre pour mieux les appréhender, à la lumière tant des archives que de l’historiographie ?
Loin du panégyrique tout autant que du rejet brutal, le présent ouvrage propose aux lecteurs des réflexions synthétiques, consacrées à quinze thèmes essentiels, qui aideront chacune et chacun à construire, enrichir ou nuancer son opinion.
Agrégé d’histoire, Michel Biard est professeur d’histoire du monde moderne et de la Révolution française à l’université de Rouen. Président de la Société des études robespierristes depuis 2011, il est l’auteur de nombreux ouvrages consacrés à l’histoire politique et culturelle de la période révolutionnaire.
Professeur d’histoire moderne à l’Université Blaise-Pascal (Clermont 2) et ancien président de la Société des études robespierristes, Philippe Bourdin est spécialiste de l’histoire politique et culturelle de la Révolution française, sur laquelle il a écrit ou dirigé une vingtaine d’ouvrages et de numéros de revues.
Table des matières :
Introduction.
Robespierre en questions. Un avocat entre le Palais et l’espace public (Hervé Leuwers).
Maximilien Robespierre dans l’ombre vivante de Jean-Jacques Rousseau (Claude Mazauric).
La jeunesse de Maximilien Robespierre et ses attitudes envers la famille pendant la Révolution (Peter McPhee).
Robespierre, militant des droits de l’homme et du citoyen (Jean-Pierre Gross).
Robespierre et l’abolition du « meurtre juridique » (Jean Bart).
Robespierre et la question coloniale (Bernard Gainot).
Robespierre et la guerre (Marc Belissa).
L’éducation selon Robespierre (Philippe Bourdin).
Le mythe du « grand prêtre » de la Révolution. Robespierre, la religion et l’Être Suprême (Paul Chopelin).
Robespierre, au défi de l’égalité et des politiques sociales (Jean-Pierre Jessenne).
Robespierre fait la polis – janvier 1793-avril 1794 (Pierre Serna).
Robespierre dictateur ? (Guillaume Mazeau).
La double mort de Robespierre (Michel Biard).
Incarner la Révolution : les figures de Robespierre (Laurent Bihl et Annie Duprat).
Historiographie et postérité : « Par pitié, dites-nous simplement : quel fut Robespierre » Marc Bloch (Jean-Numa Ducange et Pascal Dupuy).
Notice sur le site de l’éditeur.