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Femme de révolutionnaire. D’après les Mémoires d’Elisabeth Duplay (1773-1859), veuve Le Bas

Michel Biard, Femme de révolutionnaire. D’après les Mémoires d’Elisabeth Duplay (1773-1859), veuve Le Bas, Chamalières, Lemme Edit, 172 p. , avril 2024

Présentation

L’un des changements opérés par la Révolution française en matière de justice a été la fin des peines infamantes, celles où la condamnation d’un criminel pouvait rejaillir sur ses parents. Pourtant, en 1793-1795, des femmes sont arrêtées sous le simple prétexte d’avoir été les compagnes d’hommes mis en accusation. Tel est le sort d’Élisabeth Duplay, l’une des filles du menuisier qui logea Robespierre entre 1791 et 1794, mais également épouse du Conventionnel Le Bas qui périt avec « l’Incorruptible ».
Emprisonnée avec son bébé puis libérée après quelques mois, elle rédige, vers 1844, des Mémoires qui n’ont été publiés qu’en 1901. Ce texte, ici pour la première fois accompagné d’un solide appareil critique, permet de découvrir cette « femme de révolutionnaire », mais aussi Robespierre dans son intimité.

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Antonio Gramsci – Vivre, c’est résister

Jean-Yves Frétigné (préface de Marc Lazar), Antonio Gramsci – Vivre, c’est résister, 2e édition, Dunod (collection Dunod poche), 456 p., janvier 2024.

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Philosophe, journaliste et homme politique, Antonio Gramsci est une des figures intellectuelles majeures du siècle dernier. On lui doit des formules saisissantes telles que : la crise c’est « le vieux monde qui meurt, le nouveau qui peine à naître et le clair-obscur d’où naissent les monstres. »
Ses mots, à l’image de sa pensée, scandent encore nombre de discours publics et Jean-Yves Frétigné entend leur redonner corps en s’attachant tout autant au contexte historique — une Italie libérale en crise puis un pays où s’opposent fascisme et communisme — qu’à l’homme qui les a formulés.
Loin de réduire la figure de Gramsci à celle d’un héros martyr du communisme, Jean-Yves Frétigné suit l’homme pas à pas, de sa Sardaigne natale à la prison fasciste, en passant par son ascension à la direction du Parti communiste italien. À travers les doutes, les espoirs et les combats de cet homme qui défend un renouveau politique contre Staline et Mussolini, se distille un remède aux dérives et aux dévoiements de l’idéal révolutionnaire.

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Fransız Devrimi ve Dünya Tarihi. İki Yüzyıllık Tarihsel ve Siyasal Tartışma / 1815-1991

Jean-Numa Ducange, Fransız Devrimi ve Dünya Tarihi. İki Yüzyıllık Tarihsel ve Siyasal Tartışma / 1815-1991La Révolution française et l’histoire du monde. Deux siècles de débat historiques et politiques, Paris, Armand Colin, Collection U, 2014. (Traduction en turc : Fransiz Devrimo ve Dünya Tarihi Iki Yüzyıllık Tarihsel ve Siyasal Tartışma / 1815-1991, Istanbul, Baglam, 2023).

Fransız Devrimi’nin her açıdan didik didik edildiği ülke kuşkusuz Fransa’dır; ancak kimi kez unutulsa da 1789, dünya genelini etkilemiş ve uzun bir liste oluşturan pek çok ülkede de insanların düşüncelerine damgasını vurmuştur. Devrimin şok dalgası Leopardi’nin şiirlerinde, Beethoven’in senfonilerinde, Tolstoy’un romanlarında, Verdi’nin operalarında, Delacroix’nın tablolarında yansısını bulur. Risaleler ve hacimli eserler, muhtelif formlarda özetler, ders kitapları ve hatta farklı dillerde türküler, dünya tarihinin bu kilit olayının aktarımında etkili olmuş; özellikle 20. yüzyılda ve 1917 Rus Devrimi sonrasında Fransa ve diğer ülkelerde düşünsel alışverişleri ve ihtilafları kışkırtan tarih ekolleri kurulmuştur. Siyasette “devrimci yol” üzerine birçok fikre kaynaklık eden Fransız Devrimi, dünyanın siyasal ve toplumsal düzenini değiştirmeyi kafaya koyanlara bir model ya da çerçeve sunar.

