Rémi Dalisson
Hippolyte Carnot n’a ni la gloire de son père, « l’organisateur de la victoire » de l’An II, ni le renom de son frère, l’inventeur de la thermodynamique, ni le destin tragique de son fils, président de la République assassiné en 1894. Il reste méconnu alors que sa vie couvre presque tout un siècle (1801-1888) et que son oeuvre et son influence sont considérables. À travers révolutions, coups d’État, monarchies, empires ou républiques, guerres et procès, ce ministre de l’Instruction publique de 1848, ami de Victor Hugo et de Jules Ferry, est en effet un bâtisseur et un inspirateur. Il participe à tous les combats pour les libertés publiques et privées, jette les bases de la formation des professeurs et de l’école gratuite et obligatoire, y compris maternelle, crée l’ancêtre de l’ENA et défend les causes les plus avancées (scolarisation des filles, suffrage universel, lutte contre l’esclavage et abolition de la peine de mort). Philosophe et journaliste, mémorialiste et ministre, franc-maçon et croyant, exilé politique et député, sénateur et membre de l’Académie, il incarne le XIXe siècle. La redécouverte d’une grande figure de notre panthéon républicain.
Paris, CNRS Éditions Alpha, 2011
23 x 15 cm. – 434 p. – 29,00 €
ISBN : 978-2-271-07199-6