L’activité de recherche du GRHis en quatre mots : patrimoine, révolution et régulation sociale, et anthropologie.
Patrimoine. Cet axe de recherche porte l’héritage des recherches sur l’identité telle qu’elle se perçoit par le rapport au territoire mais aussi au savoir. L’axe « Identité, patrimoines, territoires » s’oriente plus nettement vers le « patrimoine », avec une réflexion sur la nature même de celui-ci. Cette réflexion est indispensable aujourd’hui alors que tout est désigné comme patrimonial. Un groupe réfléchit donc sur les limites du patrimoine et sur ses nouveaux objets. Patrimoine et territoire sont au cœur de l’enseignement de Master avec notamment la spécialité Master professionnel « Aménagement et gestion du patrimoine naturel et culturel ». L’archéologie (A.-M. Flambard Héricher) s’allie à la recherche dans les chartes et cartulaires pour découvrir tout un pan de l’occupation de l’espace dans les châteaux ou résidences. Il ne faut pas oublier la musicologie qui appartient entièrement à cet axe par les recherches internationalement reconnues de P.-A. Castanet sur la musique contemporaine, ou celles de Joann Élart sur un patrimoine musical local et plus ancien.
Révolution. La chaire d’histoire de la révolution française a toujours marqué la recherche rouennaise par l’ampleur de ses travaux. Le groupe mené par Michel Biard, récemment arrivé, montre le dynamisme des travaux sur ce sujet. : un colloque au moins et plusieurs journées d’études ont eu lieu et vont avoir lieu.
Régulation sociale.
L’axe de recherche sur la régulation sociale, l’histoire des hôpitaux et des politiques de santé, correspond aussi à une perspective de travail bien installée et qui a fait avancer la recherche par de nombreux colloques et publications, parfaitement insérés dans le tissu local. Cet axe de recherche prendra certainement sa place dans l’axe « Santé » du PRES en cours de constitution (Y. Marec). Le groupe très dynamique qui travaille sur l’histoire des prisons apporte un éclairage exemplaire à l’étude de la régulation sociale.
Régulation économique.
L’axe égulation sociale est à la fois ouvert sur l’économie (histoire de la monnaie et de la banque) et sur l’histoire très contemporaine Ce quadriennal sera marqué par un colloque sur Les Français et l’argent et par le développement d’un programme de recherche sur l’industrie textile après 1945 en Normandie et dans le Kensaï mené avec l’université de Kyoto.
Anthropologie historique.
Le GRHis a toujours fait de l’anthropologie historique, sans – presque – le savoir. On se souvient encore des grands colloques organisés dans les années 80 sur la Mort ou la Sociabilité à table. Pas moins de trois groupes de recherche tracent des sillons à la suite de ce passé glorieux. Les travaux sur « Genre et générations » (P. Pasteur) renouvellent les problématiques sur l’histoire des femmes, dans une approche résolument trans-périodes qui devrait apporter beaucoup. Le groupe « Frontières et échanges culturels » (P. Ragon et G. Grivaud) rejoint les intérêts du groupe qui travaille sur le patrimoine et le territoire : les phénomènes d’acculturation étant privilégiés ici dans des espaces/temps aussi divers que le Mexique, l’empire byzantin ou la Terre sainte. Le groupe « Savoirs et croyances » (M.Y. Perrin) réunit des chercheurs qui fouillent les esprits des premiers Chrétiens – dans la grande tradition d’étude initiée entre autres par C. Piétri ou H.I. Marrou – mais qui fouillent aussi les cœurs, en portant attention aux sentiments et à leur histoire.
- Identités et pratiques sociales
- Identité, patrimoine, territoire
- Changements et régulation sociale
- Anthropologie historique des identités