De la correctionnelle à l’assaut du ciel. L’Association internationale des travailleurs à Paris, mai 1870-mai 1871

Édition établie et présentée par Julien Grimaud, préface de Michel Cordillot, De la correctionnelle à l’assaut du ciel. L’Association internationale des travailleurs à Paris, mai 1870-mai 1871, Collection « Les Passeurs », Arbre bleu éditions, 183 p., 13/12/2023

Présentation

L’Internationale chante plus qu’elle ne parle…

Aussi nous a-t-il paru opportun de profiter du récent 150e anniversaire de la Commune de Paris pour mettre en relief le rôle qu’y jouèrent les membres de l’Association internationale des travailleurs. Sous la Commune bien sûr, mais afin de se libérer de la focale de ses seuls 72 jours, tout au long de la période allant de la chute de l’Empire à la Semaine sanglante ; celle que le poète avait naguère qualifié d’Année terrible.

Nous souhaitions donc, après les avoir introduits en contexte, faire la part belle aux appels, aux manifestes, aux discours, aux articles et autres proclamations que les internationaux firent paraître au cours de cette année 1870-1871. À leurs débats aussi. Et non pas seulement les reproduire partiellement pour les enchâsser dans un récit sur l’Internationale, mais les restituer dans leur intégralité afin de répercuter l’authenticité de la parole révolutionnaire émise par les internationaux eux-mêmes…

Julien Grimaud, professeur d’histoire en milieu pénitentiaire, prépare une thèse de doctorat à l’Université de Rouen sur Henri Tolain et l’Association internationale des travailleurs.

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Rosa Luxembourg face à l’Histoire (avec Jean-Numa Ducange)

Autour de “Rosa Luxemburg. Radicale et libre” (Éditions Calype).

De la création à la confrontation. Diffusion et politique des images (1750-1848)

Pascal Dupuy (dir.), De la création à la confrontation. Diffusion et politique des images (1750-1848), Presses universitaires de Rouen et du Havre, 264 p. , 22/06/2023

Présentation

Grâce à de nombreuses études parues depuis un demi-siècle, le contenu des images, leurs sens et les mécanismes généraux de leur présence dans l’espace social et public du dernier tiers du XVIIIe siècle et de la première moitié du XIXe siècle, sont à présent familiers. Toutefois, tous ces travaux, aussi indispensables soient-ils pour notre compréhension des imaginaires culturels et politiques du temps, font souvent l’impasse, faute d’intérêt ou de sources, sur la diffusion des images et sur leur réception auprès d’un public dont nous savons encore trop peu de choses. Cet ouvrage collectif s’est donné pour ambition de rectifier ces lacunes en s’attachant justement à évaluer les méthodes de diffusion et de réception des images entre 1780 et 1848, soit sur une période marquée par une intensification majeure des affrontements politiques, devenant eux-mêmes bientôt déterminants dans l’élaboration du présent et de l’avenir des sociétés contemporaines. L’ouvrage cerne au plus près, à partir d’exemples tirés principalement de la production gravée et lithographique française et européenne, les «usages» des images afin de mieux comprendre leurs diffusions plurielles et les politiques qui les sous-tendent.

