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Vertu et politique – Les pratiques des législateurs (1789-2014)

Michel Biard, Philippe Bourdin, Hervé Leuwers et Alain Tourret (dir.), Vertu et politique – Les pratiques des législateurs (1789-2014), Rennes, Presses Universitaires de Rennes -Société des études robespierristes, 2015, 440 p.

1441806297 Depuis la Révolution française, c’est dans la vie parlementaire que s’est exprimée l’exigence de vertu publique. Comment concevoir et encadrer les actes d’un citoyen au service du Souverain ? Pour garantir sa vertu, faut-il limiter ses pouvoirs, le nombre ou la durée de ses mandats ? Jusqu’où la parole et le geste du député sont-ils libres, couverts par l’« inviolabilité » décrétée dès 1789 ? Quelques cas de députés corrompus peuvent-ils suffire à jeter le discrédit sur leurs collègues et à faire naître en France les premiers germes d’un antiparlementarisme ?

Plus d’informations sont disponibles sur le site de l’éditeur.

Table des matières

 

Préface d’Alain Tourret, député du Calvados

Introduction, Michel Biard, Philippe Bourdin, Hervé Leuwers

Conférence inaugurale Michel Vovelle (professeur émérite d’Histoire, IHRF – Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), « Le vice sous la Révolution française ».

Formuler la vertu comme exigence politique

  • Marisa Linton (reader in History, Kingston University, Londres), « Les racines de la vertu politique et ses significations au XVIIIe siècle ».
  • Philippe Bordes (professeur d’Histoire de l’Art moderne, Université Lyon 2), « La vertu chancelante : une relecture des exempla picturaux du XVIIIe siècle ».
  • Céline Spector (professeure de Philosophie, SPH – Université Bordeaux Montaigne), « La vertu politique comme principe de la démocratie. Robespierre lecteur de Montesquieu».
  • Stéphanie Roza (docteur en Philosophie, Ater à l’Université de Grenoble), « Vertu privée vs vertu publique, dilemme du républicanisme rousseauiste ».
  • Annie Jourdan (professeure d’Histoire à l’Université d’Amsterdam), « Vertu et politique chez les pères fondateurs américains ».

La Révolution française et la vertu (1).

La vertu et la politique

  • Malcolm Crook (professeur d’Histoire, Université de Keele), « Les hommes de la continuité ? La rééligibilité des législateurs en question (1791-1795) ».
  • Michel Biard (professeur d’Histoire, GRHis – Normandie Université, Rouen), « Il est un temps où le silence est un acte de sagesse, il est aussi un temps où le silence est un acte de lâcheté ».
  • Gaid Andro (docteure en Histoire, CERHIO – Université de Rennes 2), « L’appel nominal : de la technique de vote à l’impératif de vertu »
  • Bernard Gainot (maître de conférences honoraire en Histoire, IHRF – Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), « Le lobby colonial face à la représentation politique pendant la Révolution française (1789 – 1802) ».
  • Dominique Godineau (professeure d’Histoire, CERHIO – Université de Rennes 2), « Surveiller la vertu politique ou tyranniser l’Assemblée ?  Le rôle des tribunes publiques pendant la Révolution française ».

La Révolution française et la vertu (2).

La vertu publique malmenée ?

  • Serge Aberdam (chercheur au département de sciences sociales de l’INRA), « Mesurer les votes populaires en 1793, 1795 et 1800. Pour savoir, comparer ou frauder ? ».
  • Alexandre Guermazi (doctorant en Histoire, IRHIS – Université Lille 3), « Les législateurs face aux demandes de vertu des citoyens parisiens : du contrôle au rappel des mandataires du peuple (novembre 1792-juin 1793) ».
  • Alain Cohen (docteur en Histoire), « Les Inspecteurs de la salle : un comité en charge de l’administration générale sous la Révolution française (1789-1795) ».
  • Philippe Bourdin (Professeur d’Histoire, CHEC – Université Blaise-Pascal Clermont 2), « Fortunes et représentation au crépuscule de la Convention ».
  • Richard Flamein (docteur en Histoire, GRHis – Normandie Université, Rouen), « “L’ambivalente vertu en matière de finances” : députés et formation des lobbies financiers en Révolution (1785-1800) ».
  • Elisabeth Cross (doctorante en Histoire, Université de Harvard), « L’anatomie d’un scandale : l’Affaire de la Compagnie des Indes revisitée (1793-1794) ».

Corriger ou instrumentaliser le manque de vertu

(XIX-XXe siècle) ?

  • Alain Bonnet (professeur d’Histoire de l’Art, Université Pierre Mendès-France, Grenoble), « La vertu sur un piédestal. Les grands hommes et le culte de la Révolution dans la statuaire publique».
  • Cécile Guérin-Bargues (professeure de Droit public, CRJ Pothier – Université d’Orléans), « L’inviolabilité des révolutionnaires ou la naissance d’une curieuse tradition parlementaire ».
  • Jean-Claude Caron (professeur d’Histoire, Chec – Université Blaise Pascal Clermont 2), « Vertus de la politique, vices du parlementarisme. Les critiques de la représentation élue dans la France du XIXe siècle ».
  • François Fourn (docteur en Histoire) « La vertu sans la terreur : le choix de quatre théoriciens du socialisme français au milieu du xixe siècle ».
  • Jean Garrigues (professeur d’Histoire, POLEN – Université d’Orléans), « La vertu parlementaire en question : l’exemple du scandale de Panama ».
  • Frédéric Monier (professeur d’Histoire, Centre N. Elias – Université d’Avignon), «La vertu au premier rang » ? Socialistes et communistes français face à la corruption (1892-1941) ».
  • Nathalie Dompnier (professeure en Sociologie politique, Triangle – Université Lumière Lyon II), « Une croisade contre l’individualisme et la décadence : les vertus du maréchal Pétain ».
  • Nathalie Castagnez (maîtresse de conférences d’Histoire, POLEN –  Université d’Orléans), « Les espoirs déçus de la Libération : épurer et rénover la République au Parlement (1944-1953) ».
  • Fabien Conord (maître de conférences d’Histoire, CHEC – Université Blaise-Pascal Clermont 2), « Vertu et politique en France de la Libération à nos jours ».

En conclusion, une table ronde

  • « Robespierre et la vertu » (Marc Belissa [maître de conférences HDR en Histoire, Université Paris X], Hervé Leuwers [professeur d’Histoire, Université de Lille 3], Claude Mazauric [professeur émérite d’Histoire, GRHis – Normandie Université], Marco Marin [chercheur en Histoire, Université de Trieste], Annie Geffroy [chercheuse, CNRS])

Postface de Claude Bartolone, Président de l’Assemblée nationale

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