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La société fluide. Une histoire des mobilités sociales (XVIIe-XIXe siècle)

Richard Flamein, La société fluide. Une histoire des mobilités sociales (XVIIe-XIXe siècle), Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 354 p., 2018.

Classes mouvante, classes inquiétantes, pourrait-on dire. Les mobilités sociales n’ont jamais été véritablement un objet historiographique, celles d’Ancien Régime en particulier, volontiers tenues pour inexistantes. Il est vrai que la société dite d’ordres a longtemps servi de contre-modèle, pour ne pas dire de repoussoir, consacrant, dans les sociétés démocratiques, des dynamiques parfois plus supposées que réelles. « La société d’ordres d’Ancien Régime ne connaît guère les mobilités sociales », « le capitalisme dynastique français souffre de la rigidité de ses structures », « le marchand du XVIIIe siècle n’aspire qu’à quitter son état par l’anoblissement de sa lignée », voilà quelques lieux communs mis à mal par le présent livre. L’approche retenue en fait la particularité : délaissant les catégories traditionnelles posées comme a priori, elle offre une matrice fluide du mode de production empirique des mobilités et des identités bourgeoises, par une analyse méticuleuse de ses univers matériels, de ses réseaux de propriétés et de sociabilités. De la Malmaison à la place Vendôme, du négoce normand à la création de la Banque de France, de la traite négrière à l’argent d’Espagne, le livre épouse la formidable ascension de la dynastie Le Couteulx sur sept générations. Il propose, en définitive, un tableau totalement inédit des mobilités sociales bourgeoises, entre 1600 et 1824.

Cet ouvrage propose un tableau totalement inédit des mobilités sociales bourgeoises, entre 1600 et 1824. Les mobilités sociales n’ont jamais été véritablement un objet historiographique, celles d’Ancien Régime en particulier, volontiers tenues pour inexistantes. Le présent livre entend mettre à mal les lieux communs concernant ce phénomène, en suivant l’ascension de la dynastie Le Couteulx sur sept générations.

Avec une préface de Michel Biard.

Coédition avec le Comité des travaux historiques et scientifiques.

Plus d’informations sont disponibles sur le site de l’éditeur.

Sommaire

Préface de Michel Biard

« Capital, famille et propriété » : les mobilités structurantes de l’identité bourgeoise

  • La transmission du capital dynastique
  • Une histoire des sièges sociaux
  • Les territoires de la mobilité : une construction sociale de l’espace

Les facteurs fluides de mobilité

  • Morphologie des réseaux en mobilité
  • L’univers matériel d’une ascension sociale
  • Les indicateurs de la conscience de soi bourgeoise

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