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Sommaire

Introduction

Première partie. Diffusion matérielle et modèles

  • Gervaise Brouwers
    Fortunes et infortunes des « manières anglaises ». La diffusion des techniques anglaises de l’estampe entre France et Angleterre
  • Sofiane Taouchichet
    Sérialiser la satire graphique
  • Rolf Reichardt
    Les modèles graphiques circulent par copies, 1789-1848
  • Pierre Wachenheim
    La diffusion des estampes antijésuites en France du règne de Louis XV à la Restauration
  • Tim Clayton
    James Gillray, ses gravures antijacobines et son public

Seconde partie. Le XIXe siècle et ses révolutions

  • Jacqueline du Pasquier
    Les cristallo-cérames ou la célébration du pouvoir
  • Charles-Éloi Vial
    Lapins, faisans et perdrix, héros des barricades de 1830
  • Saskia Hanselaar
    Visibilité et reconnaissance de la femme auteur par la diffusion lithographique sous la monarchie de Juillet : réception de la série d’intellectuelles de Julien Léopold Boilly
  • Guillaume Doizy
    La première élection présidentielle française (1848) : tensions autour de la caricature

Etre vieux dans le monde grec. De Solon à Philopœmen, VIe-IIe siècles a.C

Nadine Bernard, Etre vieux dans le monde grec. De Solon à Philopœmen, VIe-IIe siècles a.C, Ausonius éditions, Collection Scripta Antiqua, 471 p. , 15/07/2023

Présentation

Dans le monde grec, les vieux ne forment pas une catégorie sociale déterminée, ni même une catégorie d’âge formelle : il n’y pas de basculement générationnel à un âge donné, applicable à l’ensemble d’une cohorte démographique, ouvrant sur une nouvelle étape de la vie. Les vieux ne forment pas non plus un groupe de référence tant les univers sont segmentés et les parcours en fin de vie divergents. Qu’est-ce donc qu’être vieux en Grèce entre les VIe et IIe siècles ? Pour apporter une réponse, force est d’adopter une pluralité de points de vue en analysant des sources variées, en considérant des individus issus des différents milieux socio-économiques, en prêtant attention aux écarts entre les sexes.
A échelle des maisons, les conditions matérielles qui s’imposent aux vieillards amènent à l’aisance ou au besoin ; l’existence ou l’absence de relations familiales, horizontales et verticales, sont synonymes de protection ou d’isolement. Le vieil âge fonctionne à cet égard comme un miroir grossissant des inégalités, portées à l’extrême. A échelle des collectivités, les niveaux et les formes de l’engagement des aînés dans le domaine public, leurs contributions dans la vie politique, militaire ou religieuse des cités sont tout aussi diverses : ce sont là des domaines où jouent le milieu et le genre, fortement discriminants en termes de reconnaissance et d’utilité sociale.
Ainsi, il n’y a pas, dans le monde grec, de vieillard “témoin” ou “moyen” car chaque espace de sociabilité constitue un lieu de construction du vieux ou de la vieille. “Etre vieux”, c’est une expérience à la fois singulière et collective qu’il faut restituer dans chaque contexte historique. Tout l’enjeu du sujet est de rendre justice à l’ensemble du spectre social, de faire apparaître l’hétérogénéité des états, des comportements, des fonctions, des lieux assignés, des relations aux proches ou aux pairs.

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Les derniers jours de la montagne 1794-1795. Vie et mort des premiers irréductibles de gauche

Michel Biard, Les derniers jours de la montagne 1794-1795 : vie et mort des premiers irréductibles de gauche, Presses Universitaires de France, Collection Questions républicaines, 256 p. , 13/09/2023

Présentation

À l’été 1794, une fois Robespierre et ses proches éliminés, la Convention dite « thermidorienne » change d’orientations politiques. Persistant à siéger à gauche, les derniers Montagnards, stigmatisés sous le sobriquet de « Crêtois », mènent d’ultimes  combats pour défendre les idéaux d’une République démocratique et égalitaire – entre autres la Constitution de 1793 – face à la montée en puissance des députés de la « réaction ».

Cette attitude, jugée extrémiste par la nouvelle force majoritaire de la Convention, leur vaut d’être désignés comme l’ennemi à abattre : accusés d’être de « nouveaux Robespierre », Jacobins et « Crêtois » sont emportés par de nouvelles purges politiques amputant la Convention nationale. Emprisonnés, déportés, exécutés ou poussés au suicide comme les martyrs de prairial, ils paient au prix fort leur fidélité aux idéaux de l’an II. Cet ouvrage revient sur les derniers jours de la Montagne, période charnière de la Révolution et de l’histoire de la gauche en France, souvent injustement oubliée.

