Emmanuel SOLER et Françoise THELAMON (dir.)
Dans l’Antiquité tardive, les jeux et les spectacles furent une composante de l’identité culturelle romaine et en même temps, ils furent plus que cela. En effet, les rituels et le cérémonial des ludi étaient si essentiels pour l’existence de l’Empire que les empereurs chrétiens eux-mêmes ne voulurent ou ne purent les abolir. Dans un temps de déprise des spectacles en Gaule, aux IIIe-IVe siècles, des ludi circenses, des jeux du cirque, continuèrent à être donnés à Trèves, Vienne, Arles, des cités qui étaient résidences impériales. Lors des ludi scaenici, bien souvent, les spectacles de pantomime et de mime mirent en scène des thèmes religieux, païens, juifs, chrétiens. Dans l’Italie ostrogothique et l’Afrique vandale où la tradition romaine des spectacles perdura, certains intellectuels comme Luxorius de Carthage se firent les chantres des spectacles romains ; d’autres comme Cassiodore essayèrent de concilier les spectacles et le christianisme, par le biais d’une virtuosité littéraire et culturelle.
Rouen, PURH, Cahiers du GRHIS, n° 19, 2008
24 x 16 cm – 224 p. – 17 €
ISBN : 978-2-87775-453-8 – ISSN : 1263-9737