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Sommaire

Introduction

I – L’érosion de la Montagne

  • L’après Thermidor, comment compter les derniers Montagnards ?
  • Une mouvance politique hétérogène

II – Prendre encore la parole depuis le sommet de la Montagne

  • Ouvrir les portes des prisons, mais pour qui ?
  • La défense des idéaux liés à la Constitution de 1793
  • Au cœur de la mêlée en germinal et prairial

III – Les derniers Montagnards transformés en cibles à abattre

  • Les tris opérés par le comité de Législation
  • « Vous l’avez vu pendant dix-huit mois au sommet de l’horrible crète »

IV – Les purges politiques au sein de la Convention

  • Les « grands coupables » jugés devant la Convention et le choc du 12 germinal
  • Prairial, ou le temps des « martyrs »
  • Un autre mois de thermidor

V – La Liberté ou la mort

  • Des bancs de l’Assemblée à la prison
  • Des conditions d’incarcération parfois difficiles

VI – « Il a osé marcher sur la crète de la Montagne sans que sa tête ait tourné »

  • Le filtre des Mémoires
  • Entre postérité militante et relatif oubli historiographique

Conclusion

Rosa Luxembourg. Radicale et libre

Jean-Numa Ducange, Rosa Luxembourg, radicale et libre, Calype, Collection Destins, 112 p. , 21/09/2023

Présentation

À l’aube du xxsiècle, une femme émerge dans la vie politique allemande : Rosa Luxemburg (1871-1919). Radicale (au sens où elle veut traiter à la racine les problèmes qu’elle combat), elle ne croit pas à la réforme du capitalisme et défend la révolution. Viscéralement attachée à la liberté, elle dénonce aussi bien l’abandon du pacifisme par les socialistes en 1914, que la violence répressive du régime soviétique naissant. Étonnamment moderne, elle est l’une des rares, parmi les socialistes, à dénoncer le colonialisme, ses effets délétères sur la nature et les communautés extra-européennes. Assassinée quelques jours après avoir fondé le parti communiste allemand, elle devient une icône, célébrée dans le monde entier, et reste aujourd’hui encore une figure particulièrement inspirante, tant elle nous aide à penser l’orage contemporain.

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Sommaire

Introduction

  • De sa Pologne natale à l’exil
  • Réforme ou révolution ?
  • Au coeur de l’Internationale
  • De Moscou à Varsovie : enfin la révolution !
  • Le défi des nationalités : nation et internationalisme
  • La lutte contre l’appareil
  • Penser et critiquer le capitalisme
  • Contre la guerre et l’impérialisme
  • La première communiste allemande
  • Les multiples visages de Rosa Luxemburg

Bibliographie
À propos de l’image de couverture

Conférence de Michel Biard à Arras, en mai 2023, sur le thème de “la queue de Robespierre”

Dans les jours qui suivent les 9 et 10 thermidor, la mort de Robespierre et de ses coaccusés peut sembler laisser ouvert le champ des possibles sur un plan politique. Toutefois, quelques semaines plus tard, alors que Tallien théorise l’existence d’un prétendu « système de la terreur » imputé à Robespierre et ses « complices », une campagne pamphlétaire est lancée sur le thème de « la queue de Robespierre ». Non seulement il s’agit de stigmatiser les « tyrans » mis à mort, mais il s’agit aussi de combattre leurs héritiers politiques supposés : les Jacobins et les membres de la Convention nationale qui vont être appelés « Crétois » ou « derniers Montagnards ».

Cette conférence porte sur les conditions de naissance et de développement de cette campagne, qui vient enrichir la légende noire de Robespierre, mais aussi sur les multiples sens alors attribués au mot «queue» par différents auteurs maniant un humour corrosif pour mieux atteindre leurs cibles.